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Nord/Oudalan : Invasion acridienne et flambée des prix des céréales

Publié le mardi 12 octobre 2004 à 07h01min

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Dans le cadre de la lutte anti-acridienne dans la province de l’Oudalan, une mission de partenaires techniques et financiers (représentants des ambassades des Etats-Unis et de la France, des responsables de la FAO, de l’UNICEF, du Cathwel et du PAM) et du ministère de l’Agriculture a effectué une visite de terrain le 29 septembre.

La mission s’est entretenue sur place avec le haut-commissaire, Lamoussa Hassane Lingani, (président du Comité provincial de lutte anti-acradienne) sur la situation de l’invasion.

L’invasion acridienne a débuté le 9 août 2004 avec l’arrivée des ailés immatures dans les départements de Déou, Gorom-Gorom, Oursi et Markoye. Le 22 août, on a observé des larves dans 7 villages du département de Déou. Une stratégie de lutte a été mise en place pour traiter plus de 6 500 hectares de cultures et de jachère.

C’est au moment où l’équipe de traitement était sur le point de vaincre les larves que des ailés immatures ont fait leur apparition le 22 septembre dans tous les 5 départements de la province, a souligné M. Lingani. "Ils ont tout ravagé sur leur passage", a-t-il déclaré.

Le 28 septembre, la province du Séno était touchée à son tour. La mission s’est ensuite rendue à Gandéfabou-Kel-Ewe dans le département de Déou à 75 km de Gorom-Gorom pour constater l’ampleur des dégâts et les difficultés de la lutte.

Malgré les efforts (acquisition de produits et appareils de traitement, équipements de protection), on note l’insuffisance des moyens de communication et l’état défectueux des moyens de locomotion.

Seule une attaque aérienne pourrait venir à bout de ces criquets pèlerins, indiquent les spécialistes. La campagne agricole marquée par une faible pluviométrie et l’invasion acridienne ne promet pas de bonnes récoltes dans I’Oudalan et des difficultés alimentaires sont perceptibles à l’horizon, soulignent les responsables de l’Agriculture de la province.

Déjà à Gorom-Gorom, le sac de 100 kg de petit mil coûte 17 000 FCFA, constate-t-on les jours de marché. Des mesures idoines doivent être prises par les autorités pour faire face à cette situation, souhaitent les producteurs.

Séni Ag. HAMID
AIB/Gorom-Gorom

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