Une semaine d’affilée aura permis à la direction provinciale de l’Environnement et du Cadre de vie du Boulkiemdé, à travers les artères de la ville de Koudougou et les villages voisins, d’anéantir les destructeurs des arbres. Les hommes en vert ont ainsi saisi des charrettes , des vélos et des tronçonneuses.

Une opération qui a permis de saisir plus de cent (100) stères de bois vert. Il faut rappeler que c’est à la faveur des lotissements à grande échelle entrepris par la municipalité de Koudougou, que les soi-disant propriétaires des terrains vendent des arbres sur pied ou après abattage avec la complicité des tronçonneuses de la ville. La partie la plus concernée se situe sur la route de Ouagadougou juste à l’entrée de Koudougou à gauche. Le cerveau serait un vieux, qui, malgré cette infraction grave contre la nature, estime qu’il est victime de la force des agents des Eaux et forêts. Pour lui, il soutient que l’administration a retiré ses terres et veut maintenant l’empêcher de couper ses arbres.

La pratique de la coupe sauvage des arbres sur les parcelles nouvellement loties a pris une certaine ampleur à Koudougou et c’est en vu de décourager ces pratiques que la direction provinciale de l’Environnement et du Cadre de vie a engagé une lutte musclée contre les fautifs.

Au moment où au niveau national le gouvernement s’attelle à promouvoir les filières porteuses dont la filière karité, il est inadmissible que de telles massacres ne soient pas réprimés. Dans la région du Centre-Ouest, le Boulkiemdé est la province la moins nantie en ressources forestières. Elle ne dispose ni de forêt classée encore moins de forêts protégées denses susceptiles d’être aménagées. Pourquoi alors abattre sauvagement les quelques rares arbres. En attendant, les auteurs et leurs complices sont entre les mains des éléments de M. Pamoussa Ouédraogo, directeur provincial de l’Environnement et du Cadre de vie pour audition. IL est fort regrettable que pendant que le ministre, Laurent Sedogo prône le développement de l’écocitoyenneté, on assiste à une culture d’incivisme écologique.

En tout état de cause, la lutte contre la coupe anarchique du bois vert est engagée, selon le directeur provincial et va se poursuivre dans la limite des moyens dont dispose ses services. Le Projet national karité est interpellé afin qu’il développe également une stratégie de préservation de l’espèce, de concert avec les services forestiers afin d’assurer une pérennité de ses actions qui revêtent un intérêt national. Selon les techniciens, les arbres abattus ont une moyenne de production individuelle qui varie entre 25 et 60 kg de noix de karité.

François KABORE
Sidwaya