Chefs traditionnels des Cascades : La coordination régionale installée
Les chefs traditionnels des Cascades se sont retrouvés le 30 septembre 2004 pour la mise en place de leur coordination régionale. Forte de 12 membres, elle est conduite par le chef de canton de Banfora, M. Yoyé Héma.
"Conseil régional des chefs de cantons, de villages et responsables coutumiers de la région des Cascades (CRC/RCCA)", c’est le nom adopté par l’assemblée des chefs traditionnels réunis à la Maison des jeunes et de la culture de Banfora (MJCB).
A la sortie de cette assemblée générale, on en a su également un peu plus sur leurs objectifs. Il s’agit de créer des cadres d’expression et de concertations des couches sociales, d’enseigner et de conseiller la pratique du culte et des traditions aux jeunes générations pour la pérennisation des valeurs culturelles et traditionnelles. Il s’agira également d’appuyer l’administration et les autres services de l’Etat pour encourager le respect des bonnes moeurs et enfin, de contribuer à résoudre les crises qui peuvent naître entre les populations elles-mêmes et entre elles et les institutions.
L’association a donc un caractère culturel, coutumier, social et éducatif. Elle prône la paix, la quiétude, la solidarité, l’entraide et recherche le bonheur des populations, précise l’article 4 du statut qui poursuit et précise que le CRC/RCCA ne s’immisce pas dans les problèmes de succession des chefs de cantons, de villages et de responsables coutumiers.
Après la présidence accordée au chef de canton de Banfora du fait que le siège de l’association est dans cette ville, la vice-présidence est revenue à Famata Ouattara, coordinateur provincial de la Léraba et originaire de Kawara. Le secrétariat général est revenu au chef de Niangoloko. On note par ailleurs 5 membres d’honneur dont 3 de la Comoé et deux de la Léraba. Le bureau qui a été immédiatement reçu par le haut-commissaire de la Comoé a laissé entendre qu’il n’entreprend pas pour le moment une reconnaissance officielle, au motif que des contacts auraient été pris à la capitale avec leurs homologues pour la mise en place d’un conseil national.
Notons qu’à ce toilettage des textes du CRC/RCCA, il n’a pas été question de soutien au président du Faso à l’élection présidentielle de 2005. Le tout nouveau président du CRC/RCCA se défend en précisant que cette assemblée était typiquement coutumière. L’aide à la candidature du Président du Faso n’est donc pas occultée, pouvant intervenir par la suite.
Par Luc OUATTARA
Le Pays