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Houet : 18 cas d’abandons d’enfants depuis janvier 2004

Publié le vendredi 1er octobre 2004 à 06h15min

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L’abandon d’enfant est en train de devenir un phénomène récurrent dans la ville de Sya. En effet, selon le directeur provincial de l’Action sociale du Houet M. Pierre Traoré, depuis le mois de janvier 2004, 18 cas ont déjà été enregistrés.

Les derniers en date sont un enfant abandonné, le dimanche 26 septembre à la maternité de l’hôpital Souro Sanon de Bobo et un autre, le lundi 27 septembre 2004 sur le terrain de football du secteur 17 (Sarfalao). Pour ce dernier, alerté par un passant, les responsables de l’Action sociale se sont rendus sur les lieux où ils l’ont trouvé déjà très mal en point. Le bébé d’environ une semaine a été transporté d’urgence à l’hôpital où il est malheureusement décédé mardi soir.

Le bébé abandonné à la maternité est lui aussi âgé d’une semaine. Il a été confié par sa mère à une accompagnatrice qui a finalement attendu son retour en vain. Elle a donc à son tour été confié l’enfant aux agents de santé qui, après une longue attente, ont appelé l’action sociale.

Selon M. Traoré, le nécessaire a été fait et l’enfant va bien. Il a été placé à l’orphelinat. Le Nid. Ce phénomène qui est récurrent, ces derniers temps, préoccupe sérieusement les responsables de l’Action sociale. Ces enfants sont le plus souvent abandonnés sur les terrains de foot, devant des cours et quelquefois devant des orphelinats. Les mères les plus sadiques jettent leurs progénitures dans les wc ou dans des fosses.

M. Traoré déclare qu’après enquêtes, il ressort que la plupart de ces mères "abandonneuses" d’enfant sont des prostituées étrangères qui, après leur forfait, changent de localité. Pourtant, pour enrayer le phénomène, l’action sociale a mis en place des équipes qui sillonnent les secteurs pour sensibiliser les gens sur le code des personnes et de la famille. Tous les moyens sont mis en oeuvre lors de ces tournées (projection vidéo, débats, théâtre) pour convaincre les jeunes d’abandonner cette pratique. "Nous les informons également qu’en cas de difficulté pour une grossesse ou avec un enfant, ils peuvent toujours s’adresser à l’action sociale", a déclaré le directeur provincial.

Tout ce que l’action sociale peut apporter comme aide par rapport aux grossesses dont la paternité est contestée, ou par rapport aux enfants délaissés par leurs pères leur est expliqué. Malgré tout , la situation perdure et M. Traoré invite tous ceux qui connaissent de tels cas à faire preuve d’humanisme en s’adressant à l’action sociale. "Nous pourrons leur prodiguer des conseils et ensemble nous trouverons des solutions", a-t-il-conclu.

Clarisse HEMA
Sidwaya

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