Conduite d’urgence au centre médical du secteur 4 puis finalement au Centre hospitalier régional (CHR) de Ouahigouya, la victime en ressort avec cinq points de suture au niveau du nez. Selon la victime soutenue par un témoin, tout est parti d’une discussion entre le professeur et une dolotière.

Parti à la recherche d’un ami en compagnie de deux instituteurs, Kambou L. Aristide, puisque c’est de lui qu’il s’agit, profita commander un litre de dolo qui lui sera d’ailleurs refusé par la vendeuse. C’est en voulant savoir les raisons du refus de le servir que s’installa une discussion entre lui et la vendeuse. Une fois en dehors du cabaret, le professeur est accosté par deux militaires en civil (ceinturons camouflés sous les vêtements). Prétextant être des frères de la dolotière, ils exigent sur un ton martial des comptes au professeur.

C’est en voulant enfourcher sa mobylette qu’un des militaires l’a attaqué par surprise par le dos. Dans la lutte au corps à corps qui s’engagea, le deuxième militaire à l’aide de son ceinturon se sentit obligé de voler au secours de son compagnon d’armes qui, visiblement, commençait à perdre la partie. C’est alors à deux que les guérilleros, armés tous de leurs ceinturons, ont bassement passé le professeur à tabac devant une foule de témoins ahuris.

Alain St-Robespierre
L’Observateur