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<I>Pot-pourri</I> : Grogne à la Police

Publié le vendredi 18 février 2005 à 09h10min

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Les policiers burkinabè ne sont pas contents de leurs conditions matérielles. Et ils pourraient rompre le devoir de réserve imposé à leur corps si un terrain d’entente n’est pas trouvé avec les autorités.

Les hommes en kaki se plaignent de la non application d’une promesse gouvernementale, à savoir l’instauration des indemnités de risques. Cette revendication avait été relancée après le meurtre des policiers de Koupèla. D’autres problèmes tiennent à coeur les policiers, à savoir le paiement effectif des indemnités de garde à raison de 1000 FCFA (au lieu de 300 FCFA actuellement) et des services payés.

Les gardes, les affectations, les soins, les évacuations sanitaires, la formation, l’appui aux familles de policiers décédés, etc, sont autant de préoccupations que les policiers souhaitent voir résolues.


Menacé de mort par un commerçant

Un jeune homme que nous avons reçu à notre rédaction dans la matinée du jeudi 17 février se dit menacé de mort par un commerçant. L’homme qui travaillait dans une société s’est retrouvé au chômage quand celle-ci a mis la clé sous le paillasson. Ayant perçu ses droits, il remit 300 000 FCFA, selon ses dires, au commerçant qui a promis de l’aider à faire des affaires. Ils ont signé un "protocole d’accord" qui ne fut pas respecté car le commerçant aurait pris l’argent du jeune et sa pièce d’identité pour s’abonner à un service de téléphonie mobile en post-payé.

Mis au courant de cette irrégularité dans leur contrat, le jeune a saisi la gendarmerie de Baskuy et le père de son "partenaire en affaires". Si le géniteur du commerçant aurait accepté de rembourser l’argent que son fils a utilisé à d’autres fins, l’affaire semble avoir pris une autre dimension avec ces menaces de mort, et c’est un jeune homme qui a peur pour sa vie que nous avons conseillé de retourner à la gendarmerie ou de s’adresser aux mouvements de défense des droits de l’homme.


Université de Ouaga : des non boursiers en colère

Une conférence de presse programmée par un groupe d’étudiants non-bénéficiaires des subventions de l’Etat (aide et prêt FONER) pour le jeudi 17 février dernier à 9h 30 au hall de la cité universitaire de Zogona, n’a pas pu se tenir. Le Centre national des oeuvres universitaires (CENOU) n’a pas répondu favorablement à la demande du site, formulée par lesdits étudiants pour tenir leur conférence.

Ceux-ci voulaient parler des "dégâts de la non-subvention des étudiants par l’Etat". Ils se plaignent de ce que, selon eux, les conditions pour bénéficier de l’aide ou du prêt FONER (Fonds national pour l’enseignement et la recherche) ont été durcies. Ils voulaient exposer à la presse ces conditions qui rendent peu d’étudiants éligibles à la subvention de l’Etat. Parmi ces conditions, il serait question d’un critère lié à l’ancienneté du Bac.

Ainsi, soutiennent certains étudiants qui se plaignaient à haute voix, si pour un cas de force majeure, un bachelier n’a pas pu s’inscrire à l’université au cours de l’année d’obtention de son Bac, il perd toute possibilité d’être aidé par l’Etat. Gageons qu’un terrain d’entente sera trouvé entre le CENOU et les plaignants.


Me Gilbert Ouédraogo au Canada

Le président de l’ADF/RDA et chef de file de l’opposition, Me Gilbert N. Ouédraogo, effectuera le lundi 21 février 2005 une visite officielle au Canada où il prendra part à la clôture de la session parlementaire. L’agenda de Me Ouédraogo, prévoit entre autres, une rencontre avec les présidents de la chambre du Sénat, de la 2e chambre et avec son homologue canadien à qui il avait accordé une audience lors de son séjour à Ouagadougou dans le cadre du Sommet de la Francophonie. En marge des activités officielles, Me Gilbert N. Ouédraogo visitera une province du pays. Le chef de file mettra certainement à profit ce séjour pour consolider ses appuis en vue des prochaines élections.


Bush et Blaise à Bruxelles

Pur hasard de calendrier certainement, George W. Bush et Blaise Compaoré séjourneront en même temps à Bruxelles, la belle capitale belge. En effet, le président des Etats-Unis, George W. Bush, sera à Bruxelles du 20 au 23 février prochains. Le premier volet de sa visite sera consacré aux relations bilatérales entre la Belgique et les Etats-Unis. En marge de cette visite, Bush dînera dans la soirée du 21 avec le président français Jacques Chirac sans doute pour aplanir quelque peu les divergences franco-américaines notamment sur l’Irak.

Le lendemain, Bush participera avec ses homologues occidentaux à un sommet de l’OTAN. Puis il effectuera une visite historique au siège des institutions européennes. C’est la première fois qu’un président américain se déplace dans les quartiers généraux de l’Union Européenne.
Cette visite de Bush coïncide avec celle du président du Faso qui débarque dans la capitale belge lundi prochain pour une visite officielle et de travail. C’est la deuxième du genre en Belgique, dix années après celle de novembre 1995.

Au total, ce sera le troisième voyage de Blaise Compaoré en Belgique si on prend en compte sa participation, en tant que président en exercice de l’UEMOA, à une conférence organisée à Bruxelles du 21 au 23 novembre 1996 sur" l’avenir de l’UEMOA, le nouveau rôle des entreprises et des institutions européennes dans le cadre de l’intégration régionale des pays de l’UEMOA".


Bruxelle : Blaise sans Hermann

Lors de la première visite officielle de Blaise Compaoré en Belgique du 28 novembre au 1er décembre 1995, figurait en bonne place dans la délégation qui l’accompagnait, Hermann Yaméogo, le président de l’UNDD. C’était à l’époque où le fils de Maurice Yaméogo, le premier chef d’Etat de la Haute-Volta indépendante, et "l’enfant terrible de Ziniaré", avaient des relations plutôt cordiales. Hermann Yaméogo était alors ministre d’Etat.

Depuis lors, les rapports entre les deux hommes se sont dégradés. Aujourd’hui Hermann est devenu un opposant radical au régime Compaoré et il va de soi qu’il n’accompagnera plus Blaise à la découverte des moules et des frites de Bruxelles.


Kadré sort le grand jeu

Dans les us diplomatiques, pour un ambassadeur, faire venir son chef d’Etat en visite officielle dans son aire de représentation, de surcroît dans une capitale occidentale" est assimilé à de la consécration.
Arrivé à la tête de l’ambassade du Burkina au Benelux (Belgique/Pays-Bas/Luxembourg) en juin 2001, l’ancien premier ministre Kadré Désiré Ouédraogo va sans doute récolter aujourd’hui les fruits de cette diplomatie de la patience dont son ministre de tutelle Youssouf Ouédraogo a fait son credo.

Malgré la visite de George Bush en Belgique, non seulement Kadré a réussi à convaincre ses interlocuteurs belges de ne pas déprogrammer celle de son président mais, c’est surtout par la qualité des personnalités que Blaise Compaoré aura à rencontrer, que l’ambassadeur du Burkina a frappé un grand coup.

En deux jours, le président burkinabè rencontrera le roi des Belges Albert II, le premier ministre Guy Verhofstadt, la présidente du sénat Anne Marie Lizin , le président de la chambre des représentants Hermann de Croo , le président de la Commission de l’Union européenne José Manuel Barrosso , le Commissaire européen au développement et à l’aide humanitaire Louis Michel, pour ne citer que ceux-là .

Un bon coup politique pour Kadré Désiré Ouédraogo qui a probablement bénéficié de la complicité du chef de la diplomatie burkinabè Youssouf Ouédraogo, qui avait balisé le chemin de cette visite officielle lors d’un séjour de travail qu’il avait effectué en Belgique l’année dernière.


Belgique : une syndicaliste à la tête de la communauté burkinabè

Egérie du syndicalisme au Burkina Faso dans les années 90, Mamounata Cissé réside depuis quelques années en Belgique où elle occupe les fonctions de secrétaire générale adjointe de la Confédération internationale des syndicats libres. Personnalité consensuelle au sein de la communauté des Burkinabè de Belgique, dont elle en est la présidente, Mamounata Cissé va prononcer une allocution au nom des Burkinabè du Benelux au cours du cocktail qui sera offert par le président du Faso le mardi 22 à la communauté burkinabè de Belgique riche d’environ 750 âmes officiellement recensées dans les services consulaires de l’ambassade du Burkina Faso en Belgique.


Crise togolaise : le colonel Biteniwe refait surface

A la faveur de la crise de succession au Togo, le lieutenant colonel Kouma Biteniwe, ancien chef d’état-major de l’armée de terre en exil, refait parler de lui. Dans une lettre à ses "frères d’armes" en date du 5 février, il refuse que l’on fasse endosser à toute l’armée la responsabilité de la prise en otage des institutions togolaises. Pour lui, cette mascarade est le fait de "pyromanes" qui n’ont jamais été aux côtés de l’armée "pendant les moments critiques". Il appelle, en conclusion, ses "frères d’armes" à retrouver "les voies de la sagesse et de la responsabilité".

Dans la même veine, d’autres organisations multiplient les protestations. C’est le cas de Reporters Sans frontières (contre la fermeture de radios et télévisions) et le Parti communiste des ouvriers de France (contre ce "putsch qui veut maintenir en place un régime sanguinaire et corrompu").


Projet ZACA : Bagré fair-play

Alain Bagré, directeur sortant du projet ZACA, est un vrai gentleman. Non content d’avoir convié les journalistes autour d’un pot, il a adressé aux directeurs des organes de presse une lettre de remerciement dans laquelle il leur témoigne toute sa gratitude pour l’appui dont il a bénéficié.
Très fair-play, il invite la presse à accompagner son successeur, Issaka Isaac Drabo, "dans sa lourde tâche pour le succès du projet".


Des militaires belges décorés par le Burkina

Signe de l’excellence des relations entre le royaume de Belgique et du Burkina Faso , notamment la coopération militaire entre les deux pays, six militaires belges ont notamment séjourné au centre des grands brûlés de l’hôpital de Bobo Dioulasso pour soigner des soldats burkinabè victimes des flammes lors de la retraite aux flambeaux qui avait mal tourné le 31 octobre 2003 dans la capitale du Houet.

Ces six militaires belges seront décorés ce matin du vendredi 18 février à l’ambassade du Burkina Faso en Belgique au cours d’une cérémonie solennelle.


Collège de la Salle : les anciens se retrouvent

Voici une année que l’amicale des anciens du Collège de la Salle a vu le jour. Et c’est dans ce sens, qu’elle prévoit une assemblée générale ordinaire ce samedi 19 février à 18 h à la Salle de réunion de Jeunesse d’Afrique. Le bureau de l’amicale fera surtout son bilan d’une année de vie, avec en perspective l’élargissement de sa base existentielle.


Un nouveau directeur à la TNB

Yacouba Traoré, journaliste vient d’être nommé comme directeur de la télévision nationale (TNB). Il succède ainsi à Mafarma Sanogo qui vient d’être nommé conseiller technique au ministère de l’information.


La France au secours de Notre Dame de l’Espérance

Dans le cadre de l’extension de l’école Notre Dame de l’Espérance, cofinancée par l’ambassade de France, une inauguration aura lieu le vendredi 18 février 2005 à 10 heures dans les locaux de l’établissement, situé dans la Commune de Sig-Noghin au secteur 22 de Ouagadougou.

Cette cérémonie se déroulera en présence du ministre de l’Enseignement de base, Mathieu Ouédraogo, de l’ambassadeur de France, Francis Blondet, de l’archevêque de Ouagadougou, Monseigneur Jean-Marie Compaoré, du maire de l’arrondissement de Sig-Noghin, Jean-Baptiste Ouédraogo, et de la supérieure générale des soeurs de l’Immaculée Conception, Mère Bernadette Guissou.


Françafrique, quand tu nous tiens !

Le mensuel français "Billets d’Afrique et d’ailleurs", dans son numéro 133 de février 2005, rapporte les propos d’un député français. Ces propos en disent long sur les complicités des autorités françaises quant aux dérives dictatoriales de certains régimes africains. Désigné par l’Assemblée nationale française comme son représentant au sein d’une commission internationale (sous contrôle de l’OIF) d’observation de l’élection (présidentielle), ce député du Rhône disait en substance, ceci, en réplique à ses détracteurs : "L’élection au Togo n’a pas été frauduleuse. Désolé ! J’ai pu vérifier la régularité globale de l’élection, même si cela vous déplaît... Attention à ne pas déstabiliser ces pays africains... ! Le Togo n’est pas le régime le plus répressif ! Eyadéma c’est, aujourd’hui comme hier, Houphouët Boigny le garant de l’unité nationale. Le fils d’Olympio cherche à créer les conditions d’une guerre civile...."

En tant que membre d’une telle commission, ce député aurait dû adopter une attitude réservée et de neutralité. Et puisque monsieur le député n’a pas sa langue dans sa poche, on aimerait l’entendre après la mort de Eyadéma. D’autant plus que ce n’est pas Olympio fils, mais bel et bien Eyadéma fils qui fait courir au Togo, les risques d’une guerre civile. Malheureusement, la Françafrique n’a pas d’états d’âme, car en cas de guerre civile, ce sont seules les pauvres populations togolaises qui en feraient les frais, dans l’indifférence des réseaux mafieux hexagonaux qui écument nos tropiques.


BLOC-NOTES

- Jeunesse associative de Sig-Noghin (JAS) tient une conférence-débat demain samedi 19 février 2005 à 15h dans la salle de fête de la mairie de Sig-Noghin. Thème : "La jeunesse burkinabè et la vie politique".

- Le CIFOEB (Centre d’information, de formation et d’études sur le Budget organise le 23 février une conférence sur le thème "dépenses budgétaires sectorielles, croissance et pauvreté" à 17 h au PRGE.

- Sortie de la première promotion de DESS en conservation et utilisation durable des zones humides, le lundi 21 février.

- "Les défis d’intégration régionale au Burkina Faso à l’horizon 2005". C’est sous ce thème que l’Association Futuristes D’Afrique (FAF) organise une journée à l’Université de Ouagadougou.

Le Pays

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