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POT-POURRI : Commerce international, une ONG dans l’impasse

Publié le vendredi 15 avril 2011 à 03h10min

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"Prendre autrui comme une fin et jamais comme un moyen". Quand est-ce que ce conseil sera ancré dans nos moeurs ? Dans le milieu des affaires, pour certains, tous les moyens sont bons pour s’enrichir. Bien malin qui saurait éviter la ruse de cette catégorie d’individus à la langue mielleuse. Cette pratique peu orthodoxe, une ONG, en l’occurrence Plan-Burkina, en a fait les frais. L’histoire qui frise pour l’instant l’arnaque se joue entre quatre commerçants. En effet, TS réside en Chine comme cuisinier de profession. A ses temps libres, il joue le rôle de guide pour tout commerçant burkinabè qui sollicite ses services dans le négoce.

C’est alors que PK, un fournisseur de l’ONG, Plan-Burkina, a contacté TS pour une commande de sacs. Après confection de ces sacs en terre chinoise, PK a demandé une agence de transit pour l’acheminement de cette marchandise au Burkina pour une somme de 2 500 000 F CFA. Après avoir perçu une avance sur le marché conclu, ladite agence n’amènera à destination que 3 900 sacs sur un total de 8 500. La raison avancée par PK, représentant l’agence, était qu’il n’y avait plus de place dans son conteneur, sûrement occupé par d’autres marchandises. S’étant résolue à revenir chercher ce restant, PK a confié les 4 600 sacs restants à son démarcheur, TS.

Après plusieurs mois d’attente, TS propose à l’agence l’acheminement des sacs à l’aide de son propre conteneur contre payement des frais y afférents. Marché conclu. Le conteneur arrive au port de Téma avec le reste de la commande. C’est là-bas qu’à son tour, TS confie les 4 600 sacs à un troisième intervenant, en la personne de FN. Celui-ci devant se charger de l’envoi desdites marchandises au Burkina. Depuis lors, mystère et boule de gomme sur la commande de l’ONG. L’affaire est entre les mains de la justice. Affaire à suivre


Solidarité mondiale après le Tsunami au Japon : les mots de remerciement du Premier ministre japonais

Dans ce texte, le Premier ministre traduit sa reconnaissance à tous ceux qui, à travers le monde, ont soutenu le Japon après le Tsunami qui a frappé ce pays.

"Un mois s’est écoulé depuis la catastrophe sans précédent qui a frappé le Japon. Nombre de précieuses vies humaines ont été perdues et plus de 150 000 personnes sont toujours contraintes de vivre loin de leur foyer. Quand les zones dévastées par le tsunami qui a suivi le tremblement de terre ont été confrontées à des pénuries d’eau, d’électricité et de nourriture ainsi qu’à des difficultés de communication, les offres d’aides en provenance de l’étranger nous ont redonné espoir et courage. Un bol de soupe, une couverture ont réchauffé des corps et des cœurs transis. Les équipes de secours ont recherché avec acharnement nos compatriotes dans des villes transformées en champs de ruines. Les équipes médicales ont soigné avec dévouement les corps et les esprits des sinistrés. Encore aujourd’hui, nous continuons de recevoir du monde entier une infinité de prières et de messages d’encouragement. Nos Kizuna, nos liens d’amitié avec le monde entier nous soutiennent.

Je remercie du fond du cœur les nations, les régions et les particuliers qui nous ont apporté leur soutien. Le travail de reconstruction a, d’ores et déjà, commencé et nous continuons de faire tout notre possible pour stabiliser la situation à la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi. Grâce aux ressources de sa population et avec l’aide de la communauté internationale, le Japon parviendra assurément à se relever, à se reconstruire et il sortira renforcé de cette épreuve. Nous témoignerons alors notre reconnaissance à tous ceux et toutes celles qui, à travers le monde, nous ont apporté un soutien chaleureux. En attendant ce jour, le peuple japonais va unir ses efforts en vue de la reconstruction. Nous transformerons en espoir la profonde reconnaissance que nous éprouvons envers vous tous. En vous réitérant nos plus sincères remerciements. C’est dans le besoin qu’on reconnaît ses vrais amis."

Naoto Kan, Premier ministre du Japon


Arrestation de Gbabgo : Koupéla dans la liesse

L’annonce de l’arrestation du président sortant ivoirien, Laurent Gbagbo, a été accueillie avec une très grande joie dans la province du Kourittenga, particulièrement à Koupéla et à Andemtenga, une commune rurale voisine de Koupéla. C’est aux environs de 11h que la population de Andemtenga a appris la nouvelle par les médias internationaux, à l’aide des antennes paraboliques. Cela a suscité un arrêt momentané des activités quotidiennes des habitants. Et puisque personne ne voulait se faire conter l’évènement, tout le monde est allé envahir les vidéos- clubs afin de constater le départ de Laurent Gbagbo. Ce qui n’a pas du tout été une mauvaise affaire pour les gérants des vidéos-clubs puisqu’ils ont vu leur chiffre d’affaires journalier grossir grâce à l’affluence jamais égalée de leurs clients. Ils affirment que leur chiffre d’affaires de ce jour a même dépassé celui de six mois.

Au niveau des bars à Andemtenga, chez Tirogo, par exemple, nous avons constaté des clients peu ordinaires du lieu, venus fêter leur joie suite à la chute de ce boulanger. Selon le gérant, depuis que la nouvelle est tombée, beaucoup de clients ont envahi son bar et il ne peut que s’en réjouir. Certains élèves ont même renoncé à se rendre à l’école dans l’après-midi afin d’assister en live au départ forcé de Gbagbo devant leur petit écran. L’on pouvait entendre des enfants crier de joie en scandant "on ne veut pas de Gbagbo, c’est un assassin". Des cris souvent ponctués par des slogans révolutionnaires tels la patrie ou la mort nous vaincrons, pouvoir au peuple… entrecoupés par le Dytaniè. On entendait parfois fredonner quelques passages de l’hymne national ivoirien par des jeunes Burkinabè rapatriés de Côte d’Ivoire après avoir assisté à la mort de leurs parents par les milices pro-Gbagbo. A Koupéla, même ambiance, à tel point que l’on se croyait à un mariage pompeux où généralement les motocyclistes et les automobilistes, par leurs klaxons, percent les tympans, envahissent toutes les voies, leur nombre impressionnant et leurs parades inédites obstruant les chaussées. Certains en arrivaient à dire "on ne gifle pas aller-retour son peuple sans être payé à la hauteur de sa forfaiture."

* L’imam de Diapaga se prononce

Dans notre livraison N° 4844 du mercredi 13 avril 2011, nous faisions cas dans la rubrique "ON EN PARLE", d’un imam de Diapaga qui était sommé de quitter la ville. Hier, jeudi 14 avril, nous avons reçu l’imam en question à notre rédaction et voilà ce qu’il nous a confié. "...Pendant plus de six mois déjà, chaque fois que Diéyabidi Yacouba Couldiati venait à la prière du vendredi, il se permettait de m’insulter au milieu de la grande foule. Lors d’une de nos séances de prière de vendredi, il m’a injurié et est venu vers moi pour me taper. L’un de mes fils qui était là a réagi. Le lundi qui a suivi, mes deux fils ont été interpellés pour être enfermés. L’un a été libéré après huit jours de détention et l’autre incarcéré durant un mois et huit jours.

En plus de la prise en charge médicale, une amende de douze mille F CFA a été versée à titre de dommages et intérêts. La population insatisfaite de la justice rendue, au lieu d’introduire un recours, a préféré saccager mon domicile, détruire mes biens, de même que la boutique de mon fils. Les gendarmes ont fait le constat d’usage et moi-même je suis allé déposer une plainte et jusque-là (14 avril 2011), personne n’a été interpellé. Je suis à Diapaga depuis 1969 et il n’ya jamais eu de bagarre entre les Gurmantché parce que je n’ai jamais offensé quelqu’un. Me sommer de quitter la ville est une chose que je n’accepte pas car je suis avant tout un Burkinabè. L’objet de ma présence dans vos locaux est d’informer l’opinion publique, notamment les autorités de notre pays, que ce qui se profile à l’horizon à Diapaga peut être dramatique. Depuis que la population est allée au haut-commissariat dire qu’elle ne veut plus me voir à la mosquée, je prie dans ma mosquée que des amis ont construite pour moi. Mais pourquoi la population insiste-t-elle sur mon départ de Diapaga ? Je ne quitterai pas cette ville malgré les menaces de mort proférées à l’encontre des membres de ma famille. Je vous demande de transmettre le message à nos autorités car on ne sait jusqu’où ce problème peut nous conduire tous".


Taparko : arrêt de travail sur la mine

Un arrêt de travail a eu lieu le 14 avril sur la mine d’or de Taparko situé à près de 150 kilomètres de Ouagadougou. Les travailleurs demandent entre autes la tête du directeur des ressources humaines selon nos informations. Les relations entre les travailleurs et la direction se sont détériorées à la veille de la manifestation nationale contre la vie chère. Selon nos informations, la direction a refusé de laisser des travailleurs y participer en émettant des réquisitions à tous les travailleurs. Une liste de revendications circule désormais sur la mine : il s’agit, entre autres, d’une augmentation de salaires, une reconsidération sociale, le transport de tous les travailleurs et la construction d’un foyer du minier dans le village de Taparko. Selon certains travailleurs, ce qui les a le plus irrités, ce sont les propos tenus par un des responsables de la mine, à propos de la situation nationale. Le journal a pu entrer en contact avec les deux parties. Leur vesrion des faits est à lire dans notre prochaine édition.


Génocide de 1994 : la communauté rwandaise du Burkina se souvient

Le 4 avril 1994 débutait au Rwanda une tuerie à grande échelle de l’ethnie Tutsi, qui allait durer jusqu’au mois de juillet de la même année. C’est ce qu’on a appelé le génocide des Tutsi et des Hutu modérés. Chaque année et à la date anniversaire, cet événement douloureux est commémoré. La commémoration concerne tant les Rwandais de l’intérieur que ceux de l’étranger. C’est la raison pour laquelle la communauté rwandaise résidant au Burkina n’a pas voulu être en reste. Chaque année, elle se souvient de ce douloureux anniversaire. Cette année 2011, elle aura une pensée pieuse pour tous ceux qui ont péri dans ce génocide lors de la commémoration du 17e anniversaire de l’horreur prévue pour le 16 avril.

Elle sera marquée par une messe de requiem prévue dans l’après-midi à la chapelle des frères de la Sainte famille, sise à Ouagadougou derrière le siège de la société de téléphonie mobile. Par la suite, il est prévu un recueillement dans un restaurant au cours duquel il est prévu que deux journalistes burkinabè fassent un témoignage sur ce qu’ils ont vu au Rwanda lors d’un séjour à Kigali, en décembre 2010, pour une conférence internationale marquant le 62e anniversaire de la convention des Nations unies sur le génocide.


Une marche de soutien à Kadhafi

Une marche suivie d’un meeting sera organisée par le Mouvement de soutien à Kadhafi (MSK) pour soutenir Kadhafi et condamner la France pour "l’agression militaire occidentale contre la Libye." Ce sera le samedi 16 avril 2011, à 08h 00mn, à la Bourse du travail.


BLOC-NOTES

Les étudiants du département de langues et communication de l’Université libre du Burkina, organisent les 48 heures du communicateur, les 15 et 16 avril 2011. Ces journées seront marquées par une journée portes ouvertes, des conférences animées par d’éminentes personnalités et une soirée gala.

Le Pays

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