Pour développer un pays, voire sa région ou son village, il faut se départir des actions d’improvisation et spontanées pour adopter une démarche rationnelle, pour ne pas dire scientifique, afin de mieux appréhender tous les aspects pouvant concourir à une véritable avancée.

C’est ce qu’ont compris les fils et filles du département de Sabcé, à en croire le président du Comité local de jumelage, Pierre Zoungrana, qui a commandité la présente étude. Les consultants, qui ont réalisé ladite étude durant quatre mois dans les secteurs de la santé, de l’éducation, de l’eau, et de l’agriculture, sont parvenus à révéler l’existence d’énormes potentialités et l’absence de structures de développement, d’une véritable politique de développement ainsi qu’un manque quasi total de microprojets.

Le travail des experts, qui a été consigné dans un document- guide, permettra désormais aux natifs de Sabcé, surtout au Comité de jumelage du président Pierre Zoungrana, de disposer d’une « feuille de route » pour l’amorce d’un véritable développement avec l’appui de la Force des eaux, ville française à laquelle le département de Sabcé est jumelé.

En effet, en trois ans seulement, le Comité de Pierre Zougrana, qui a d’ailleurs financé cette étude pour un coût de plus de 3 millions de FCFA, a, à son actif, avec le soutien de son amie de France, de nombreuses réalisations socio-sanitaires, dont l’acquisition par Sabcé d’une ambulance et l’édification d’un centre de formation et de loisir. Pour les concepteurs, cette étude se veut un processus de mise en œuvre d’un plan d’action qui sera extrait des plans opérationnels.

Ce plan d’action sera donc mis à la disposition de tous les intervenants dans les différents secteurs du département. Les chefs coutumiers de Rissiam, de Ratenga, de Ronko ont tous loué l’initiative du Comité local de jumelage, qu’ils qualifient d’acte concret, de grenier en matière de développement. Ils ont également félicité Pierre Zoungrana pour son constant dévouement pour le développement de la localité.

Pour la représentante des femmes, Marcelline Rouamba, c’est un honneur pour les femmes d’avoir été associées à l’amendement du travail effectué. Elle a souhaité que les préoccupations identifiées puissent trouver des solutions. Quant à Clémence Ilboudo née Sawadogo, magistrate à Ouagadougou et ressortissante de Sabcé, elle s’est réjouie du fait que les résultats de l’étude pourraient guider les partenaires au développement qui voudraient intervenir dans le département.

Cyr Payim Ouédraogo
Observateur Paalga