En mémoire des brûlés de la retraite au flambeau lors de la célébration du 43e anniversaire des forces armées, un monument à leur intention a été inauguré mardi dernier en présence des parents, amis et connaissances des victimes.

Comme chaque année, la commémoration du 1er novembre, date anniversaire de la création de notre armée, donne lieu à de nombreuses manifestations. Les activités organisées à cet effet permettent au commandement militaire de montrer au grand public le niveau opérationnel de notre armée, son état physique, sa discipline et son équipement. Le 43e anniversaire, qui a été célébré l’année dernière à Bobo-Dioulasso sous le signe de l’intégration sous-régionale, avait pris une autre dimension du point de vue festivités : placé sous le thème : « L’intégration sous-régionale, contribution des forces armées et de sécurité », cet anniversaire, on se rappelle, avait connu la participation de pays amis comme le Mali, le Sénégal, le Niger, le Bénin, le Ghana, le Maroc, etc.

A la veille de la cérémonie solennelle de prise d’armes, c’est-à-dire le 31 octobre 2003, une retraite au flambeau, comme il est de coutume en pareille circonstance, a été organisée. Cette manifestation, qui a pris un caractère populaire avec la participation de civils aux côtés des forces armées, connaîtra malheureusement au cours de ce 43e anniversaire de graves incidents. Dans le discours qu’il a prononcé au cours de cette cérémonie, le chef d’état-major de l’armée de l’air, le colonel Brice Bayala, a, dans une voix pleine d’émotion, rappelé les évènements douloureux de cette fatidique nuit du 31 octobre 2003. « Partie dans la joie et l’allégresse, la retraite au flambeau du 43e anniversaire, qui avait mobilisé l’ensemble des militaires, leur famille ainsi que la population, a connu malheureusement des incidents graves et déplorables. En effet, des marcheurs furent brûlés par les flammes des torches suite à une bousculade involontaire ».

Perpétuer la mémoire des disparus

Ces incidents, on se rappelle, avaient fait plus d’une centaine de brûlés civils comme militaires dont une vingtaine dans un état extrêmement grave. Le bilan, comme l’a dit le colonel Brice Bayala, fut catastrophique avec notamment ces cas de décès qui ont été enregistrés. Et c’est pour rendre hommage et perpétuer la mémoire des victimes, que cette stèle a été érigée. Le monument qui vient d’être inauguré a une hauteur d’environ cinq mètres avec au sommet une boîte contenant une flamme. En bas, une plaque rectangulaire à fond noir, sur laquelle on peut lire : en mémoire des victimes de la retraite au flambeau du 31 octobre 2003. Enfin un support sur lequel est inscrite la devise des forces armées. Le monument érigé en ces lieux, a conclu le chef d’état-major de l’armée de terre, est le symbole voulu par le commandement pour magnifier la solidarité manifestée lors de ce triste événement afin que les générations à venir s’en souviennent.

J.A.K
Observateur Paalga