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<I>Confidences du week end </I> : Pô : une ville, deux équipes

Publié le lundi 21 février 2005 à 07h49min

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La ville de Pô vient d’enregistrer son second club de football devant prendre part au championnat national de D2, à savoir l’USPO. Mais l’avènement de ce club ne semble pas faire l’unanimité. La preuve, l’assemblée générale constitutive du club, tenue le 4 février dernier, a été purement et simplement boudée.

Finalement, ce sont les responsables du club ainsi que quelques acteurs qui se sont retrouvés pour la circonstance. Par ailleurs, des critiques de toutes sortes sont formulées à l’encontre du club, son opportunité pour une petite localité qui a déjà une équipe assez représentative. On craint qu’une rencontre nationale entre ces deux clubs frères, au lieu de contribuer à la cohésion sociale, n’occassionne une situation de division.

Yemdaogo Nikièma le doyen du 16, Place Guy d’Arezzo

C’est au numéro 16 de la place Guy d’ Arezzo de la commune chic bruxelloise de Uccle que se trouve l’ambassade du Burkina Faso en Belgique. S’il y a un employé de cette ambassade qui peut se targuer d’en savoir beaucoup sur la représentation diplomatique du Burkina, c’est bien le consciencieux Yemdaogo Nikièma. De tous les 17 employés (parmi lesquels six de rang diplomatique) de cette ambassade, M. Nikiéma fait figure de vétéran. Aujourd’hui retraité de la fonction publique burkinabè, il travaille à l’ambassade comme chauffeur contractuel depuis une trentaine d’années.
C’est dire qu’il a vu passer des VIP de tous les calibres. Depuis quelques années, c’est le discret mais efficace Mustapha Ouédraogo qui est le chauffeur officiel de l’Ambassade. Muet comme une carpe, il présente le profil idéal de chauffeur pour hautes personnalités. Mustapha travaille en alternance avec Paul Ouédraogo Kirsyamba, autre chauffeur du ministère des Affaires étrangères détaché à Bruxelles.

Paul Tiendrébéogo, le "propriétaire de tous les dossiers"

Ce fils de musicien est le chargé de protocole de l’ambassade du Burkina Faso en Belgique. Rien ne le prédestinait à cette fonction qui lui sied pourtant à merveille. Comptable de formation, Paul Tiendrébéogo a notamment travaillé à Faso Yaar avant de quitter le Burkina Faso en 1994 pour des raisons familiales. Après un transit de six mois à Paris, il atterrit à Bruxelles où il est recruté comme contractuel à la représentation diplomatique du Burkina Faso. De par sa fonction, il côtoie d’importantes personnalités et s’occupe sans doute, comme beaucoup de chefs de protocole, de dossiers sensibles. Pour paraphraser le musicien congolais Awilo Longomba, Paul est le propriétaire de tous les dossiers. A ses heures perdues, Paul Tiendrébéogo alias Tiender compose des chansons. Il a à son actif, deux albums : le premier, "Hamid Kum" sorti en 2001 et le second "Teng Zambya Toogo" mis sur le marché en 2003. Il faut également compter les deux opus qu’il a sortis à l’occasion de la Journée nationale de pardon et du Sommet de la francophonie
Avec son collègue Philippe Sanou, il représente la vitrine de l’ambassade, Sanou étant le préposé aux visas. Tous les étrangers qui souhaitent obtenir un visa pour se rendre au Burkina Faso doivent passer par cet agent consulaire très courtois et au sourire dont il se départit rarement, depuis qu’il travaille à l’ambassade du Burkina en novembre 1999.

Démocratie et presse
en Afrique :
deux grandes malades

"Le temps des journalistes. L’invention de la presse en Afrique francophone". C’est le titre d’un ouvrage qui va paraître en avril prochain chez Karthala. Son auteur n’est autre que Thierry Perret, journaliste bien connu de RFI. Dans ce livre, il se demande pourquoi la presse de notre continent s’est effondrée après l’éclosion qui a suivi le mouvement de démocratisation du début des années 1990 ? La réponse dans JAI n°2299 de février 2005 : "La presse va mal parce que la démocratie va mal". Quand on voit ce qui se passe actuellement au Togo, pour ne prendre que le cas le plus récent, on ne peut que constater la pertinence de cette assertion.

Quartier San-yiri : un refuge pour voleurs ?

La remarque se fait de plus en plus persistante. Il y a trop de vols dans le quartier San-yiri au secteur 30 de Ouagadougou. Les habitants du secteur sont tellement inquiets ces derniers temps qu’ils n’hésitent pas (entre autres mesures pour dissuader les voleurs) à prendre la garde devant les véhicules de leurs visiteurs. Il est temps que des mesures urgentes et efficaces soient prises afin que ces malfrats soient mis hors d’état de nuire.

BAD : 7 candidats pour la présidence

Selon ce communiqué de presse que nous a adressé Chawki Chahed, chargé d’information à la Banque africaine de développement (BAD), 7 candidats sont en lice pour la présidence de cette institution.

Le Comité directeur du Conseil des gouverneurs approuve la liste des candidats - Sept candidats vont faire campagne pour le poste de président du Groupe de la Banque africaine de développement (BAD).
Le comité directeur du conseil des Gouverneurs du Groupe de la Banque a examiné et retenu, à Tunis, les candidatures de MM. Kingsley Y. Amoako (Ghana), parrainé par la Zambie, l’Ethiopie et l’Ouganda ; Ismael Hassan (Egypte), parrainé par Djibouti ; Donald Kaberuka (Rwanda), parrainé par le Kenya et les Sychelles ; Simba Makoni (Zimbabwe), parrainé par l’Afrique du Sud, le Botswana, la Namibie, la Tanzanie, le Lesotho, Malawi et Maurice ; Théodore Nkodo (Cameroun), parrainé par le Burundi ; Olabisi Ogunjobi (Nigeria), parrainé par le Sénégal, le Bénin, la Gambie, la Sierra Leone et la Mauritanie ; et Casimir Oye Mba (Gabon), parrainé par le Maroc, le Burkina Faso, le Congo, l’Angola, la Guinée Bissau et le Cap-Vert.
Les élections se tiendront pendant les assemblées annuelles du Groupe de la Banque, prévues à Abuja, au Nigeria, les 18 et 19 mai 2005. Le président du Groupe de la Banque est élu par le conseil des Gouverneurs pour un mandat de 5 ans reconductible une fois. Le candidat élu, qui sera le 8e président du Groupe de la Banque, prêtera serment le 1er septembre 2005. M. Omar Kabbaj dirige l’institution
depuis 1995.

Mogtédo :
une école transformée en site aurifère

Selon des informations dignes de foi, les maîtres et élèves d’une école primaire publique de Mogtédo (province du Ganzourgou) organisent aujourd’hui lundi 21 février une marche sur la préfecture. Ils entendent ainsi protester contre l’occupation de l’école, de jour comme de nuit, par de nombreux orpailleurs accourus nombreux dans l’enceinte de l’école où l’on aurait découvert de l’or, il y a de cela trois ans. Cette ruée vers l’or qui avait commencé timidement et clandestinement, se ferait aujourd’hui au grand jour, empêchant ainsi le déroulement des cours. Que font les autorités pour calmer la rapacité des orpailleurs ? C’est justement contre ce qui semble être une sorte de "permis d’exploiter anarchiquement" et qui risque d’hypothéquer le déroulement normal de l’année scolaire que cette marche de protestation est organisée.

Francophonie : jouer avec les mots

L’Association francophone d’amitié et de liaison que préside Jacques Godfrain, ancien ministre français de la Coopération, lance son concours dit des "10 mots de la francophonie". Il s’agit de raconter, avec 10 mots proposés par l’association, en 25 lignes maximum, un "voyage fantastique, un voyage extraordinaire". Le concours prend fin le 20 mars et la remise des prix aura lieu le 23 juin à Paris. Notre compatriote Monique Ilboudo fait partie du jury officiel. Voici le site de l’association : www.association-afal.org

Ouahigouya : Badini sur le terrain

Désormais, espoir et sport sont des mots de la même famille à Ouahigouya. C’est la conclusion qu’on est tenté de tirer à la suite de l’effervescence observée dans la capitale de la province du Yatenga le samedi 19 février dernier. Concert de musique, finale inter-département et bien d’autres événements ont mis en émoi toute la province et ses environs à l’occasion de la 7e édition de la coupe de l’Espoir. L’apothéose de cette manifestation sportive a été la finale inter-secteurs qui a vu se briser le mythe d’invincibilité du secteur 7 dans l’histoire de ce tournoi. Battus par le secteur 4 par le score étriqué de 1 but à 0, les jeunes du secteur 7 viennent de rompre avec la tradition qui faisait chaque fois d’eux les vainqueurs de cette coupe qui réunit chaque année les fils et filles de la région, dans une ambiance sportive.

Le promoteur de la coupe, Boureïma Badini, le ministre de la Justice, n’a pas hésité à descendre dans l’arène du stade provincial en pleine réfection, pour démontrer au public qu’il lui reste dans les pieds des touches de balle qui avaient fait le bonheur du lycée Philippe Zinda. La fête fut belle, la mobilisation très importante mais ce qui a fait la joie de Badini, c’était d’avoir rassemblé une fois de plus les jeunes autour des adultes, de tous bords socio-politiques confondus. "Nul ne fera l’unité et le développement du Yatenga et du Burkina à notre place", a-t-il révélé.

Un camion en feu

Le samedi 19 février a été fatal pour un "camion 10 tonnes" qui a pris feu aux environs de 10h 45, sur l’axe Ouagadougou-Ouahigouya, juste à la sortie de Boussé. Malgré les larmentations d’une dame, les cris de quelques badauds et la présence de rares conducteurs qui ont eu le courage de s’arrêter quelques instants avant de reprendre leur route, le mastodonte a brûlé sur une bonne distance avant de s’immobiliser tout en flamme. Le chauffeur n’a pas attendu la déflagration finale pour se chercher. Défaillance mécanique ou bêtise humaine ? La question reste posée sur les origines de ce feu d’artifice roulant.

La BCB sur RFI

"Mahmoud Hammuda, un banquier au Burkina". C’est le titre de la série de reportages que RFI a consacrés à la Banque commerciale du Burkina et à son directeur. La première émission est a été diffusée vendredi dernier. C’est l’une des premières fois qu’une institution bancaire burkinabè connaît une telle médiatisation. Si RFI a porté son choix sur la BCB, en raison certainement de ses performances, il faut noter aussi que M. Hammuda est bien connu pour son ouverture vers les médias. Il ne cultive pas exagérément le secret bancaire comme bien de ses collègues. En plus, et peu de gens le savent, le DG de la BCB a aussi une fibre journalistique puisqu’il a travaillé plusieurs années au service français de la Télévision libyenne. Un profil qui colle bien avec la vision d’Alain Foka, l’animateur de l’émission Afrique Plus : "explorer sans complaisance les réussites et les ambitions de la vocation entrepreneuriale africaine".

Des péages qui ralentissent le trafic

Les longues queues qui se forment inutilement au niveau des postes de péage vont-elles disparaître avec les décisions d’un récent conseil des ministres ? Il faut l’espérer car dans la matinée du samedi 19 février dernier, des véhicules ont été immobilisés, chacun pendant près d’une vingtaine de minutes avant d’obtenir le petit ticket rose de péage. Pourquoi ? "Il y a une lenteur à l’intérieur du guichet", a simplement signifié l’un de ceux qui y travaillent, sans autre explication. C’est ainsi qu’à côté, un individu a pu se faire de l’argent en aidant des conducteurs qui étaient pris par le temps. Le scénario est simple. Ceux-ci lui remettent l’’argent et il leur envoie le ticket, ce qui leur permet d’emprunter la voie à côté et d’échapper à l’’attente interminable. Ce n’était pas très correct mais c’est ainsi que se développent les pratiques illégales quand il y a défaillance dans le processus normal.

Peine de mort : avant la fusillade...

Saül Traoré, accusé d’assassinats de jeunes filles, a été condamné à mort le 17 février. Cette peine, selon les textes juridiques, doit s’exécuter par fusillade. Mais avant , des voies de recours s’offrent à Saül Traoré. D’abord, comme la cour l’a indiquée à la publication du verdict, "les personnes condamnées ont cinq jours francs pour se pourvoir en cassation". Leurs avocats peuvent aussi "demander la révision du procès", note un acteur de la Justice. En outre, les condamnés sont susceptibles de bénéficier de la grâce présidentielle. En clair, il faut que toutes ces voies de recours "soient épuisées avant que la fusillade ne soit envisagée". Le sort de Saül Traoré peut donc connaître des rebondissements.

Si Saül avait su...

La main lourde de la justice s’est abattue sur Saül De Tarse Traoré qui a écopé de la peine de mort pour le meurtre de deux jeunes filles. Le verdict étant le verdict et offrant tout de même d’autres voies de recours à Saül, il faut noter que certains ont du mal à accepter que le marabout Sanda Diallo, qui aurait exigé du sang humain au condamné, ait été relaxé. Mais pouvait-on juger sur l’irrationnel ? Du reste, selon des indiscrétions, si Saül avait pu garder sur lui le fameux produit que lui aurait fait ingurgiter le marabout et que ce produit avait été révélé dangereux après analyse scientifique, on aurait peut-êtreassisté à un autre scénario de fin de procès.

Le Procureur général en vedette

Si lors du procès des présumés putschistes d’avril 2004, Abdoulaye Barry, le Procureur général, a été diversement apprécié, surtout négativement, il a par contre été beaucoup félicité après le procès qui mettait en cause Saül De Tarse Traoré. Sa prestation a été jugée satisfaisante par nombre de personnes qui n’ont pas hésité à le lui faire savoir. A Ouahigouya où il était allé assister à la finale de la Coupe de l’Espoir le Samedi 19 février, il a été congratulé par des justiciables et même par certains avocats.

Le Pays

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