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Zondoma : Mission d’information du Comité national de pilotage

Publié le mercredi 20 octobre 2004 à 06h14min

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Le 30 septembre 2004, le Cadre de concertation technique provincial de la province du Zondoma a reçu à Gourcy, une mission du Comité national de pilotage du projet dénommé "Fonds de lutte contre la désertification pour la réduction de la pauvreté au Sahel".

Cette mission dite d’information et d’échange était conduite par M. Moctar Fall, administrateur du Fonds, M. Jacques Sanou du projet : "La petite irrigation villageoise", point focal du projet et de Mme Salamata Nignan, représentant le Comité permanent inter-Etats de lutte contre la sécheresse dans le Sahel (CILSS), organisme chargé de la mise en œuvre du programme. La mission a eu essentiellement pour tâche de présenter le nouveau projet et recueillir des informations concernant la province.

Du projet dont la province de Zondoma va bénéficier à l’instar du Kourittenga et de l’Oubritenga, on peut retenir que le "Fonds de lutte contre la désertification pour la réduction de la pauvreté au Sahel" est un projet tiré d’un vaste programme sous-régional couvrant le Burkina Faso, le Sénégal, le Mali.

Au niveau sous-régional, la coordination est assurée par le CILSS, au niveau national par un Comité national de pilotage présidé par le ministre de l’Agriculture, de l’Hydraulique et des Ressources halieutiques, au niveau provincial par le CCTP, au niveau du village par les Comités villageois de gestion des terroirs (CVGT) et autres associations. Mais selon M. Moctar Fall, administrateur du Fonds, le vœu émis à travers ce projet est d’œuvrer à le rendre le plus participatif possible car la finalité du projet est d’aider les populations à avoir un niveau de vie élevé. Voilà pourquoi à en croire celui-ci, l’approche adoptée vise le développement local à travers une responsabilisation des populations. Un accent fort va alors être mis sur le renforcement des capacités locales dans le souci de permettre aux communautés de pouvoir gérer directement les ressources qui seront mises à leur disposition.

Pour ce qui est du choix des villages d’intervention, il va se faire selon les critères qu’aura défini le Cadre de concertation technique provincial. Concernant les activités possibles que pourraient mener les populations, l’administrateur du Fonds soulignera la nécessité que les activités proposées soient une expression des populations, répondant aux besoins de développement et, surtout, qu’elles s’intègrent harmonieusement dans les grandes lignes du projet qui sont la lutte contre la désertification et la pauvreté.

Aussi, ce projet est prévu pour trois (03) ans et mobilisera la coquette somme de 2 milliards 500 millions de francs CFA pour l’ensemble des trois provinces concernées qui ont été sélectionnées suivant des critères environnementaux et socio-économiques bien définis. Chaque province recevra donc le montant qui lui revient selon une clef de répartition qui tiendra compte de plusieurs facteurs dont la population, la taille des départements de chaque province. M. Fall a terminé sa communication en insistant sur un aspect particulier du Fonds qui n’aura pas de représentation à proprement parler (bureau et personnel) dans la province mais qui, dans le souci d’amener les populations à s’approprier une certaine démarche pour leur auto-gestion, va asseoir un système efficace de suivi-évaluation assuré par des structures intermédiaires d’appui-conseil recrutées à cet effet. Et à ce sujet, les services déconcentrés de l’Etat, les ONG et associations travaillant aux côtés des populations vont être fortement sollicités. Une manière de faire qui a l’avantage d’alléger la tâche de la Coordination et aussi de permettre aux techniciens sur place, d’accompagner les communautés. Car, selon toujours M. Fall, il ne faudrait plus se limiter à évaluer les résultats en termes de quantité mais plutôt en termes d’impact de l’activité sur le bien être des populations.

Pour ce qui est du second volet adopté, il avait trait aux échanges pour une meilleure connaissance de la province du Zondoma. Et le haut-commissaire s’est fait le devoir de présenter brièvement la province ainsi que le Cadre. En complément, la Direction régionale de l’Economie et du Développement du Nord a promis de mettre à la disposition de la Coordination du Fonds, un certain nombre de documents comme la monographie de la province en cours de finition ainsi qu’un répertoire des différents acteurs intervenant dans la province. Autant d’informations qui faciliteront et enrichiront les rencontres à venir dans le cadre de la mise en œuvre très prochaine du projet.

Edouard KOMPAORE
AIB/Zondoma

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