Initié depuis février 2004, ce projet et ses partenaires techniques et financiers ont pris un an pour réfléchir aux stratégies d’amélioration des conditions de vie des populations. Il se fonde sur une vision intégrale de la problématique eau et assainissement, en prenant en compte en même temps la gestion des déchets solides, des eaux usées et excrétas, l’évacuation des eaux pluviales et enfin, l’approvisionnement en eau potable. Sa grande particularité selon le maire de la commune Célestin Koussoubé, est de se baser sur la conviction que l’assainissement du cadre de vie est d’abord et avant tout l’affaire des habitants eux-mêmes. "Ceux-ci devront devenir les acteurs véritables de la résolution du problème de l’eau potable et de l’assainissement avec l’appui technique et matériel des services communaux et étatiques", a-t-il ajouté.

Pour la réalisation de ses objectifs, le projet ONU-Habitat prévoit la construction de bacs à laver et des puisards, le curage des caniveaux, le renforcement de la capacité de desserte des GIE de précollecte, l’aménagement des sites relais de versage, la réalisation de branchements privés promotionnels et la création d’un cadre institutionnel et organisationnel de gestion des services urbains de base opérationnel dans le secteur. Pour cela, le projet procédera à la mise en place d’une cellule relais de sensibilisation, à l’organisation des journées de salubrité et à la mise en place d’un programme d’éducation sanitaire et environnementale scolaire.

Le coordonnateur du projet Yaya Konaté a lancé un appel vibrant aux populations du secteur 21 pour qu’elles participent effectivement et activement à cette lutte pour l’amélioration de leurs conditions de vie. Quant à la représentante des partenaires du projet Sandra Bos, l’époque des réunions et des "papiers" est révolue. Selon Sandra Bos, il est temps de passer aux réalisations concrètes pour faire en sorte que le secteur pilote (21) soit un jour un ouvrage modèle pour Bobo et tout le Burkina.

Au cours de la cérémonie ont eu lieu deux signatures de convention.

La première entre la commune et l’Union communale des groupements de précollecte, a mis à la disposition de cette dernière deux tracteurs.

La deuxième est une convention de partenariat par laquelle le CREPA met en place un micro-crédit pour l’approvisionnement en eau potable du secteur 21. Le directeur général du CREPA M. Cheick Tidiane Tandja a souligné que la présence du CREPA à cette cérémonie constitue le témoignage éloquent de l’adhésion de son institution aux nobles idéaux et missions assignées aux municipalités dans le cadre de la décentralisation. Il s’agit du combat quotidien de lutte contre la pauvreté et pour l’instauration d’une réelle justice sociale. Pour ce faire, le CREPA se fixe pour objectif de favoriser un accès équitable et durable à l’eau potable et aux services d’assainissement de base des catégories sociales vulnérables vivant en zones rurales, péri-urbaines et dans les villes secondaires.

Le fonds sera attribué sous forme de prêt dont le remboursement échelonné, devra permettre de financer d’autres branchements.

Le Projet d’aménagement des services urbains de base (PASUB) a remis deux charrettes à chacune des deux associations retenues pour la précollecte des ordures au secteur pilote. Elles ont également reçu des ânes et du matériel de travail. La cérémonie de lancement qui s’est déroulée en face du stade Omnisports de Bobo-Dioulasso a connu la présence du haut-commissaire du Houet. En outre les associations de précollecte d’ordures, les conseillers municipaux et les populations du secteur 21 sont sortis nombreux pour mieux faire connaissance avec le projet.

Clarisse HEMA
Sidwaya