LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Avec de la persévérance et de l’endurance, nous pouvons obtenir tout ce que nous voulons.” Mike Tyson

Foire agro-pastorale et culturelle du Noumbiel : Promouvoir les potentialités de la province

Publié le vendredi 1er avril 2005 à 07h58min

PARTAGER :                          

Batié, chef-lieu de la province du Noumbiel était en fête samedi 26 mars 2005. Il s’est tenu dans cette vielle de la région du Sud-Ouest, la première édition de la foire agro-pastorale et culturelle du NOmbiel. Les autorités politiques, les ressortissants de la province et les populations ont pu voir et apprécier les richesses agro-pastorales et culturelles dont regorge la province.

L’ambiance était festivé samedi 26 mars à Batié, localité située à environ 457 km de Ouagadougou et chef-lieu de la province frontalière du Noumbiel. La première édition de la foire agro-pastorales et culturelle a drainé un beau monde. Nombreux étaient les ressortissants de la province de venus de Ouagadougou et d’autres villes ainsi que les populations des 5 départements sui composent le Noumbiel. Les autorités politiques et administratives tant au niveau provincial que régional n’étaient pas en reste.

En effet, le gouverneur de la région du Sud-Ouest, M. Rasmané Ouangrawa, différents chefs de services à l’échelon régional ont fait le déplacement de Batié. La cérémonie officielle d’ouverture de ma foire a eu lieu sur la place sise devant le haut-commissariat. Le haut-commissaire M. Allahidi Diallo dans son intervention a rappelé les atouts de la province du Poni, au Sud par la république de Côte d’Ivoire et à l’est par celle du Ghana, le Noumbiel fait partie des provinces les mieux arrosés du Burkina Faso. Ce fut allié à une très bonne festivité des sols et à l’abnégation de ses producteurs assurent à la province des potentialités agro-pastorales énormes. A titre illustratif c’est plus de 31 000 tonnes d’ignames et des milliers de tonnes d’anacardes et d’autres céréales qui sont produits chaque année dans cette partie du Burkina Faso.

Comme dira le haut-commissaire du Noumbiel, "Malheureusement, ce tableau s’il est connue de quelques techniciens et de quelques initiés, semble relativement peu et mal connu de beaucoup de gens". C’est donc fort de ce constat que l’administration provinciale et les producteurs du Noumbiel ont jugé utile d’organiser cette foire afin de mieux faire découvrir le potentiel insuffisamment exploité et insuffisamment rentabilisé du fait du peu de possibilités d’écoulement qui leur sont offertes. Au cours de la cérémonie de lancement de la foire, 11 producteurs qui se sont illustrés dans les domaines de l’agriculture, de l’élevage ou de l’environnement ont été primés.

Les troupes artistiques et culturelles des différentes communautés de la province, les lobis, dagaris, birifores, mossis, peulhs ont exprimé la quintessence du potentiel culturel de la province. Venues des départements de Legmoin, pkéré, boussoukoula, midebdo et batié, ils ont à travers des pas de danse rythmés, des chants, des aires musicaux propre à chaque communauté, donné une coloration musicale à la foire. Sur l’aire d’exploitation une cinquantaine de stands étaient dressés. On pouvait voir et apprécié ce que le Noumbiel regorge dans les domaines sylvo-agro-pastorale.

Des monticules d’ignames, des régimes de bananes, du mil, du riz, du maïs, des paniers d’anacardes...étaient exposés au regard des visiteurs. Des bovins, ovins, caprins et volailles étaient aussi présents sur l’aire d’exposition admirer des habits traditionnels ainsi que des produits de la maroquinerie (sacs chaussures...). Des projets de développement opérant dans la région tels que le PDR/SO, la ZTZ, y étaient pour exposer leurs réalisations à travers des cartes, des plans et de la documentation.

C’est visiblement satisfait que les exposants se prêtaient aux questions des visiteurs. A l’image de Irine Kambiré venue vendre des ignames, les exposants se réjouissent de la tenue de la foire qui représentent par eus une opportunité de faire connaître leurs producteurs mais également une opportunité d’affaire. Madi Sawadogo producteurs que nous avons rencontré, nous dit qu’il récolte environ 5 tonnes d’ignames sur 5 hectares, ce qui rapporte approximativement 2 millions de francs. Mais il déplore les difficultés d’écoulement.

La rencontre des fils et filles du Noumbiel

S’entretenant avec les membres d’un groupement de producteurs d’anacardes, ils diront qu’ils récoltent environ 15 tonnes par saison. Cependant, les acheteurs ivoiriens et ghanéens payent le kilo à 200 F au lieu de 250 à 300 f en Côte d’Ivoire ou au Ghana. Mais compte tenu des difficultés de transport, ils sont obligés de vendre à ce prix.

La province dispose en outre de sites touristiques, notamment une grotte dans laquelle aurait séjourné Samory Touré pendant la conquête coloniale. Batié abrite un cimetière militaire français, mais il nous a été dit sur l’aire de la foire que selon les coutumes de la région, "on ne visite pas un cimetière après la veille vendredi 25 mars 2005, les fils et filles du Noumbiel, résidents et non résidents ont eu des échanges avec les différents chefs de services de la province autour de la problématique de son développement.

A travers des exposés et des échanges, ils on pu se faire une photographie de la province dans les domaines tels que l’éducation, la santé, l’environnement, l’agriculture et les ressources animales. Ils ont été imprégnés des réalités du Noumbiel ainsi que des obstacles qui entravent son développement. Le haut-commissaire Alhakidi Diallo s’est réjouie de la participation des ressortissants à cette rencontre. S’est-il exprimé, "les ressortissants son un appui à capitaliser au sens de la recherche de solution au développement de la province".

Cette rencontre a été positivement apprécié par les participants. Pour Noël Dah, directeur du centre de formation et de perfectionnement de l’information (CFPI) et ressortissant de la province, la rencontre d’échanges a été fructueuse. Il suggère pour impulser le développement de la province, l’application des techniques de communication participative. "Les problèmes qui sont posés et les solutions telles que nous devons les envisagés demandent qu’on mettent en œuvre la communication participative pour permettre à la province de développer ses immense potentialités" a-t-il soutenu.

cette première foire agro-pastorales et culturelle du Noumbiel a manifestement suscité l’engouement des populations de la province en témoigne l’affluence qu’elle a drainé. Au regard de ce succès elle mérite d’être réédité chaque année.

Bachirou Nana
Sidwaya

PARTAGER :                              
 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique
Route Didyr-Toma : 12 mois de retard, 7 km de bitume sur 43 km