Et l’on comprend déjà la grogne des populations victimes des dégâts causés par les éléphants, car elles ne comprennent pas pourquoi rien n’est fait jusque-là, pour les dédommager. On se souvient aussi qu’en mai dernier, les autorités régionales des Hauts-Bassins avaient annoncé un don de 3 tonnes de maïs au profit des victimes de Kourinion, de la part du Conseil national de secours d’urgence et de réhabilitation (CONASUR). Ce don est resté sans suite jusqu’à nos jours. Nos sources révèlent également que les victimes auraient décidé désormais d’abattre tout éléphant qui causerait des dégâts dans la province. La situation est donc critique et mérite une attention particulière de la part des autorités, afin d’éviter le pire.

FAPE/Houet : 78 promoteurs
en 5 ans

Depuis quelques années, le gouvernement burkinabè a fait de la création des emplois pour les jeunes, l’un des axes prioritaires de son programme de développement. La création d’un ministère commis à cette tâche et celle de nombreux fonds d’accompagnement des initiatives des jeunes et de promotion de l’entrepreneuriat répondent à cet objectif. Présent dans les Hauts-Bassins, le Fonds d’appui à la promotion de l’emploi (FAPE), fait son bonhomme de chemin. Son premier représentant, Koudougou Hervé Zagré, arrivé en octobre 2006, quitte le FAPE/Hauts-Bassins avec à son actif, 78 promoteurs dont 66 dans la province du Houet, 9 dans le Tuy et 3 dans le Kénédougou, pour un total de plus de 70 millions de F CFA injectés. Egalement président de la Ligue des consommateurs du Houet, il a été nommé, en conseil des ministres du 3 août 2011, chef de cabinet du ministre de la Jeunesse et de la Formation professionnelle.

Ces infortunés des lotissements
de Dafra

Le problème de parcelles ne cesse de dévoiler ses infortunés. Avec la suspension des lotissements, les inquiétudes vont grandissantes, chacun ne sachant à quelle sauce il sera mangé. De ce lot de personnes non négligeable, est Harouna Sawadogo qui réside au secteur n°15 (Ouezzin-ville) de Bobo-Dioulasso dans l’arrondissement de Dafra. Celui-ci qui a construit dans la zone non lotie dudit quartier il y a 17 ans, y habite avec ses deux épouses, ses six enfants et ses frères depuis 13 ans. Logés dans une cour clôturée comportant deux bâtiments de 40 et 32 tôles, il dit avoir été recensé à deux reprises sous des numéros différents. A sa grande surprise, ce résident n’a pas été attributaire de parcelle à la publication des listes en 2010. Pourtant, a-t-il dit, des non-résidents l’ont été. Il exprime donc son désarroi, s’inquiétant du sort qui lui sera réservé s’il s’avérait que le propriétaire des lieux venait à le déloger. Il souhaite que la commission d’attribution qui a pourtant reconnu que son cas a été une « anomalie » dans les attributions, puisse trouver une issue heureuse à son problème.

Sidwaya