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<I>Confidences du week-end</I> Manifestation 18 février : 5 policiers détenus, 10 auditionnés

Publié le lundi 14 mars 2005 à 06h21min

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La manifestation des policiers le 18 février dernier continue de faire des vagues. Cinq personnes interpellées la veille de la fronde policière sont toujours détenues dans les locaux de la Police. Selon des sources concordantes, leurs familles commencent à manifester des signes de désarroi.

Les policiers frondeurs demandent la libération de leurs camarades. Le 10 mars, dix d’entre eux ont été auditionnés au Commissariat central de police, à Ouagadougou. Ils doivent signer les dépositions ce matin.

Après la manifestation du 18 février, les autorités policières leur avaient demandé de fournir des "explications écrites". Elles cherchent, selon nos sources, à déterminer l’origine de la fronde policière, notamment les initiateurs de la plate-forme revendicative. Récemment, des policiers auraient été invités à "remettre leur matériel de travail, à rentrer chez eux et à rester à l’écoute". En rappel, les 500 élèves de l’Ecole nationale de police (ENP) ont été exclus après la manifestation.


Salif Diallo et le blé du Sourou

Depuis un certain de temps, et ce après des recherches appropriées de l’INERA, la vallée du Sourou abrite désormais une superficie conséquente de champs de blé. Ce qui ressemblait au début à une ambition démesurée et inopportune a pris corps et le blé du Sourou a même servi à faire du pain que Salif Diallo, le ministre d’Etat, ministre de l’Agriculture, de l’hydraulique et des ressources halieutiques a fait déguster à tous ceux qui étaient, du 10 au 11 mars dernier au Sourou. Ce pain, fabriqué à partir du blé du village de Di, a été jugé de bonne qualité.

Mais peut-on assurer une production continue de blé dans la vallée du Sourou ? Cela jouera-t-il sur le coût du pain à terme ? Quelle sera la contribution de cette initiative sur la balance commerciale du Burkina ? Comment les populations et les boulangers ont-ils accueilli la production du blé au Burkina ? Ce sont autant de sujets que nous avons abordés avec Salif Diallo dans un entretien qu’il a accordé "au Pays" et que nous publierons le mercredi 16 mars.


Braquage sur l’axe Bobo-Ouaga : 3 blessés

Dans la nuit du 11 au 12 mars 2005, des malfrats ont attaqué un car de TCV en provenance de Ouagadougou, aux environs de Houndé. Bilan : 3 blessés légers dont un gendarme, un passager et un bandit. Selon les témoignages, c’est à l’entrée de Houndé que le conducteur du bus, ayant aperçu un camion-citerne stationné sur la voie, a tenté un dépassement. A sa grande surprise, un tronc d’arbre barrait la route. Les bandits, prostrés dans l’obscurité, ont ouvert le feu sur le véhicule. Les gendarmes de l’escorte ont alors riposté. Dans les échanges de coups de feu, un bandit sera d’abord atteint, ensuite un passager et enfin un gendarme. Ils ont été évacués au Centre national Souro Sanon de Bobo où ils ont reçu des soins avant qu’on ne mette le bandit en lieu sûr.


Alternance 2005 : les trois candidats retenus

Le jeudi 10 mars dernier, s’est tenue une réunion d’Alternance 2005, un regroupement de plusieurs partis politiques de l’opposition ayant choisi de présenter trois candidats à l’élection présidentielle 2005. Au sortir de cette réunion, trois personnes ont été retenues. Il s’agit de Me Hermann Yaméogo, président de l’UNDD, de Me Bénéwendé Sankara de l’UNIR/MS et de Philippe Ouédraogo du PAI.

Ram Ouédraogo, quant à lui, est classé en quatrième position ; du coup, il est écarté. Sans doute ne satisfait-il pas aux critères de présélection. Mais on constate que parmi ces quatre candidats, Ram Ouédraogo est celui qui a déjà à son actif une expérience en matière de participation à l’élection présidentielle. En effet, il a obtenu à l’élection présidentielle passée un taux des 6,61% de voix.


Un chauffeur imprudent

Un chauffeur d’une Société de transport en commun de Ouagadougou se montre très imprudent quand il conduit les passagers. En effet, il transporte avec une certaine vitesse en ville à telle enseigne qu’il fait peur aux populations riveraines de l’Avenue Oumarou Kanazoé. La semaine dernière, il a failli renverser un homme et sa femme et a raté de justesse un jeune vendeur de cigarettes. Il est grand temps que les responsables de cette société rappellent à l’ordre ce chauffard avant qu’il ne commette l’irréparable.


Les D-Tenus de Bobo à Accra

Les phases éliminatoires de Nescafé african revelations qui se sont déroulées dans les grandes villes du pays et la finale qui s’est tenue à Ouagadougou ont mis en exergue les talents de certains groupes tout en mettant à nu les carences de nombreuses vedettes en herbe. A l’issue de cette compétition initiée par Biz’art Production, ce sont les D-Tenus de Bobo Dioulasso qui se sont imposés sur le plan national. Ils prennent ainsi le témoin que leur passe le groupe Cellule A de Ouahigouya qui avait été le lauréat burkinabè des NAR de 2003, distinction qui lui a valu d’être le porte-étendard du Burkina au Sénégal. C’était à l’occasion d’une finale sous-régionale.

Cette fois-ci, l’événement se tiendra le samedi 19 mars à Accra et les D- Tenus, qui seront les ambassadeurs de notre pays, seront aux côtés de leurs pairs du Sénégal, du Ghana, du Niger, de la Côte-d’Ivoire et du Mali. En attendant cette grande date, Salfo Soré, le responsable de Biz’art Production et le NAR rencontreront, en principe, la presse le jeudi 17 mars prochain à Pacific Hôtel.


Coupe de l’espoir : le secteur 4 célèbre son sacre

Sortie vainqueur de la dernière édition de la coupe de l’Espoir, l’équipe de football du secteur 4 de la ville de Ouahigouya a célébré sa victoire le vendredi 4 mars 2005 en organisant un grand bal au bar-dancing de l’Amitié de ladite ville. La mobilisation a été très massive car en plus des jeunes dudit secteur, ceux des autres quartiers de la ville ont également pris part à la fête. Le dancing a refusé du monde. Certains n’ont même pas pu y entrer. Comme quoi, à travers le sport, on peut aussi cultiver l’esprit de solidarité.


Aly Veruthey à Ouahigouya

Le vendredi 25 février 2005, l’artiste musicien Aly Veruthey était en concert à Ouahigouya. Trois heures d’horloge durant, "le berger" a tenu en haleine le public sorti nombreux pour le voir prester au rythme de son tout dernier album intitulé "Mon Faso". Mais avant cette mélopée de zouk made in Burkina, le public a pu découvrir Potro, un jeune rappeur de nationalité nigérienne qui évolue au sein d’un quator burkinabè, Zamana. Potro a su séduire les fans du rap avec le titre "Mariam Touré" tiré de sa maquette et qui rend hommage à la femme.


Le RDM face à son avenir

Enfanté dans une situation de polémique entre fils de la même province et surtout entre politiciens de la même famille CDP, le Réveil démocratique des masses (RDM) semble bien tenir la route. En effet, après sa création le 29 janvier 2005 à Yako, province du Passoré et sa reconnaissance par le ministère de l’Administration territoriale et de la décentralisation (MATD), le RDM marquera le démarrage officiel de ses activités, en principe ce jeudi 17 mars.

Ce sera à l’occasion d’une rencontre avec la presse, que Eugène Diendéré, le président et les militants de cette formation politique, confirmeront leur entrée dans l’arène politique nationale. Le programme du parti et ses perspectives d’avenir seront entre autres, les points à l’ordre du jour.


Mandat d’arrêt contre tous les journalistes d’un hebdomadaire au Liberia

Reporters sans frontières s’inquiète des méthodes disproportionnées employées par la justice libérienne contre l’hebdomadaire privé Forum Newspaper dont les bureaux ont été fermés et dont l’ensemble de l’équipe éditoriale est sous le coup d’un mandat d’arrêt pour "offense à la cour". "Ce qui ressemblait d’abord à un quiproquo prend désormais une tournure inquiétante, a déclaré l’organisation.

Fermer les locaux d’un journal et lancer des mandats d’arrêt contre tous ses journalistes sont des actes graves, manifestement disproportionnés dans une affaire de diffamation. Les locaux du Forum Newspaper doivent être rouverts sans condition et les mandats d’arrêt délivrés à l’encontre de son personnel annulés. En période électorale, la justice libérienne devrait s’abstenir de tels coups d’éclat, qui ne peuvent que susciter la réprobation de tous".

Un tribunal civil de Monrovia a ordonné, le 4 mars 2005, la fermeture des locaux, ainsi que l’arrestation du directeur de publication et de l’équipe éditoriale de l’hebdomadaire Forum Newspaper, sous prétexte que ceux-ci n’avaient pas obéi à plusieurs injonctions à comparaître qui leur auraient été transmises. Le tribunal a estimé que le personnel du journal était coupable d’"offense à la cour".

Les locaux du journal sont fermés jusqu’à ce que le Forum Newspaper paye une amende de 200 dollars américains. Contacté par Reporters sans frontières, le directeur de publication du journal, Augustus Fallah, a nié avoir reçu une convocation et a estimé que la décision de la cour était "politiquement motivée". Il a expliqué qu’il s’efforçait de réunir la somme nécessaire pour la réouverture des bureaux de son journal et qu’en attendant, les journalistes travaillaient depuis leur domicile.


Une deuxième loi liberticide sur la presse en Gambie

Reporters sans frontières réitère son appel à la communauté internationale à faire pression sur le président Yahya Jammeh pour que cesse la spirale de la répression contre la presse en Gambie, après avoir appris qu’une deuxième loi draconienne avait été promulguée en secret, le 28 décembre 2004.

"Le président gambien a clairement l’intention de contrôler étroitement les journalistes, dans une période de turbulences et à la veille d’une année électorale cruciale, a déclaré l’organisation. Le silence de ses homologues africains et européens lui laisse les mains libres pour faire de la Gambie l’un des pays les plus répressifs pour la presse en Afrique de l’Ouest. Avec le vote de cette nouvelle loi, l’enquête stérile sur l’assassinat de Deyda Hydara et les propos incendiaires tenus régulièrement par le chef de l’Etat contre les journalistes, c’est quasiment chose faite".

La deuxième loi multiplie par cinq le coût des licences de parution (de 100 000 à 500 000 dalasis, d’environ 2 600 à 13 000 euros). Elle annule l’enregistrement de tous les médias du pays et les oblige à se faire réenregistrer. Par ailleurs, elle contraint les "professionnels des médias" à se doter d’un code de conduite strict dans les six mois et à fixer eux-mêmes des sanctions en cas de manquement à ces règles.

La promulgation de ces deux lois n’a été rendue publique qu’à la fin du mois de février 2005. La Gambia Press Union (GPU), le syndicat local des journalistes, a l’intention de contester la constitutionnalité de ces lois en justice. Reporters sans frontières soutient cette initiative.


8 mars : les malades du Sida ne s’oublient pas

La Journée internationale de la femme, le 8 mars dernier, a été célébrée avec un cachet particulier par l’Association african solidarité (AAS) qui lutte contre le Sida, à son Centre Oasis. Pour changer un peu les habitudes, les femmes bénéficiaires du centre Oasis étaient à l’honneur. Malgré la maladie, ces bénéficiaires affirment qu’on peut vivre comme tout le monde et selon elles, le développement durable ne peut être atteint sans la participation effective de la femme. Et en dépit de leur vulnérabilité, les femmes continuent de s’affirmer partout dans le monde comme celles du centre Oasis qui avouent avoir une place décisionnelle à AAS.

Les femmes représentent 65% des personnes suivies dans ce centre et ce fut un devoir pour l’Association de leur témoigner sa reconnaissance à l’occasion de cette Journée de la femme. Au menu de cette fête, le personnel et les bénéficiaires ont partagé un repas convivial. Un film a été projeté et il raconte l’histoire d’un avocat déclaré séropositif après son test. Il a dû se battre pour mettre fin à une discrimination au sein de sa corporation. Une tombola a permis aux uns et aux autres de gagner des lots en nature tel le préservatif masculin ou féminin.


Les travailleurs des industries contre la fraude

Des délégués du personnel de la MABUCIG s’engagent à lutter contre la fraude, c’est exceptionnel et c’est ce à quoi s’attèle une coordination des travailleurs des industries. L’objectif est de lutter pour préserver les emplois dans les industrices durement frappées par la fraude et la contrefaçon. Cette coordination compte privilégier la sensibilisation, la mobilisation et l’information sur la mévente comme méthodes de lutte. La structure est dirigée par Boubacar Diawara de la MABUCIG.


Mort de Aladari Dembélé : le cri du coeur de l’UJCB

Le chansonnier bwaba, Aladari Dembélé, s’est éteint le 13 février dernier. Originaire de la province de la Kossi, l’auteur de la célèbre oeuvre musicale "Sodassiya" était absent de la scène ces dernières années pour des raisons de santé. Cette grande voix qui était issue de la renommée famille griotte Dembélé a bercé le Burkina tout entier avec son balafon bwaba. "A l’instar de nombreux artistes burkinabè, Aladari n’a malheureusement pas bénéficié des retombées financières du succès de son oeuvre et cela à cause de la piraterie, notamment mécanique.

Ce qui l’avait obligé à vivre dans des conditions matérielles insoutenables pendant plus d’une décennie", s’indigne le président de l’Union des journalistes et communicateurs culturels du Burkina (UJCB), Boureima Djiga, dans un communiqué à travers lequel il invite les mélomanes à combattre la piraterie et réaffirme par la même occasion le soutien de l’UJCB aux projets relatifs au statut de l’artiste et à la mise en place des mutuelles des artistes.

Le Pays

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