A la nationale de l’électricité, on est très peu bavard, jouant parfois avec des mots techniques peu connus des « non initiés » à la chose électrique. Cependant, ces incidents pourraient avoir été le fait de personnes mal intentionnées. Celles-ci auraient démonté des poteaux de haute tension pour en faire des outils de travail (dabas, charrues,...).

Si tel est le cas en Côte d’Ivoire (ce qui reste à vérifier), au Burkina, la SONABEL, selon nos sources, a pris des précautions. Celle-ci, au regard des expériences malheureuses vécues sur la ligne de haute tension au niveau de la Kompienga, a tout simplement décidé de souder les écrous vissés sur les poteaux depuis un certain temps. A moins de les scier, les poteaux ne peuvent pas être démontés comme cela aurait été le cas en Côte d’Ivoire.

La Compagnie ivoirienne d’électricité (CIE) serait « à pied d’œuvre en vue de remettre la ligne en service dans les meilleurs délais ». Quand ? Là encore, la SONABEL est peu loquace. Mais on affirme que les Ivoiriens ont plus intérêt que nous à rétablir la fourniture du courant parce qu’elle n’est pas « gratis » et que cette rupture est un manque à gagner pour eux. Pour suppléer cette rupture d’énergie électrique en provenance de la Côte d’Ivoire (ce serait le cas depuis le 3 mars 2005), les centrales de la ville de Bobo-Dioulasso ont repris du service. Cette « mobilisation de l’ensemble de ses moyens de production » n’empêche cependant pas des « perturbations » dans la fourniture de l’électricité dans la ville de Sya, « les soirs entre 18 heures 30 minutes et 21 heures ».

Pour ce qui est de certains lampadaires éteints, cela pourrait être le fait de fusibles qui auraient lâché. Leur réparation ne semble pas être pour « demain ». A la SONABEL, il y aurait un « planning » de maintenance de l’éclairage public et sauf cas de force majeure, les lampadaires « en panne » peuvent toujours attendre.

Urbain KABORE
Sidwaya