Bazèga : Concours du "Meilleur producteur de fourrage"
Vendredi 17 septembre 2004, Kombissiri a abrité le lancement officiel du concours "Meilleur producteur de fourrage". C’était sous la présidence du ministre des Ressources animales, M. Alphonse D. Bonou qu’accompagnait son collègue de l’Environnement et du Cadre de vie, M. Laurent Sédogo.
L’élevage constitue un des secteurs-clés de l’économie burkinabè. Malheureusement, le cheptel connaît de nombreuses difficultés dont les maladies, le manque de pâturage et d’aliment en quantité et en qualité. C’est pour résoudre ce problème récurrent d’alimentation dû en partie au système traditionnel d’élevage que les producteurs à la 8e édition de la Journée du paysan tenue à Kaya, s’étaient engagés devant le président du Faso, à produire 1.500.000 bottes de foins de 10 à 12 kg, a souligné M. Alphonse Bonou.
Le lancement d’un concours pour la production de fourrage sonne donc comme un appel à tous les acteurs du monde rural pour la réalisation de cet engagement qui contribuera à réduire la mortalité des animaux due en grande partie à l’insuffisance alimentaire, selon Lamourdia Thiombiano, secrétaire général de la province assurant l’intérim du haut-commissaire.
De multiples avantages
Le concours "Meilleur producteur de fourrage" est ouvert à tous et présente divers avantages qui sont entre autres, l’alimentation du bétail, la création de revenus pour les producteurs et par ricochet, la lutte contre les feux de brousse.
Saponé, déjà célèbre pour ses chapeaux le sera peut-être pour son fourrage, car ayant été en 1996, a précisé Mme Bernadette Yaméogo, préfet du département, classé au Burkina 1er producteur de fourrage. Certainement, cette fois-ci avec tout le Bazèga avec le soutien du Projet pour le développement rural décentralisé du Bazèga-Kadiogo (PDRDP-BK).
Un producteur modèle
Nul doute que le sort du Burkina se joue aussi dans le monde rural qui représente près de 90% de la population. Cette majorité qui vit essentiellement de l’agriculture a certainement besoin de moyens pour produire, mais aussi de modèle.
Jean-Paul Nikièma incarne certainement ce modèle. Les ministres et toute la population ont visité ce jour, son exploitation. En production animale, ce producteur dispose d’un troupeau de 72 bovins, 70 ovins, 70 caprins et une centaine de porcs.
En production végétale, il exploite 10 hectares de sorgho, 15 ha de riz, et réalisé 06 fosses fumières. Il possède en outre, une forêt protégée de 33,05 ha dont il exploite le bois et le fourrage. Jean-Paul Nikièma est aussi un thérapeute célèbre et son domicile ne désemplit pas de malades venant de diverses contrées.
Missa MILLOGO
AIB-Kombissiri