Sidwaya : Après deux ans de cette expérience dans la région de l’Est, quel enseignement tirer ?

Coordonnateur Iles de paix (CIP) : Je n’ai malheureusement pas eu l’occasion de circuler dans l’ensemble des Centres de lecture et d’animation culturelle qui ont bénéficié de cette opération, mais des échos qui me sont revenus par l’ensemble des organisations paysannes avec lesquelles nous sommes en contact, nous avons retiré l’idée que c’est un outil qui est très utile pour les organisations paysannes. Il n’existe pratiquement pas de livres disponibles en milieu rural, or ce sont des outils très intéressants pour analyser, contribuer à l’analyse des problèmes, à la formulation de solutions à la mise en œuvre de ces solutions.

Donc, un premier canal à travers lequel les livres se raprochent des organisations paysannes et de leurs membres, c’est quelque chose qui est très bien perçu et c’est la raison pour laquelle, partant de 4 premières malles qui ont été distribuées en 2003, nous avons décidé de renforcer cette opération et de porter dans chaque centre de lecture, le stock de 4 à 7 malles thématiques.

Sidwaya : En termes de difficultés, qu’est-ce qu’on peut retenir de la circulation de ces documents entre organisations paysannes quand on sait qu’à Diapaga dans la Tapoa les bibliothèques ambulantes ne sont pas aussi fonctionnelles qu’on le pense ?

Coordonnateur Iles de paix (CIP) : Dans toute opération, il y a toujours des difficultés que l’on rencontre et on doit tirer les conséquences pour améliorer les choses. En l’occurrence, au niveau de cette opération des bibliothèques ambulantes, leur diffusion dépend surtout du dynamisme des animateurs des Centres de lecture et d’animation culturelle et le fait que l’on soit en relation avec des animateurs qui sont convaincus que cette opération, va permettre de la porter au-devant des organisations paysannes, s’il y a moins de motivation, c’est peut être dans l’un ou l’autre mais cela est en train de se résoudre.

Sidwaya : Est-ce qu’on peut s’attendre un jour à ce que cette expérience s’étale à l’ensemble du pays ?

Coordonnateur Iles de paix : On souhaite qu’elle se perpétue au moins au niveau de la région de l’Est et c’est parce que l’on souhaite cela que nous travaillons avec un opérateur qui est bien implanté dans la région : le Réseau des centres de lecture et d’animation culturelle. Le fait que l’on s’appuie sur le réseau est une garantie de succès.

Issaka OUEDRAOGO
Sidwaya