Evacuée au CHR d’urgence par des voisins alertés, elle succombera par suite de ses blessures. Au delà de ce crime crapuleux, c’est la problématique de l’insécurité qui est posé au Gourma où chaque jour qui passe voit son lot de braquages et d’attaques divers.

En attendant qu’une enquête diligentée par une quelconque force de l’ordre n’établisse les faits, Léa Lankoandé observe le repos éternel au cimetière route de Pama à Fada. C’est dans cette dernière demeure que le tout Fada l’a accompagnée mercredi 5 janvier 2005 aux environs de 17 heures. De sources concordantes, c’est aux environs de 22 heures le mardi 4 janvier 2004 que l’irréparable est arrivé.

Après une virée, Léa rentrait calmement chez elle au secteur 7, ignorant tout de ce qui pouvait lui arriver dans les instants qui suivent. En effet, avait-elle franchi le seuil du portail qu’elle fut brutalement accueillie par plusieurs coups de poignard d’un inconnu. Après son forfait, l’agresseur disparaît à la faveur de la nuit noire. Grièvement blessée Léa sera transportée à l’hôpital par des proches alertés, c’est là qu’elle rendit l’âme.

Au delà de ce crime crapuleux, c’est toute la problématique de l’insécurité qui se pose à l’Est du pays, où chaque jour qui passe a son lot quotidien de braquages et d’attaques divers. Celle que toute la ville pleure aujourd’hui était secrétaire de direction, employée à l’ONG Iles de Paix à Fada. La trentaine révolue, membre active de l’Association des secrétaires, Léa passait pour une femme très serviable et sociable, même si depuis quelques années elle consomme un divorce après une vie maritale qui lui a procuré une fillette âgée de 5 ans aujourd’hui.

En attendant que les mobiles de ce crime crapuleux soient révélés et le ou les coupables arrêtés, les langues se délient à Fada, alimentant ainsi dame rumeur. Les premières hypothèses avancent que Léa a été victime des folies d’un ex mari qui n’a jamais accepté qu’une aussi jolie créature, même divorcée ne se retrouve dans les bras d’un autre homme. N’y avait-il pas d’autres alternatives que d’ôter alors la vie à cette femme de surcroît la mère de son enfant.

Une autre piste évoque les comportements déplacés d’un amant jaloux. Depuis sa séparation, Léa vit seule, exposée de ce fait à toutes les tentations de la vie. Quant à la troisième hypothèse, il pourrait s’agir d’un voleur qui aurait été surpris par la bonne dame qui rejoignait son domicile, et pris de panique, il lui enfonça le couteau dans le corps et s’enfuit. Dans tous les cas, seule une enquête pourra établir les responsabilités. En attendant, la nouvelle continue de défrayer la chronique dans une ville où la frayeur se conjugue au quotidien.

Issaka OUEDRAOGO
AIB/Fada