On murmure : Sanction contre « les délinquants économiques » : l’ASCE en train d’établir les listes
Le 13 septembre 2012, le Premier ministre, Luc Adolphe Tiao, donnait un signal fort sur sa volonté de traquer « les délinquants et les fossoyeurs de notre économie », lors de sa visite à l’Autorité supérieure de contrôle d’Etat (ASCE). Revigorée certainement par l’approche qui contribue à crédibiliser l’institution, Kantigui a appris, de source sûre, que le contrôleur général d’Etat, Henri Bruno Bessin et ses hommes sont en action. Ils se sont retranchés en conclave, depuis le début de la semaine, à quelques encablures de la capitale (Kombissiri), pour réactualiser les dossiers mis en cause de 2008 à 2011. Ils comptent bien respecter la première des huit mesures administratives prises par le chef du gouvernement et honorer, à la lettre, le délai de dix jours pour lister les responsables de fautes lourdes de gestion ou de détournements de deniers publics.
Kantigui souhaite tout simplement, bon courage à la famille du contrôle administratif qui œuvre à une gestion publique plus transparente et plus efficiente.
Les pandores de Boulmiougou sous les arbres
Il y a une situation qui choque Kantigui ,si bien qu’il se fait le devoir de porter à la connaissance de tous, dans le seul but de contribuer au changement. Il s’agit du cadre de travail des gendarmes de la brigade de Boulmiougou. Kantigui s’est laissé dire que le bâtiment qui abrite la gendarmerie comprend un secrétariat, trois bureaux composés de celui du commandant de brigade, de son adjoint. Le troisième bureau, destiné au personnel, a dû être transformé en deuxième cellule. Cette brigade qui abat un travail remarquable et connu de tous, ne dispose même pas de magasin pour le matériel saisi. Du coup, ce matériel se trouve être exposé sur la petite terrasse. Ce qui encombre et rend difficile l’accès aux bureaux des pandores.?Il suffit d’y faire un tour pour s’en convaincre.
Les agents sont parfois obligés de travailler sous les arbres, par manque de bureaux. Pis, plaignants et interpellés se retrouvent tous dans un espace très restreint. Kantigui a pourtant constaté qu’il existe assez d’espace dans la cour pour la construction d’un grand bâtiment. Est-ce le nerf de la guerre qui manque ?ou les initiatives ? Selon des sources crédibles, les latrines dont dispose aujourd’hui cette gendarmerie ont été construites par l’Entreprise ECHA. Merci donc à l’entreprise ECHA pour cet acte et à la mairie de Boulmiougou qui a également pensé, le jeudi 13 septembre 2012, à cette gendarmerie, en lui donnant du matériel (un climatiseur, une imprimante et quatre cartons de papier A4) d’une valeur de 1 000 000 de FCFA.
Kantigui se réjouit de cette initiative de la mairie et souhaite que l’Etat, les opérateurs économiques, les sociétés et les entreprises de construction aident ces pandores à travailler dans des conditions idoines pour assurer notre sécurité. C’est leur devoir, mais nous avons aussi des devoirs vis-à-vis des forces de sécurité.
Un délégué du personnel menacé de licenciement à FILSAH
La situation entre les travailleurs et les responsables de la Filature du Sahel (FILSAH) ne cesse de se dégrader. En effet, Kantigui a appris, qu’après le licenciement de 7 travailleurs, le 6 janvier 2012, l’un des délégués du personnel risque, à son tour, un licenciement. Il lui est reproché d’avoir cumulé trois mises à pied, synonymes, selon les textes, de faute lourde, susceptible de licenciement. Mais le hic, a-t-on raconté à Kantigui, c’est que les fautes reprochées à l’agent sont contestées par les représentants du personnel. Le premier remonte à la dernière Semaine nationale de la culture (SNC) quand le gouverneur des Hauts-Bassins avait décrété des journées continues durant la période de la fête.
Ledit délégué, comme plusieurs autres agents, a observé cette note mais, il a été le seul à avoir été mis à pied. Pour le deuxième cas, Il a été dit à Kantigui que ce délégué du personnel est accusé d’une panne sur une machine de l’usine, pourtant, il n’était pas de service, ni le jour, ni à l’heure de la panne. La troisième mise à pied relève d’une situation de maladie où il est accusé d’absence non justifiée. Ce dernier qui se serait pourtant présenté à l’infirmerie de la FILSAH devait faire les examens médicaux prescrits, mais faute de moyens, il n’a pu faire qu’un seul examen. Aux dernières nouvelles, il est revenu à Kantigui que l’agent fait l’objet d’une mise à pied provisoire, en attendant l’avis de l’inspecteur du travail qui est sur le dossier pour son licenciement. Si rien n’est fait, l’inspection du travail ne dispose que de 15 jours pour se prononcer, et ce délai court jusqu’au vendredi 21 septembre.
Solidarité entre députés au cœur des échanges des deuxièmes journées parlementaires du CDP
Le groupe parlementaire du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP) tient ses deuxièmes journées de l’année, les 20 et 21 septembre 2012, à Ouagadougou. Selon les sources de Kantigui, la rencontre est placée sous le thème : « Solidarité entre anciens députés et députés en exercice : formes et modalités ». Ces journées seront ponctuées de débats sur le thème et d’un entretien avec le ministre de l’Economie et des Finances sur le budget de 2013.
Première conférence des investisseurs de Bagrépôle, du 19 au 21 septembre 2012
La première conférence des investisseurs de Bagrépôle se tient du 19 au 21 septembre 2012 au Centre de conférence de Ouaga 2000, sous le haut patronage du Premier ministre, Luc Adolphe Tiao. La cérémonie d’ouverture est prévue le jeudi 20 septembre 2012 à 9 heures. Il a été confié à Kantigui que l’objectif de la conférence est de contribuer à l’accroissement de l’activité économique dans le pôle de croissance de Bagré par l’augmentation de l’investissement privé, la création d’emplois et la hausse de la production agricole.
Différend entre la direction régionale des Cascades de l’ANPE et cinq formateurs ? : des précisions
Suite au murmure paru dans Sidwaya n°7252 du 12 septembre 2012 relatif au différend opposant la direction régionale des Cascades de l’Agence nationale pour l’emploi (ANPE) à cinq formateurs, Kantigui a reçu cette précision, signée du secrétaire général de l’ANPE, Moussa Bello, qu’il vous livre, in extenso, dans les lignes ci-dessous.
« Avant tout, un bref rappel sur le cadre de collaboration avec les sieurs Oumar Mory Coulibaly, Oumar Diabaté, Souleymane Ouattara, Issouf Zonou et Mme Appoline Traoré. En 2004, un projet autrichien, dans le cadre d’un programme d’appui aux Centres d’évaluation et de formation professionnelle (PA/CEFP) de Bobo-Dioulasso a recruté treize artisans formateurs ayant le statut de prestataires de services et non d’employés de l’ANPE.
A l’entame de la fin du PA/CEFP, le directeur régional de l’ANPE de Banfora devait procéder au recrutement de formateurs dans le cadre de la mise en œuvre du Programme de formation aux métiers (PFM) de 10 000 jeunes. Ce recrutement était conditionné par un diplôme de CAP et seuls huit des treize artisans formateurs étaient titulaires de ce diplôme. C’est ainsi qu’en 2008, les artisans formateurs éligibles furent recrutés et ont pu bénéficier d’une prise en charge dans le cadre du PFM et ce, à la suite du programme autrichien qui devait prendre fin en décembre 2007.
Les 5 formateurs du PA/CEFP non titulaires d’un CAP, que sont les sieurs Oumar Mory Coulibaly, Oumar Diabaté, Souleymane Ouattara, Issouf Zonou et Mme Appoline Traoré, ne furent pas retenus dans le cadre du PFM. Ils ont, par conséquent, décidé en 2008, d’astreindre la direction régionale des Cascades de l’ANPE devant l’inspection du travail et le tribunal du travail. Des tentatives de résolution dudit conflit à la direction régionale du travail et de la sécurité sociale se sont soldées par un procès verbal de non conciliation. Ledit dossier ayant été transmis à la justice, l’ANPE représentée par son directeur régional des Cascades a été convoquée et entendue dans le bureau du juge à Bobo-Dioulasso, le 18 mai 2012.
Pour défendre sa position, l’ANPE a fait recours à l’Agent judiciaire du trésor (AJT), conformément aux dispositions du décret n°2007-837/PRES du 17 décembre 2007, promulguant la loi n°028-2007/AN du 22 novembre 2007, portant statut de l’AJT. La direction régionale des Cascades de l’ANPE a comparu par deux fois en audience du tribunal du travail de Bobo-Dioulasso. Lors de la première audience, les plaignants et leur avocat étaient absents pendant que l’ANPE et l’AJT étaient présents. Ce n’est qu’à la deuxième audience, que toutes les parties étaient présentes et l’AJT, dans sa défense, a remis des copies des contrats de prestation de service desdits formateurs au juge qui, au vu de ces documents, a estimé de retourner tout le dossier au juge de mise à l’état. Depuis lors, l’ANPE n’a pas reçu de convocation sur ce dossier et nous vous assurons que l’ANPE ne manquera pas de se soumettre à toute décision de justice si elle advenait ».
Kantigui
Sidwaya
Vos commentaires
1. Le 19 septembre 2012 à 07:27, par ada En réponse à : On murmure : Sanction contre « les délinquants économiques » : l’ASCE en train d’établir les listes
Merci l’action, le peuple va surveiller cette liste car nous ne voulons pas une chasse aux sorcières, faites arrêter les gens qui sont citéess dans le rapportd des enquettes parlementaires aussi, car ces gens ont volé des milliards et ils sont proches du president c’est cela la bonne gouvernance et non pas faire du mal aux gens qui ne sont plus d’accord avec la politique du gouvernement, Il faut arrêter les commenditaires de l’assasinat de Norbert Zongo
2. Le 19 septembre 2012 à 07:43, par Le Gourou En réponse à : On murmure : Sanction contre « les délinquants économiques » : l’ASCE en train d’établir les listes
S’ils finissent de dresser la liste qu’ils aillent voir du côté des associations du secteur privé qui ont bénéficié de prêts retrocédés par l’Etat et de subvention pour s’assurer de leur bonne utilisation. Je pense à APIPAC, la MEBf et la chambre de commerce (attention là bas y a belle maman).
Le 19 septembre 2012 à 12:32, par Emelie En réponse à : On murmure : Sanction contre « les délinquants économiques » : l’ASCE en train d’établir les listes
C’est ta belle mère !, c’est pas ma belle mère.
3. Le 19 septembre 2012 à 08:48, par sam En réponse à : On murmure : Sanction contre « les délinquants économiques » : l’ASCE en train d’établir les listes
"Le pelage noir convient mieux à la chèvre qu’au mouton"
La fameuse liste risque d’être très très longue...
4. Le 19 septembre 2012 à 09:03, par l’ami du peuple En réponse à : On murmure : Sanction contre « les délinquants économiques » : l’ASCE en train d’établir les listes
Vous voyez bien, ceux qui abattent le grand boulot sont les seuls délaissés.Comment peut-on comprendre ou même accepter une gendarmerie comme celle de BOULMIOUGOU qui fait notre fierté n’a pas les conditions optimales de travail.Je pose la question au Ministre de la défense s’il est au courant des actions menées par cette gendarmerie dans la lutte contre l’insécurité, la criminalité. Moi, en tant que simple citoyen, je reconnais la valeur de ces pandores qui sacrifient souvent leur vie pour nous assurer la quiétude.J’appelle les plus autorités du pays à améliorer les conditions de travail et de vie de ces braves Hommes. Sinon, on tenté de croire que l’honnêteté ne paye pas au Faso
5. Le 19 septembre 2012 à 09:47, par Lady Gaga du Faso En réponse à : On murmure : Sanction contre « les délinquants économiques » : l’ASCE en train d’établir les listes
Monsieur le PM, il faut aller à l’école de Eva Joly : spécialiste à la traque des "délinquants en col blanc"... dommage qu’il n’ y a pas encore eu la création d’un pôle financier pour nos juges en la matière, comme l’avait souhaité Zorro à l’époque, ancien voleur de son Etat répenti et devenu pasteur !! kiakiakia
la corruption, la concussion, l’abus de position dominante... ont encore de beaux jours devant eux ! Vive l’impunité au Burkina !
6. Le 19 septembre 2012 à 12:08, par bounty En réponse à : On murmure : Sanction contre « les délinquants économiques » : l’ASCE en train d’établir les listes
ah vous aussi, un climatiseur, une imprimante, et 4 cartons de rame de papier A4 à 1 000 000 FCFA, prenez nous au serieux un jour !!!
Le 19 septembre 2012 à 22:20 En réponse à : On murmure : Sanction contre « les délinquants économiques » : l’ASCE en train d’établir les listes
Mon frere un seul climatiseur peut couter plus d’un million de francs. Ca depend de la marque et de l’origine.
Ne voyez pas le mal partout.
Merci.
7. Le 19 septembre 2012 à 13:37, par Michel15 En réponse à : On murmure : Sanction contre « les délinquants économiques » : l’ASCE en train d’établir les listes
Nous attendrons ces listes avec impatience mr le premier ministre surtout noubliez pas les vrais fautifs du pays et essayer de rajouter les gors dossiers jamais touches comme la famille compaore pour nous montrer votre determination et c sera du concret et c’est sa que le peuple attend réellement pas que vous couper les tetes de vos adversaires politik a la veille des elections...Lucky luck pleaz nous avons que tu veux bien faire mais ne seme pas les grains d’une guerre ou tous sortira perdant..a bon entendeur
8. Le 19 septembre 2012 à 15:44 En réponse à : On murmure : Sanction contre « les délinquants économiques » : l’ASCE en train d’établir les listes
cher Kantigui si les opérateurs économiques doivent financement l’équipement d’une brigade de gendarmerie, ne vous plaigner pas après si la gendarmerie ferme les yeux sur les éventuelles malversations de ces opérateurs économiques.
A bon entendeur, salut.