C’est à l’école centre de Bobo-Dioulasso qu’a été donné le coup d’envoi des manifestations. Auparavant, le président du comité d’organisation et le coordonnateur régional de l’AJCBC MM. Cyril Sanou et François Xavier Kalmogo ont tour à tour situé l’événement et réaffirmé leur volonté de soutenir la candidature de Blaise Compaoré à l’élection présidentielle de 2005. Cette première journée a été marquée par un match de football qui a opposé des équipes minimes de la ville de Bobo-Dioulasso sur le terrain de sport de l’école centre.

La journée du vendredi 8 septembre a été meublée par une conférence publique à la Chambre de commerce de Bobo-Dioulasso. Elle portait sur le thème : "Rôle de la jeunesse burkinabè dans les combats politiques de 1960 à nos jours" et a été animée par le Pr Basile Guissou, directeur général du Centre national de la recherche technologique et scientifique (CNRST). De l’exposé du conférencier, il ressort que "sans la jeunesse, il n’y a d’avenir pour aucune cause". C’est cette jeunesse qui a été la cible principale de la traite négrière en tant que "pièce d’ébène" et de la colonisation comme enjeu stratégique. De même, ce sont les jeunes burkinabè qui vont faire bouger les choses contre l’ordre colonial.

Mais après l’indépendance, le RDA n’a plus jamais réussi à organiser la jeunesse militante qui avait pourtant été déterminante dans les combats politiques d’avant les indépendances et dans le soulèvement populaire du 03 janvier 1966. Dans cela, affirme le Pr. Guissou "la jeunesse estudiantine a fabriqué une conscience politique" à travers l’Union générale des étudiants voltaïques (UGEV). Son heure de gloire a été de 1970 à 1973 parce que "l’UGEV était une force morale et politique" .

En 1983, c’est l’avènement de la Révolution par l’œuvre de l’ULC et du PAI. La jeunesse (scolarisée ou non) est mise à contribution à travers les Comités de défense de la révolution (CDR) installés sur toute l’étendue du territoire. En 2004, le conférencier constate que "l’engagement politique des jeunes est trop faible, mais le contexte a changé". La flamme a baissé, mais dit-il, "tant qu’il y a des jeunes, l’avenir est assuré".

Les 72 heures de l’AJCBC/HB ont pris fin samedi 9 septembre par un meeting à la place Tiefo Amoro. La rencontre qui s’est déroulée en présence des maires de la commune de Bobo, des arrondissements de Konsa et de Dafra, du coordonnateur national de l’AJCBC a également connu la présence de nombreux coordonnateurs régionaux et d’une forte délégation venue du Kénédougou. La cérémonie a été ponctuée par deux allocutions. Le président du comité d’organisation des 72 heures s’est réjoui du déroulement des différentes manifestations car selon lui, la forte mobilisation des jeunes tout au long de ces 72 h témoigne de leur attachement aux idéaux de leur candidat Blaise Compaoré.

Ce fut ensuite au tour du coordonnateur des AJCBC des Hauts-Bassins de prendre la parole. Il a, quant à lui, signifié que l’AJCBC est là pour des jeunes conscients, capables de développer des initiatives bénéfiques pour la nation. Il a ajouté que tout jeune capable de ces actions, n’a d’autres candidats que Blaise Compaoré à l’élection présidentielle. M. Kalmogo a déclaré également que beaucoup de gens lui posent la question suivante en ville : "vous faites tout cela, et si Blaise Compaoré ne se présente pas en 2005" ? "Moi je leur réponds solennellement que notre candidat n’a plus le choix, car la pression des jeunes est très forte et nous jeunes sommes sûrs qu’il est le candidat qu’il faut au vu de toutes les bonnes initiatives qu’il développe tant au plan national qu’international", a-t-il déclaré.

Le dernier mot est revenu à M. Salif Kaboré, coordonnateur national des AJCBC qui a invité les jeunes à s’inscrire massivement sur les listes électorales, à sensibiliser et à mobiliser les jeunes autour des idéaux de leur candidat Blaise Compaoré. Il a invité les autres régions à suivre ce bel exemple de l’AJCBC/HB pour qu’au soir des élections a-t-il dit, la victoire de leur candidat soit effective. Il a invité tous ses camarades à se départir de toutes manœuvres "clanistes".

Le meeting a pris fin avec la remise du cahier des doléances à M. Béréhodougou Gabriel dit Sancho, parrain des 72 heures qui a promis de le remettre à qui de droit.

Frédéric OUEDRAOGO, Urbain KABORE & Clarisse HEMA
Sidwaya