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Echos de Sya : Les commerçants de Bobo-Dioulasso mettent leurs marchandises à l’abri

Publié le vendredi 29 avril 2011 à 01h33min

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Suite au pillage dont ont été victimes les commerçants de Ouagadougou, ceux de la ville de Bobo-Dioulasso ont vidé leurs magasins situés en centre-ville, en n’y laissant que le minimum. Les articles des boutiques ont été transférés dans les domiciles pour plus de sécurité.

Ces commerçants, tirant leçon des événements de Ouagadougou où des commerces ont été pillés, ont préféré mettre à l’abri leurs biens. Pour le moment, la ville de Bobo-Dioulasso n’a pas enregistré de violentes manifestations et on espère qu’elle restera calme pendant les jours à venir.


Mutinerie dans les casernes :Des coups de feu entendus dans le camp CRS de Bobo-Dioulasso

La ville était jusque-là restée en dehors des violences et pillages commis par les militaires dans d’autres villes du pays. Et pendant que l’on commençait à s’interroger sur les raisons du calme, les armes ont crépité. Cette fois-ci, ce sont les policiers. En effet, dans la nuit du mercredi 27 au jeudi 28 avril 2011, des tirs sporadiques ont été entendus dans les locaux de la Compagnie républicaine de sécurité (CRS) à un jet de pierre du gouvernorat et du siège régional des Editions Sidwaya. Selon des témoins des habitations environnantes, les coups de feu se sont poursuivis jusqu’à 2 heures du matin.

Les choses ne se sont pas arrangées. Le commissariat central était encerclé par les gendarmes qui entendaient ainsi contenir les policiers qui tentaient de sortir pour manifester.

Sur les raisons de ce mouvement, l’un d’entre eux nous a confié laconiquement : « On a faim ». Le directeur régional de la police qui sortait du commissariat, a été hué par les policiers. Les journalistes, partis pour s’informer, ont été priés de quitter les lieux, « parce qu’on ne sait jamais » !

Selon des sources concordances, les policiers mettent à profit la vague de contestations pour exiger l’application du nouveau statut de la police, adopté par l’Assemblée nationale en décembre 2010. Un nouveau statut censé créer les conditions morales et matérielles pour accroître leurs capacités. D’autres sources précisent par ailleurs, que les policiers mécontents, demandent une clarification sur le « Compte 49 » où seraient gérées les ristournes (sommes d’argent normalement reversées aux policiers ayant procédé à la verbalisation dans les cas de contravention) et les services payés que la police rend souvent à des personnes morales.


Soutien aux commerçants victimes de pillages : la CO/ONATPI reconnaissante au gouvernement

A travers la déclaration ci-dessous, la Classe- ouvrière/Organisation nationale des travailleurs du privé et de l’informel (CO/ONATPI) traduit sa reconnaissance au gouvernement, pour son soutien financier aux victimes des pillages des manifestations des militaires.

La Classe – ouvrière/Organisation nationale des travailleurs du privé et de l’informel, vient par cette déclaration, exprimer sa totale satisfaction et remercier le gouvernement pour l’initiative prise pour soutenir financièrement les acteurs du secteur informel, victimes de pillages et autres agressions.

Nous saisissons l’occasion pour rappeler que les organisations et associations des acteurs du secteur informel affiliées à notre centrale, doivent privilégier le dialogue et rejeter toutes autres formes de revendications.

La Classe-ouvrière tend la main au gouvernement pour un dialogue permanent dans l’intérêt de notre cher pays.

Paix – Progrès – Stabilité / Cohésion nationale

Le président du CO/ONATPI

Compaoré Ousséni

Sidwaya

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