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<I>Une lettre pour Lays</I> CDP : Congrès d’investiture en juillet

Publié le vendredi 1er avril 2005 à 07h58min

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Cher Wambi,

Comme tu le constateras, le débat qui s’est instauré entre le professeur Alain Nindaoua Savadogo et moi depuis le 4 mars dernier au sujet de l’entretien de la tombe de feu Oumarou Clément Ouédraogo au cimetière de Gounghin, duquel il se réclame, est loin d’être clos.

En rappel, dans ma lettre du 18 avril, j’interpellais et la famille et les amis politiques de l’illustre disparu pour que, de temps à autre, ils fassent ce que les sankaristes font régulièrement au cimetière de Dagnoéen, où sont enterrés Thomas Sankara et ses douze compagnons tombés avec lui le 15 octobre 1987.

Eh bien, si la famille du défunt y a été réceptive, tel ne fut pas le cas du professeur Alain Nindaoua Savadogo, signant au nom des compagnons de lutte d’Oumarou Clément Ouédraogo, qui, en réaction, m’a fait savoir que de leçons il n’en avait point à recevoir de moi. Mieux, il en tirait la conclusion suivante : Dites à vos amis d’arrêter de nous faire des tombes politiques. Nous préférons ne point en avoir que d’être invité par les faiseurs de tombes à les nettoyer !

Sa suggestion : vous aimez les sankaristes ? et bien il n’y a pas au Burkina moins de trois formations qui s’en réclament, prenez-y une carte de militant ! L’allusion, comme tu peux t’en rendre compte, est toute faite, et il fallait pour une fois répondre au coup de pied de l’âne. Ce qui fut fait donc dans ma lettre du 4 mars dernier. Aujourd’hui, je réalise que ce n’était pas suffisant pour désarmer le célèbre professeur qui, délibérément, a choisi de distiller son venin. En veux-tu la preuve, cher cousin ? Lis donc ci-après la seconde sortie du professeur Alain Nindaoua Savadogo :

Monsieur le directeur de l’Observateur Paalga

Nous avons lu avec attention votre réplique qui a suivi notre réaction suscitée par vos écrits. Nous trouvons très dommage que ce soit dans ce dernier écrit où vous dénoncez les coups portés en dessous du cortex que vous choisissez la voie de l’amalgame, du mensonge, des contre-vérités et même des injures comme méthodes de débat. Pour nous, l’injure, le mensonge comme la violence sont les armes des faibles à court d’arguments. Que Dieu nous en garde ! Sachons garder notre sang-froid, Monsieur le Directeur !

On peut détester du révolutionnaire et le faire savoir comme c’est votre cas ; mais encore une fois, c’est une question de droit et de choix ; et le fond de notre écrit était de vous demander d’accepter de respecter les droits et les choix des autres. Nous osons croire que vous vous dites partisan de la démocratie pour savoir qu’une des conditions de celle-ci, c’est l’acceptation de la différence.

Il est bon de savoir qu’il existe encore dans ce pays des hommes de conviction parmi lesquels bien sûr des révolutionnaires, dont nous nous réclamons sans gêne. Et c’est pourquoi lorsqu’il a été question de conférence nationale souveraine nous étions partants parce que c’était l’occasion pour tous ceux qui ont animé la vie politique de ce pays de s’expliquer devant le peuple. Il convient de souligner que c’est pour avoir milité activement pour cette conférence nationale, que Clément a perdu la vie. Comment peut-on alors comprendre que des gens qui se reprochent tous les crimes que vous étalez soient demandeurs d’une conférence nationale au point d’y perdre la vie ?

C’est tout simplement absurde, Monsieur le Directeur ! Aurait-elle eu lieu cette conférence nationale, que vous n’auriez pas eu de grain à moudre pour votre écrit. Et vous savez bien qui n’en voulait pas ! Et voilà que vous poussez l’indécence jusqu’à accabler les morts dont vous vous préoccupiez hier déjà de l’état des tombes (voici le genre d’hypocrisie dont nous sommes incapables). De grâce, ne troublons pas le sommeil de ceux qui à jamais se sont tus. Les hommes à dossiers même s’ils reconnaissent avec nous que la morale est agonisante voire morte au Burkina restent dans les arcanes du pouvoir et s’y accrochent et vous le savez bien !

Nous sommes allés à la révolution par conviction. Nous avons servi honnêtement ce pays dans la limite de nos compétences et de nos forces ; et courageusement, sans nous être servis, nous avons quitté les rangs quand il n’y avait plus de révolution à animer ou à défendre. C’est le lieu de relever vos mensonges :

Premier mensonge :

Nous ne sommes pas venus aux affaires à partir du 15 octobre 1987 contrairement à ce que vous dites. Oumarou Clément fut recteur de l’université puis ministre des Enseignements secondaire, supérieur et de la Recherche scientifique sous le CNR. Nindaoua fut directeur de l’ISP à partir de 1984 et fut nommé recteur de l’université par Kiti AN V /00 13/CNR/ESRS signé de Thomas Sankara le 15 octobre 1987. Où est donc la propulsion au sommet des affaires à partir du 15 octobre 1987 ?

C’est vrai, nous avons animé également le Front populaire, mais nous en sommes partis sans laisser dernière nous de dossiers compromettants de crimes économiques ou de sang. C’est pourquoi, contrairement à beaucoup qui ont peur du fait, nous sommes des hommes libres, prêts à répondre à tout moment de nos actes et de toute notre gestion !

Arrêtons les amalgames système-individus qui consistent à interpeller fortuitement des hommes sur des faits dont ils ignorent jusqu’à l’existence sous prétexte qu’ils étaient aux affaires au moment des faits. Clément et Nindaoua,que vous dites être les cerveaux des massacres partis, la semence des tombes a continué et de plus belle ! Alors Monsieur le Directeur ? Si d’un ordinateur on ôte l’unité centrale, il n’y a plus d’ordinateur ! Il faut donc croire qu’eux en leur temps, comme vous et les autres aujourd’hui qui, sous des motivations diverses, continuez de servir le système, ne sont que des périphériques. Vous en êtes le périphérique imprimante.

Deuxième mensonge :

On l’aurait aussi vite compris ; votre problème, c’est Nindaoua le survivant qui, par principe, a toujours appelé un chat un chat ! Ca peut plaire ou heurter, c’est selon ! Mais ne dit-on pas que la vérité rougit les yeux, mais ne saurait les crever ? De lui, parlons : il a effectivement été traité de scientiste par deux enseignants dont nous taisons volontiers les noms pour avoir tout simplement dit au cours d’une émission télévisée, dont la cassette est toujours disponible, que le pays connaît un déficit de scientifiques qu’il fallait combler au plus tôt si l’on veut espérer parler de développement. Il a alors invité les jeunes à faire plus de sciences.

C’est pourquoi, Il a aussi en son temps pris les dispositions pour que, par des cours spéciaux dispensés en septembre aux nouveaux bacheliers et par des TD d’appoint, on améliore les rendements à l’IMP. Les taux de succès en première année y passèrent alors de 18 à 43% en 1990 (c’est vérifiable, et les détracteurs d’alors de parler de génération spontanée de mathématiciens).

Le problème des formations scientifiques est toujours d’actualité et la création, même dans la précipitation, de l’IDS le démontre suffisamment. Si le dire et travailler à résoudre ce problème font de lui un scientiste, alors Monsieur le directeur, Nindaoua est un scientiste. Pour votre gouverne, sachez que ceux qui avaient monté cette cabale vite dégonflée ont fui le débat lorsqu’on les a invités à une projection de l’enregistrement de l’émission.

Troisième mensonge :

Nindaoua n’a jamais eu de tenue de combat à arborer pour chasser qui que ce soit. D’ailleurs, cette grève dont il est question fut une des raisons de son départ du rectorat en 1990. En effet, pour avoir refusé que la police charge les étudiants rassemblés devant le rectorat, il fut taxé d’instigateur de cette même grève. Une expédition punitive partit du Conseil pour lui infliger une raclée. Par erreur ce fut le directeur de l’ISN-IDR de l’époque qui en écopa. Il fut battu à sang. Les étudiants non grévistes de l’IUT et de l’Ecole de Droit sortis des classes par les agitateurs ont connu le même sort et furent embarqués pour le Conseil, où Nindaoua se rendit pour les faire sortir.

Il vous souviendra aussi, Monsieur le Directeur, que dans l’Observateur Paalga du 22 décembre 1992 il était écrit ceci à propos de la grève que connaissait l’université : « et chacun sait que Bationo Désiré est manipulé en sous-main par l’ancien recteur Sawadogo Nindaoua Alain du PTB »et cela pour justifier une tentative d’assassinat du 21 décembre au soir par des hommes armés et en moto qui le manquèrent par deux fois à son bureau.

Il a voulu porter plainte pour cet écrit diffamatoire (Nindaoua n’a jamais connu un étudiant Bationo Désiré et n’a même jamais cherché à le rencontrer après cet écrit) et vous-même, jouant sur les sentiments, l’avez amené à y renoncer parce que cela revenait selon vous à attaquer votre journal. Vous lui faites regretter de n’avoir pas intenté ce procès qui aurait eu au moins le mérite d’identifier, à défaut des commanditaires, les hommes de mains commis aux basses œuvres.

L’hypothèse suivante donc est ouverte : par un procès bidon on vient d’essayer d’enterrer l’affaire Oumarou Clément Ouédraogo dont certains comme Nindaoua n’hésiteront pas à parler à chaque anniversaire ; et si en accablant ce dernier on en faisait un témoin gênant à éliminer ? Hypothèse des plus sérieuses lorsque l’on sait que l’assassinat de Clément Oumarou fut précédé par les sales écrits d’un certain Raphaël Kompaoré parus dans l’Observateur tout comme la tentative d’assassinat de Nindaoua en 1992 était annoncée par l’écrit sus-mentionné signé S.T .B. et intitulé « mouvement étudiant : des erreurs à ne pas commettre ». Nous serions alors tombés dans un piège en répliquant pour vous donner l’occasion de cette vomissure. Et bien, comme en 1992 nous prenons le peuple à témoin.

Monsieur le directeur de l’Observateur, Président du GERDES- Burkina (cet autre mouvement des droits de l’homme qu’on ne voit que pendant les élections), vous pourriez aussi ne pas aimer le collectif(vos démêlées avec son président l’attestent), mais aller jusqu’à dire que les militants du collectif refoulés de la Bourse du travaille le 3 janvier 1999 et qui se sont retrouvés à la cathédrale sont une cohorte de mécréants et de politicards qui sont venus prendre en otage ce lieu du culte, c’est injurier tous ceux-là dont la lutte dure, courageuse et pleine d’abnégation a apporté à ce pays tout le bien qu’on sait aujourd’hui. Et ça, ce n’est pas un coup porté sous le cortex !

Monsieur le directeur, nous avons évoqué ce vieux de l’Ouest-Kaya (pour une fois que nos chemins se croisent) pour que votre mémoire fidèle et imaginative à souhait vous rappelle que là-bas vous auriez, pour demander conseil et soutien, décliné les conditions matérielles à vous faites pour rallier le système. Peut-être que ce ralliement actif fait aussi de vous aujourd’hui un Pol pot au Burkina (réduisons l’espace géographique des choses) tout comme les autres qui ont dit leur adieu au système étaient hier des Pol pot au Sahel. Alors, Monsieur le Directeur, comme vous êtes payé pour rouler, vous avez la route comme on dit !

Nous avons longuement hésité entre répondre et ne rien dire. La première option l’a emporté de justesse ; mais rassurez vous, c’est la dernière fois, car nous vous laissons votre mare quel que soit ce que vous viendrez à produire comme écrit maintenant qu’il a été donné à tous de savoir qui vous êtes et de quoi vous êtes capable. A DIOS !

Pour les compagnons de lutte du Professeur Oumarou Clément Ouédraogo Professeur Alain Nindaoua Savadogo

NDLR : Que dire de ce salmigondis d’amalgames, de faux-fuyants et de calomnies ?

D’abord les amalgames

Que vient chercher le GERDDES dans cette affaire ? Dieu et les lecteurs nous sont témoins que dans notre écrit-réponse du 04 mars 2005, nous n’avons nulle part nommément visé une organisation de la société civile. En invectivant le GERDDES comme vous le faites alors qu’il n’a rien à voir dans cette controverse, ne voilà-t-il pas encore une autre preuve accablante de votre propension monomaniaque à maintenir le débat au ras des pâquerettes ? Ou si vous préférez, au-dessous du cortex ?

Libre au GERDDES de faire ou pas justice des aménités que vous distillez pernicieusement à son sujet. Pour ce que, pour notre part, nous croyons savoir de cette organisation, retenez au moins ce qui suit : si elle n’occupe pas bruyamment et fébrilement le temps et l’espace comme vous l’auriez souhaité, c’est que ceux qui la dirigent ne sont ni des fonctionnaires, ni des rentiers des droits de l’homme. Ce sont tous des employés ou des employeurs à temps plein, obligés de trimer à leurs postes respectifs de travail pour faire bouillir la marmite à la maison. Si malgré tout, cette association à laquelle ils ne consacrent que leur temps libre est présente aux élections, c’est déjà beaucoup.

Il y a ici comme de par le monde, tant d’hommes et de structures qui veulent seulement être quelque chose que quand on en trouve qui s’efforcent au moins de faire quelque chose, on ne saurait les en blâmer ; à moins d’être habité par le nihilisme destructeur des esprits négatifs.

Venons-en à vos faux-fuyants

Vous nous accusez de mensonge au motif que nous datons du 15 octobre 1987 votre venue aux affaires. Vous n’allez pas nous faire l’injure de prétendre n’avoir pas compris ce que nous avons voulu dire. Pensez-vous une seule seconde que nous ignorons que vous étiez déjà à la table des convives quand on licenciait les 3000 instituteurs grévistes, quand on brûlait l’Observateur ou qu’on exécutait les premiers prisonniers politiques ?

Mais puisque vous tenez à votre cursus honorum d’ancien CNR/CDR, parlons-en ! Or donc Tom Sank vous nomme le 15 octobre 1987 recteur de l’université de Ouaga ; un poste que vous n’étiez certainement pas le seul de rang doctoral à mériter. Un poste de toute confiance donc, vu l’enjeu hautement stratégique que représentait ce sanctuaire en ces temps-là. Le même 15 octobre, coïncidence troublante, il est massacré par la réaction thermidorienne du Front populaire.

Que pense-t-on que vous vous fîtes en guise d’épitaphe pour votre bienfaiteur ? Non seulement vous vous scotchez sans état d’âme à votre siège rectoral, mais encore vous vous associez avec zèle à la chasse aux sorcières déclenchée par le nouveau pouvoir contre certains de vos anciens copains du CNR alors réputés sankaristes impénitents... Les Ernest Nongma, Basile Guissou et Valère Somé en savent quelque chose.

Et puisque vous nous accusez sans le moindre commencement de preuve de rouler pour des gens, nous vous répondons ceci : vous roulez, vous, ceux qui vous font confiance comme vous l’avez fait après le 15 octobre et comme certainement vous vous apprêtiez vous et vos amis, à le faire avec vos nouveaux associés du Front populaire et de l’ODP/MT quand vous en avez été chassés.

D’où votre haine incoercible contre ceux de vos anciens alliés aujourd’hui aux affaires et votre ire maladive contre tous ceux qui n’ont pas de raisons de partager votre querelle et que vous rangez ipso facto au rang de vos persécuteurs. Ce genre d’obsession a un nom : la paranoïa. Il faut vous en soigner professeur.

Enfin, dans votre libellé de ce jour comme dans le dernier, vous donnez à fond dans la dénonciation calomnieuse contre notre directeur quand vous parlez et reparlez de "ce vieux de l’Ouest-Kaya". Vous en usez et abusez comme d’une bombe dont la déflagration devrait l’emporter lui et son journal quand vous écrivez : "Nous avons évoqué ce vieux de l’Ouest-Kaya... pour que votre mémoire fidèle et imaginative à souhait vous rappelle que là-bas vous auriez, pour demander conseil et soutien, décliné les conditions matérielles à vous faites pour rallier le système".

Qu’avez-vous voulu insinuer par cet amphigouri ? Que notre directeur a posé des conditions ? Qu’on lui a fait des propositions ? Qu’il les a acceptées ? Qu’il les a refusées ? Quoi ? Si vous étiez si sûr de votre fait, pourquoi ne l’énoncez-vous pas plus clairement ?

Qui est ce "vieux" et que faut-il entendre par "Ouest-Kaya" ? Si vous avez été témoin de ce que vous insinuez, dites-le et n’en omettez aucun détail. Si on vous l’a rapporté, morbleu, divulguez vos sources puisque vous n’êtes pas, vous, astreint au secret professionnel (1).

L’argent ! les feuilles ! le tube digestif ! C’est l’accusation diabolique dont aiment user aujourd’hui les pauvres comme arguments contre leurs contradicteurs. Allez vous-en dire à tous les "scrogneugneux" qui pratiquent cette forme de cannibalisme social que si l’appât du gain pécuniaire avait été la motivation cardinale de ceux qui ont fondé l’Observateur voilà quelque 32 ans, ce n’est certainement pas dans un journal qu’ils auraient investi à l’époque.

Ajoutez-leur si besoin en était, que ces précurseurs de l’épopée journalistique de notre pays ont même été par la suite ruinés par les mesures confiscatoires et spoliatrices dont votre CNR a frappé les pionniers de l’industrie voltaïque alors homologués comme ennemis de classe. Encore une fois professeur, nous vous en conjurons de par tous les dieux de la vérité et de la transparence : faites éclater votre bombinette. Dites où, quand avec qui en présence de notre directeur, il a été question d’un deal pour rallier qui ou quoi que ce fût.

Dites-le ici et maintenant ou taisez-vous à jamais. En attendant professeur, nous persistons et signons : vous et vos amis êtes bien des semeurs de tombes puisque vous avez endeuillé des familles après le 15 octobre et même avant puisque vous revendiquez votre part d’héritage du CNR. Que les lecteurs et tous les hommes de bonne volonté veuillent bien nous excuser si, par la faute du professeur Alain Nindaoua Savadogo, nous avons été amenés à rappeler des faits censés être désormais moralement amnistiés.

Cher Wambi, je te laisse le soin d’en tirer la conclusion.


Mais en attendant, feuilletons ensemble le carnet secret de Tipoko l’Intrigante :

- insi les 500 élèves-policiers exclus de l’Ecole nationale de Police (ENP) le 22 février 2005 par le ministre de la Sécurité, Djibril Bassolé, ont tous été repris sur ordre du président du Faso, Blaise Compaoré himself. Ce qui n’est pas pour déplaire aux autorités coutumières et religieuses, aux organisations de la société civile qui, discrètement, avaient entrepris des missions de bons offices. Les 200 autres élèves exclus, eux, de l’Institut des sciences (IDS), par le ministre des Enseignements secondaire, supérieur et la Recherche scientifique, El hadj Laya Sawadogo , devraient incessamment bénéficier de la même grâce présidentielle, si ce n’est déjà effectif.

Pour sûr, hier jeudi, Laya a rencontré le président de l’université de Ouagadougou et les responsables administratifs. Ce samedi, il sera face aux enseignants pour préparer la réouverture de l’Institut. Comme quoi il n’a point tort celui-là qui disait qu’il vaut mieux avoir affaire au Bon Dieu qu’à ses saints.

- La Communauté catholique de Garango fête ce samedi 2 avril 2005 le jubilé d’argent sacerdotal de l’abbé Hunsuhon Joseph Bambara. A l’occasion, une messe d’action de grâce sera célébrée à partir de 9 h 00 en l’église des Saints-Martyrs de l’Ouganda de Garango.

- De la Magistrature au Barreau, c’est ce qu’il convient de dire d’Halidou Ouédraogo, président du MBDHP, de l’UIDH et du "Pays réel", qui prête serment le 15 avril prochain devant le Tribunal de grande instance de Ouagadougou, en compagnie de treize jeunes avocats.

- La campagne électorale n’est pas encore officiellement ouverte pour la présidentielle du 13 novembre 2005, mais comme on le sait, les états-majors des formations politiques fourbissent leurs armes. Le CDP, le parti majoritaire, qui a déjà désigné son directeur de campagne en la personne de Salif Diallo (cf : Lettre pour Laye du 25 mars 2005) s’apprête à organiser un grand rassemblement le 9 avril prochain. C’est en effet le week-end prochain, que Salif Sawadogo, secrétaire chargé de la Jeunesse, va sonner le cor pour tenir la convention nationale des jeunes du CDP, à la maison du Peuple.

Ce sera sans doute le premier d’une série de raouts de ce genre, préludes au Congrès extraordinaire du CDP, qui devrait, à ce qu’on dit, se tenir fin juillet début août, afin d’investir son candidat naturel, à savoir le "militant émerite du CDP", Blaise Compaoré.

Note : (1) : L’article 52 du Code de l’information astreint le journaliste au secret professionnel.

Tipoko l’Intrigante n’apprend rien d’elle-même, elle n’invente jamais rien. Tipoko l’Intrigante est un non-être. Elle n’est ni bonne en elle-même, ni mauvaise en elle-même. Elle fonctionne par intuition, car "l’intuition c’est la faculté qu’a une femme d’être sûre d’une chose sans en avoir la certitude..."

Ainsi va la vie.

Au revoir.

Ton cousin

Passek Taalé.

Observateur Paalga

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