Interpellée par plusieurs villages de sa zone d’intervention sur leur situation après la mise en eau du barrage de Ziga, la Fédération nationale des groupements Wendyam (FNGWY) a réalisé en 2003, une petite étude d’impacts sur six villages. Les résultats de cette étude ont été discutés avec l’ensemble des vingt villages et en atelier élargi à différents partenaires et intervenants dans la zone en février 2004. Mais grâce à l’appui de Oxfam International au Burkina, la FNGWY a réalisé une étude beaucoup plus complète sur les vingt (20) villages de sa zone d’intervention.

Cette étude a pour objectifs, de contribuer à une amélioration de la situation de ces villages, de mieux aborder les problèmes fonciers, sanitaires en vue de défendre les intérêts des populations membres.

C’est pour présenter les résultats et les conclusions de cette étude que les responsables de la Fédération Wendyam ont initié cet atelier de restitution qui a regroupé les représentants des villages, les services techniques, les partenaires techniques et financiers et les acteurs de la maîtrise d’ouvrage de Ziga. Les résultats de l’étude ont permis de faire l’état des lieux des impacts du barrage de Ziga sur les villages concernés, d’élaborer un plan d’actions quinquennal, de dégager des pistes de plaidoyer, de tirer des enseignements et de formuler des recommandations pertinentes afin de proposer des solutions aux problèmes vécus par les populations riveraines, membres de la Fédération.

Un plan d’action pour promouvoir le développement des villages concernés

L’étude a révélé que beaucoup de réalisations ont été exécutées dans le cadre du Programme gouvernemental d’atténuation des impacts sur l’environnement (PGAIE), mais les populations déplorent la perte des terres (culture et pâturage), la dégradation de l’environnement, les conflits entre éleveurs et agriculteurs, la pression foncière.

Et pour promouvoir un développement social et économique durable des villages concernés, la FNGWY a élaboré un plan d’action quinquennal composé de trois axes prioritaires : la sauvegarde de l’environnement par la lutte contre la dégradation des ressources naturelles et l’amélioration de l’accès aux services sociaux de base pour une meilleure prise en charge des malades et du taux de scolarisation et d’alphabétisation. L’ONG dit avoir les moyens de sa politique mais lance un appel aux autres acteurs à unir leurs efforts pour une plus grande visibilité de leurs actions.

L’ouverture de l’atelier a connu la présence effective des premières autorités régionales, provinciales et communales.

Abdias Cyprien SAWADOGO
AIB/Oubritenga