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Boulgou (FESMAR) : « Nous voulons développer le patrimoine culturel de la province du Boulgou »

Publié le mercredi 27 octobre 2004 à 07h33min

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La culture, élément primordial du développement, ne saurait être promue uniquement, par les autorités publiques. Consciente de cette vérité, l’Association pour la promotion des activités socioéconomiques de la province du Boulgou ( APASEB) a initié un Festival de musique, de danse et des arts 2004 du Boulgou (FESMAR).

Nous avons rencontré le président de l’APASEB, Lucien Zouré, par ailleurs directeur artistique du FESMAR pour qu’il nous situe sur les objectifs de celui-ci. Un festival qui se tiendra du 6 a 9 décembre 2004 à Tinkodogo.

Sidwaya : Monsieur le directeur du FESMAR, pouvez-vous vous présenter ainsi que le Festival dont vous avez la chargée ?

Lucien Zouré : Je vous remercie de me permettre de m’exprimer à travers votre journal qui a une envergure nationale, pour une pas dire mondiale. Je suis Lucien Zouré, conseiller d’administration scolaire et universitaire et directeur artistique du FESMAR. Concernant ce dernier, il a pour ambition de mettre en chantier un projet qui mettra en scène une vingtaine de troupes de danse et de musique provenant de la province du Boulgou. Celles-ci sont appelées à compétir dans le cadre du FESMAR. La compétition touchera toutes les ethnies (les Bissa, les Mossi, les Yana, les Peulhs, les Zaossé et les Koussasssi) qui vivent en symbiose dans la province du Boulgou.

Par ailleurs, nous mettrons en scène une vingtaine de groupes spécialistes en art culinaire et en pharmacopée. Pour ce qui concerne les provinces du Koulpélogo et du Kourittenga, nous ferons appel à quatre troupes de musique et de danse pour assurer l’animation. A terme, les troupes de ces deux provinces seront intégrées dans le volet compétition du festival.

Quels objectifs poursuivez-vous à travers la tenue de ce festival et quels résultats en attendez-vous ?

L’analyse que nous avons faite du patrimoine culturel de la province, nous laisse voir un certain dysfonctionnement dans le cadre des activités culturelles malgré les efforts louables du ministère en charge de la Culture à travers ses cellules locales. En effet depuis une dizaine d’années, la province du Boulgou ne donne pas de la voix au niveau de la Semaine nationale de la culture. Il nous revient donc de proposer à l’ensemble de la population du Boulgou voire du Burkina Faso, quelques politiques ou programmes susceptibles de contribuer au développement de notre patrimoine culturel.

Les objectifs généraux du FESMAR qui s’intègrent dans la politique nationale de promotion de la culture sont de la province du Boulgou et de créer un cadre d’échanges et de promotion des artistes. Quant aux résultats attendus, vingt troupes traditionnelles et trois artistes de la musique moderne parmi lesquels Sami Rama, participeront au Festival. Les troupes lauréates en musique et danse seront promues. L’art culinaire sera valorisé et mieux connu et les sites touristiques seront visités. Autant de résultats qui dénotent de l’importance du FESMAR.

A quelques deux mois de la tenue de l’événement, pouvez-vous nous faire l’état des préparatifs ?

Les activités préparatoires se déroulent normalement. En effet, nous avons pu asseoir une connexion entre les personnes-ressouces tant nationales, provinciales que départementales, par la remise d’une synthèse du projet à celles-ci. D’autre part, nous avons pu échanger avec quelques unes de ces personnes-ressources dans le cadre de la stratégie de mise en œuvre du projet. En somme, nous pouvons dire que tous ceux qui ont été approchés sont partants et prennent l’initiative comme la leur. En ce qui concerne les préparatifs sur le terrain, nous avons fait appel à l’expertise des techniciens du ministère de la Culture au niveau provincial et national de l’administration décentralisée (préfets, maires, hauts-commissaires). Aux alentours du 15, novembre se tiendront les sélections départementales et communales en vue de la phase finale du festival. Au passage, je tiens à préciser que les autorités coutumières et religieuses apportent un soutien ferme à notre initiative.

Quels sont partenaires qui vous apportent un soutien financier dans la réalisation de votre projet ?

La mobilisation des fonds est un élément important dans le cycle du projet. Pour la réalisation du FESMAR, nous avons contacté des partenaires financiers pour boucler le budget de l’événement. Entre autres, le Programme de soutien aux initiatives culturelles décentralisées (PSIC) qui accorde une oreille attentive à l’événement depuis le dépôt de notre dossier. Aussi, des personnes physiques et morales de divers ordres contactées, nous promettent leur soutien. Nous sommes donc relativement confiants quant à la tenue effective du FESMAR. Nous tenons particulièrement à remercier notre parrain, le ministre d’Etat Salif Diallo pour son soutien et sa constante sollicitude à notre égard. Nous joignons à ces remerciements, son collègue en charge de la culture, Mahamadou Ouédraogo ainsii que les ministres et hautes autorités ressortissants de la région du Centre-Est. Enfin, nous remercions les plus hautes autorités de ce pays pour leur appui et leur disponibilité à nous accompagner dans ce projet. C’est la preuve si besoin en était encore, que nos autorités ont perçu la place primordiale que doit occuper la culture dans le processus de devéloppement de notre pays.

Une interview réalisée par Boubakar SY
Sidwaya

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