Après une brève introduction du président de la Conférence ministérielle de la Francophonie (CMF), Youssouf Ouédraogo, le président du CNOF, Paul Ismaël Ouédraogo, a fait pour le patron de l’OIF une radioscopie de l’organisation de cette grand’mess francophone de Ouagadougou, 59 jours avant le jour J.

Ainsi, d’après Paul Ismaël Ouédraogo, les invitations du président du Faso ont été envoyées, et le chronogramme du Sommet est arrêté.

Le centre de presse sera fin prêt d’ici le 23 octobre prochain, les véhicules pour le transport seront livrés à Bittou via le Togo, et des chauffeurs iront les chercher ; les radios pour la communication seront livrées par avion d’ici fin septembre ; des ambulances neuves et d’autres, remises à neuf, seront livrées dans la deuxième semaine d’octobre.

Au niveau de la sécurité, tout sera également prêt (formation du personnel, confection des badges entre autres) et selon la convention française, les cortèges respecteront le systeme 1+3 véhicules.

En gros 365 véhicules seront là pour le déplacement des délégations. Pour le moment, 10 délégations se sont annoncées, et 850 chambres sur un total de 1950 disponibles au Burkina ont été dégagées.

Le complexe hôtelier El Fateh sera prêt le 1er novembre 2004. A en croire donc le patron du CNOF, Ouagadougou sera prête en novembre pour accueillir ce raout de la Francophonie.

Point d’orgue de ce sommet, sur lequel Paul Ismaël a insisté, la déclaration de Ouagadougou et le Cadre stratégique décennal (CSD), deux documents clefs qui sortiront de cette réunion.

Après lui, l’ambassadeur Filipe Sawadogo, représentant du chef de l’Etat auprès de la Francophonie, a aussi mis l’accent sur le CSD, qui est "une feuille de route de la Francophonie pour les 10 ans à venir". Un cadre stratégique qui tiendra compte de l’environnement international et des choix de la Francophonie.

Du reste, le sherpa de la Francophonie a laissé entendre que la déclaration de Ouagadougou tiendra compte du CSD. C’est pour dire que le contenu intellectuel de ce Xe Sommet sera original et que ces 2 documents, du moins leurs premières moutures, seront remises le 1er octobre prochain à Abdou Diouf qui les dispatchera aux pays pour que chacun puisse faire des amendements.

Ousmane Paye, qui dirige le comité de pilotage de ce sommet (structure servant d’interface entre le CNOF et l’OIF), a tenu également à affirmer qu’il "souscrit entièrement à ce que le président du CNOF a dit concernant les préparatifs". Mieux, il a annoncé que toutes les difficultés de déblocage des fonds par certains partenaires ont été levées.

Enfin, Abdou Diouf, après s’être enquis des préparatifs du forum de la société civile (20, 21, 22 octobre), a conclu que : "J’avais quelques inquiétudes, mais à présent, je suis entièrement satisfait, le sommet de Ouaga ne doit pas être un sommet comme les autres... C’est dans cette dernière ligne droite qu’il faut bien "sprinter", c’est à ce niveau qu’une œuvre devient un chef -d’œuvre".

Z. Dieudonné Zoungrana
L’Observateur Paalga