Les participants sont venus de la Boucle du Mouhoun, des Hauts-Bassins, des Cascades et du Sud-Ouest, c’est-à-dire de la région Ouest. La conduite des travaux a été assurée par le haut-commissaire de la province hôte du Houet Sié Jean de la Croix Pooda, le directeur régional du ministère de l’Economie et du Développement Bimba Koné et par le secrétaire général dudit ministère Bassirou Ly.

Au programme des exposés suivis de débats, il y avait le PAMER, le Projet barrage de Samandéni, le Projet BKF-003 (Alphabétisation fonctionnelle), le Projet entretien périodique des routes et le Projet hydraulique rurale et 500 forages. Les participants avaient à cœur "la problématique de la responsabilisation des communautés de base et leur contribution à la réalisation des activités", "le chevauchement entre certaines actions", "l’insuffisante harmonie des méthodes et stratégies d’intervention".

Plusieurs domaines d’intervention sont concernés à savoir l’environnement, l’agriculture, l’élevage, l’hydraulique, la micro-finance, le désenclavement, la santé, la population, etc. Selon les documents de base de cette première assemblée au niveau régional, les objectifs poursuivis étaient : "Examiner les rapports d’exécution des projets par secteur ou par thème en faisant ressortir aussi bien le bilan physique que leur impact en terme de lutte contre la pauvreté et identifier les mesures susceptibles de dynamiser et rationaliser la mise en œuvre".

Dans la région Ouest, les potentialités sont nombreuses mais il y règne une grande pauvreté. C’est aussi face à ce constat que Bassirou Ly fera remarquer : "Le volume des investissements réalisés au cours de la période 2000-2003 pour une vingtaine de projets recensés a pu dépasser 50 milliards CFA. Cependant je conviens avec vous que beaucoup d’efforts restent à faire en ce qui concerne l’amélioration de la capacité d’absorption des ressources mobilisées, le taux d’exécution financière moyen de ces projets étant de l’ordre de 64% au niveau de la zone de l’Ouest".

Poursuivant, il ajoutera : "Les chefs de projets et programmes de développement seront désormais jugés sur la base des résultats produits". Cet appel à plus de responsabilité sonne à la fois comme un avertissement. Des engagements ont été pris, des propositions et recommandations ont été faites par l’assemblée. Il s’agit de travailler à améliorer le montage technique et financier des projets, de mettre en place un mécanisme de collecte de données, de renforcer les bases de données régionales, ainsi que les mécanismes de concertation nationale avec les bailleurs de fonds.

Jean-Luc BONKIAN
Sidwaya