Le marché est bondé de commerçants de toutes sortes créant ainsi un désordre, surtout au niveau des étalagistes qui restent difficiles à canaliser.

La commune de Pô, avec le soutien de ses partenaires, a bénéficié d’importantes infrastructures marchandes. Une aubaine pour générer des ressources susceptibles d’alimenter le fonds de développement communal qui servira à financer la réalisation d’autres infrastructures socio-économiques. Ainsi, depuis fin septembre 2003, les places du nouveau marché ont été attribuées aux intéressés, boutiquiers et autres étalagistes. Bien en possession de ses premiers loyers en fin octobre.

Vu que tout le monde n’avait pas encore intégré les lieux, ceux qui se sont exécutés ont dû négocier fort avec qui de droit et une circonstance atténuante leur a été accordée d’où il leur a été permis de "payer leurs places respectives" en novembre. Mais, les uns et les autres ont occupé de façon anarchique, les places. Compliquant davantage la tâche des agents chargés de la collecte des fonds.

Certains commerçants débordé les limites des places à eux attribuées. D’autres aussi ont créé des boutiques parallèles dans leur boutique. Un véritable désordre difficile à maîtriser. L’installation anarchique des commerçants à l’intérieur du marché ne permettait pas d’assurer un recouvrement optimal des frais de loyer. Certains commerçants ont prétexte le "désordre" à l’intérieur du marché pour ne pas s’acquitter de leurs frais de loyer. Conséquence, le taux d’impayé est élevé.

Le développement de la commune en péril

Toute chose qui mettait en péril le développement socio-économique de la commune. Il a fallu dans un premier temps, solliciter à plusieurs reprises, l’appui de la police afin de faire déguerpir les gens, en vain. Par ailleurs, la mairie, ne voulant pas frustrer les uns et les autres, a évité le rapport de force et usé de "moyens souples" pour parvenir à ses fins afin que chaque partie puisse trouver son compte. C’est ainsi que depuis cette opération du 13 décembre dernier, les occupants ont été recensés et été priés de "libérer la bande pour permettre au tâcheron de pouvoir procéder au bornage des places qui ont été délimitées".

Mais là aussi, les choses ne se sont pas passées sans anicroche. Car le 21 décembre, certaines bornes ont été démolies et les vendeurs ont regagné leurs anciennes places. Elles les occupent anarchiquement. N’empêche, les agents de la cellule technique, optimistes quant à l’issue heureuse de leur opération, pensent que dès lors que les places seront définitivement acquises, nul n’acceptera qu’un autre vienne s’installer à sa place.

Car les opérations de recensement de tous ceux qui occupent la bande sont effectives afin d’aboutir à un classement par activité. De nombreux dossiers de demande de places sont en train d’être acheminés à la mairie. Et une commission va statuer sur les différents cas afin de procéder aux attributions. Ce qui veut dire que dans quelques jours, les agents chargés de la gestion de ce dossier pourraient parvenir à juguler ce désordre.

Par Nouffou ZONGa
Le Pays