Le projet de lotissement avance doucement malgré certaines contestations. La dernière en date est la réaction, dit-on, de 4 personnes signataires d’une lettre adressée au ministre Moumouni Fabré de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, au ministre d’Etat Salif Diallo avec ampliation au maire de Ouagadougou, au gouverneur des Cascades, etc. Les signataires poseraient un problème de terres cultivables et de vergers. Cette lettre intervient au moment où les autorités municipales pensaient avoir réalisé un travail de sensibilisation dans les zones concernées par le lotissement à savoir une partie de Kossara, de Tangora, de Tatana, des secteurs 6 et 8.

Après s’être rendue dans ces zones, la mairie a expliqué ses ambitions et semblait avoir atteint ses objectifs. C’est à l’issue de cette étape que l’on a procédé au recensement des propriétaires terriens et des résidents. Mais les avis sont partagés : certains estiment qu’ils ont été les premiers dépossédés de leurs terres pour permettre que la ville de Banfora devienne ce qu’elle est aujourd’hui. Sur la question d’ailleurs, la mairie après avoir fait des concessions dans d’autres secteurs, n’est plus prête à reculer avec l’autorisation qu’elle a reçue du MATD, il y a quelques années.

Les levées topographiques viennent d’être bouclées sur le terrain et à la mairie, on attend le plan cartographique d’ici à fin février. Cela permettra de réunir immédiatement la commission provinciale d’aménagement du territoire (CPAT). Viendront ensuite les attributions. Du côté de la mairie, on rassure que les vergers seront mis en compte et les propriétaires ne devront pas s’inquiéter car ils seront attributaires de ces parcelles.

Un terrain difficilement accessible

De Kossara côté Est du goudron en passant par Tangora, le constat c’est que ces zones sont difficilement accessibles du fait qu’elles se situent derrière une rivière. Il reste évident que la route de Tangora ne peut constituer la seule voie d’accès et d’autres ouvertures devront êtres faites du côté du secteur n°5 pour faciliter l’accès par les attributaires.

Du côté du service de l’habitat on rassure. Au moins 4 axes d’accès seront réalisés à cet effet. Déjà, on parle de l’église catholique qui serait prête à ouvrir l’un de ces principaux axes pour accéder à Maria-lélé, une localité de religieuses située sur l’autre rive de la rivière dans la zone à lotir.

En attendant, les inscriptions qui ont été réouvertes se poursuivent et les demandeurs de parcelles ont jusqu’à la fin du mois de février 2005 pour venir payer les fiches, disponibles à 50 000 F CFA. Environ 8 000 parcelles sont concernées par cette opération et jusqu’au 17 février, le recensement de résidents se poursuivait dans certaines zones.

A côté du lotissement, il faut signaler le chantier du nouveau stade de Banfora dont la tribune officielle et le mur ont été emportés par une tornade en 1999. Si le mur a été repris et réalisé à près de 95%, il reste la tribune officielle et sa construction serait en très bonne voie. La finition de ce stade devrait permettre la construction de l’hôtel de ville pour offrir un cadre plus agréable aux agents municipaux.

Mais aux dires des autorités municipales, la mairie est freinée dans son élan par le non-paiement de certaines taxes surtout par la SN SOSUCO et cela depuis quelques années. Le paiement de ces arriérés, espère-t-on, devrait permettre le déblocage de plusieurs chantiers.

Par Luc OUATTARA
Le Pays