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Trafic d’enfants dans le Ioba : La gendarmerie de Dano a intercepté 26 enfants

Publié le vendredi 22 octobre 2004 à 06h27min

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Trois cas de trafic d’enfants ont été arrêtés à Dano par la Brigade territoriale de Gendarmerie de ladite ville. Avec la collaboration de la Direction provinciale de l’Action sociale et de la Solidarité nationale du loba, les 26 enfants interceptés pour Bobo et Mangodara ont été rapatriés dans leur famille.

Le phénomène du trafic d’enfants prend de l’ampleur dans la province du loba.

A la date du 22 août 2004 ; la Brigade territoriale de gendarmerie de Dano arrêtait un cas de trafic de 11 enfants, tous des garçons, âgés environ de 14 à 16 ans. Ils étaient en provenance des villages de Sala, Mou et Navrikpê dans le département de Dissin. N’eût été la vigilance des gendarmes, ces enfants allaient passer sous leur nez grâce à la complicité du chauffeur du mini car qui les transportait sur Bobo -Dioulasso. En effet, le car est arrivé au poste de contrôle sans les garçons qui devraient le rejoindre à pied à 1 km plus loin. Malheureusement ce mouvement de troupe n’a pas laissé les gendarmes indifférents qui l’interceptèrent et le chauffeur fut ramené à la Brigade.

Le samedi 04 septembre 2004, 11 autres enfants dont 3 filles en provenance cette fois-ci de Zambo ont été pris au poste de gendarmerie de Dano. Ces derniers âgés de 12 à 17 ans allaient débarquer à Bobo à la recherche de menus emplois.

Deux jours après, c’est-à-dire le lundi 6 septembre 2004, 4 filles de 13 à 16 ans environ venant du village de Bolembar dans le département de Dano et un garçon récidiviste de Zambo se faisaient arrêter en situation de trafic d’enfants.

Tous ces 26 enfants ont été remis à leurs parents contre des décharges bien établies par les services de l’Action sociale du Ioba.

Pour ces trois cas interceptés par la gendarmerie, il n’y a pas de commanditaires proprement dit et les parents se font ignorant du départ de leurs enfants.

Malgré les sensibilisations et les conseils, le trafic persiste dans le Ioba, pourtant une fois dans la grande ville ces enfants sont la proie de la délinquance juvénile et de l’exploitation des mineurs.

Les parents et les transporteurs doivent éviter d’être les complices de ces déplacements d’enfants vers les villes où ils sont souvent obligés de tout faire pour survivre.

Souleymane ZOURE
AIB/Dano

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