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Améliorer les services urbains de base : Bobo-Dioulasso, ville-test

Publié le lundi 17 janvier 2005 à 07h48min

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Depuis février 2004, le Projet, amélioration des services de base (PASUB) sous l’égide de l’ ONU-Habitat mène une démarche qui vise à améliorer les services urbains de base. Cette action est actuellement testée dans le secteur 21 de la ville de Bobo-Dioulasso.

Répondant à la demande du ministère des Infrastructures, des Transports et de l’Habitat (MITH), du ministère de l’Environnement et du Cadre de vie (MECV) et de la marie de Bobo-Dioulasso, cette démarche va par la suite, être étendue à l’ensemble de la commune puis à tout le pays.

« Nous avons reçu un écho favorable au sein de la population » explique, satisfait, le coordinateur du PASUB, M. Yaya Konaté. Il est parvenu à sensibiliser les habitants du Secteur 21 de Bobo-Dioulasso au problème de la lutte contre l’insalubrité. Une préoccupation qui ne se limite d’ailleurs pas aux Bobolais de ce quartier défavorisé en matière d’infrastructures d’assainissement, mais à l’ensemble des villes du Burkina Faso. La collecte et le traitement des déchets solides, tout comme la gestion des eaux usées ou encore, la lutte contre la pollution atmosphérique sont des problématiques qui doivent être prises au sérieux. Ainsi, il sera notamment possible de réduire la pauvreté et d’améliorer le cadre de vie.

Lancé en février 2004, à la demande du ministère des Infrastructures, des Transports et de l’Habitat (MITH), du ministère de l’Environnement et du Cadre de vie (MECV) et de la mairie de Bobo-Dioulasso, le projet baptisé Amélioration des services urbains de base entre dans sa phase de concrétisation. Dès la semaine prochaine, une vingtaine des jeunes habitant le quartier entreprendront le curage des caniveaux. Dans un second temps, une unité de fabrication de poubelles sera créée. Un groupe de femmes sera prochainement formé à l’évacuation des ordures... « Au fur et à mesure que le projet avancera, nous allons mettre en place des centres de compétences dans différents secteurs », explique M. Yaya Konaté qui ajoute : « un de nos principaux objectifs consiste aussi à renforcer les partenariats entre le public et le privé. Ceci pour mieux coordonner les tâches des uns et des autres et éviter les doublons. »

Une fois bien ancré dans le secteur 21, le PASUB pourra s’étendre à l’ensemble de la ville de Bobo, puis à tout le Burkina Faso , voire aux pays limitrophes. Outre la réduction de la pauvreté pour les populations défavorisées par le biais de l’accès aux services urbains de base, l’action menée par ONU-Habitat débouchera sur la création de nouveaux emplois et, ainsi de revenus.

« Nous espérons pouvoir opérer un transfert de compétences aux populations concernées. Afin d’y parvenir, nous devons les informer continuellement pour les inciter à prendre de nouvelles et bonnes habitudes. De la sorte, nous pourrons assainir les quartiers des villes et améliorer le cadre de vie des habitants », souligne M. Konaté. Ce dernier espère que le projet pourra s’étendre à l’ensemble de la ville d’ici à trois ans. « Pour parvenir à nos fins , nous devons encore boucler le financement, le problème de l’enlèvement des ordures dépasse les possibilités de la commune. Dès lors nous devons trouver d’ autres partenaires » , poursuit l’intéressé. C’est pourquoi le projet réunit une équipe multidisciplinaire composée d’élus, de représentants des services techniques déconcentrés et municipaux tels que : la police municipale, la direction régionale du ministère des Transports et de l’Habitat, le service d’hygiène, le service de l’environnement et de l’ amélioration du cadre de vie, la direction des services techniques municipaux (service de la voirie et de l’assainissement, service de la propreté), le district sanitaire 22 et l’Office national de l’eau et l’assainissement (ONEA)

Au regard de ces enjeux, on peut dire que le projet Amélioration des services urbains de base n’a pas fini de faire parler de lui.

Clarisse HEMA Céline GOUMAZ, Stagiaire

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