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POT-POURRI : Des parents d’élèves appellent à la reprise des cours

Publié le vendredi 25 mars 2011 à 02h57min

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Ceci est une déclaration de l’Union nationale des associations des parents d’élèves du secondaire et du supérieur du Burkina Faso.
"Depuis quelques semaines, le Burkina Faso vit une crise scolaire et estudiantine, voire sociale, consécutive au décès dans des conditions non encore élucidées de notre enfant Justin Zongo . Au lieu que ce drame invite les uns et les autres au recueillement et à la retenue, il a malheureusement encore endeuillé d’autres familles lors des manifestations demandant justice pour Justin Zongo. Une justice qui, du reste, est un droit inaliénable reconnu par notre Loi fondamentale.

Après les condoléances présentées aux familles éplorées à Koudougou par une délégation de l’Union nationale, nous saisissons encore l’occasion pour réitérer notre compassion à tous les parents qui ont perdu un membre lors des différentes manifestations des élèves et étudiants. Face à cette crise qui menace notre société dans ses fondements, les parents d’élèves ne peuvent rester indifférents et nous sommes interpellés par le développement de la violence dans notre pays, interpellés parce que les classes et les amphis sont toujours fermés, et inquiets face à cette situation de blocage.

Ce faisant, réunis en assemblée générale extraordinaire le samedi 19 mars 2011 au Lycée Philippe Zinda Kaboré, et après un examen approfondi de la crise, l’ensemble des bureaux des parents d’élèves ont mis en place un comité ad hoc de résolution de crise avec pour principales missions :

1- Des rencontres avec l’ensemble des délégués des élèves et des étudiants autour de leurs préoccupations et revendications pour une synthèse à transmettre au gouvernement ;

2- Des rencontres avec les différents syndicats d’enseignants pour s’enquérir de leurs préoccupations ;

3- Une séance de travail avec le gouvernement autour des différentes préoccupations et revendications, des mesures prises pour la sortie de crise et des propositions du comité ad hoc pour des solutions pérennes ;

4- La publication de la présente déclaration sur la crise socio-scolaire et estudiantine. De ce qui précède, nous, parents d’élèves du public comme du privé, réunis en assemblée générale extraordinaire le samedi 19 mars 2011 au Lycée Philippe Zinda Kaboré, déplorons et interpellons vivement le gouvernement sur :
- les morts à répétition de nos enfants ;
- la fermeture répétée des classes, amphithéâtres et services sociaux des universités du Burkina ;
- l’utilisation disproportionnée de la force devant souvent des enfants aux mains nues ;
- la destruction des biens publics et privés quelle qu’en soit la raison. En conséquence, nous sollicitons du gouvernement :
- une accélération dans le traitement des dossiers pendants ;
- l’examen diligent des différentes plates-formes revendicatives des élèves et des étudiants d’une part et des enseignants d’autre part ;
- le choix d’un jour de deuil national pour tous les enfants tombés lors des différentes manifestations ;
- l’instauration d’un climat propice au dialogue ;
- l’ouverture rapide des écoles et amphithéâtres. En conclusion, nous, parents d’élèves, exprimons notre forte préoccupation face à ces crises qui portent les prémices d’une année blanche, semant les germes de destruction de notre système éducatif.

Aussi sommes-nous en droit de tirer la sonnette d’alarme car, à l’évidence, nous serons collectivement perdants si nous ne nous appliquons pas ensemble à y trouver des solutions pérennes. Pour ce faire, nous avons invité le gouvernement à créer les conditions idoines de quiétude, de paix et de sécurité pour tous les citoyens en général, les élèves, étudiants et enseignants en particulier. La rencontre avec le gouvernement, en date du 23 mars 2011, nous a permis de constater la célérité avec laquelle les procédures ont été entamées. Nous avons été assurés des mesures et des actes concrets qui, incessamment, seront portés à la connaissance de la communauté éducative et du public.

Nous demandons à nos enfants de savoir raison garder et de reprendre les chemins des temples du savoir dans le calme, la sérénité et le respect des biens publics et privés car aucun avenir ne saurait se construire dans la violence. En tout état de cause, l’Union nationale des associations des parents d’élèves du secondaire et du supérieur du Burkina Faso est disposée à jouer son rôle pour une résolution pacifique et rapide de la crise pour l’intérêt supérieur de ce pays que nous aimons tous. Aucun monument dédié aux martyrs, quels qu’en soient la beauté, le poids ou la hauteur, ne peut effacer la douleur des proches qui ont perdu des êtres chers. Remplaçons ces futurs monuments, ces futures journées de vérité, de réconciliation et de pardon, par le triomphe actuel de la raison, de la tolérance et de la préservation des vies humaines du présent. Que Dieu bénisse et protège le Burkina Faso."


CCEB/BF : "Ce qui nous divise est bien moins important que ce qui nous lie"

Ceci est une déclaration du président du Conseil d’administration du Cadre de concertation des ONG et associations actives en éducation de base au Burkina Faso (CCEB/BF), sur la situation nationale qui affecte durement notre système éducatif.

"Le CCEB/BF a pour aspiration majeure l’avènement d’une éducation gratuite et de qualité accessible à toutes et à tous. Pour ce faire, le Réseau a choisi la voie du dialogue, du plaidoyer et de l’interpellation pour atteindre ses objectifs. C’est avec beaucoup de peine que notre collectif assiste aux déchirements qui traversent notre système éducatif et affectent l’ensemble de la vie nationale suite au décès, le 20 février 2011 à Koudougou, de l’élève Justin Zongo. C’est le lieu ici de présenter nos condoléances à toutes les familles endeuillées et de souhaiter prompte guérison aux blessés. Le CCEB/BF lance un appel à toutes les parties pour engager un dialogue dépassionné et franc avec le concours de tous les autres acteurs (directs et indirects), afin de trouver une issue acceptable et acceptée par tous.

En cette période cruciale pour la survie de notre système éducatif, le CCEB-BF, en sa qualité d’acteur majeur dans le domaine de l’éducation, considère comme un devoir de lancer un appel à la retenue et à l’apaisement général. En cette période difficile, sachons raison garder et ne perdons jamais à l’idée que ce qui nous divise est bien moins important que ce qui nous lie. L’amour pour le Burkina Faso, notre cher pays, commande que nous utilisions seulement les voies pacifiques pour demander justice et résoudre nos différends. C’est du sort de ce pays qui nous a tant donné et que nous aimons tant qu’il s’agit aujourd’hui. Au gouvernement, le CCEB-BF demande de tout mettre en œuvre pour une manifestation de la vérité et que justice soit rendue. Aux leaders politiques, religieux, forces de l’ordre et de sécurité, aux chefs traditionnels, nous demandons d’adopter des attitudes pouvant permettre d’éviter que le pays et son système éducatif sombrent dans la violence.

Aux élèves et étudiants, nous disons ceci : en tant qu’avenir de la Nation, chacun de vous doit être le garant d’une atmosphère paisible. Vous avez eu, en bien des circonstances, un comportement exemplaire. Vous avez envoyé au monde l’image d’une jeunesse mature, consciencieuse et responsable. Honneur à vous ! En ces moments de braise, votre sens patriotique est à nouveau sollicité pour préserver la paix sociale comme vous l’avez déjà fait à maintes occasions. Partout, en tout temps et en toutes circonstances, faisons régner la paix pour un Burkina Faso uni, juste, démocratique et prospère pour tous. Au nom de la paix, le CCEB-BF invite les uns et les autres à s’investir, pleinement et en urgence, aux côtés des protagonistes, pour aider à circonscrire les dérapages et à ramener tout le monde à la raison. Si les frustrations sont légitimes, le retour à l’apaisement est vital."


Sapouy : ouverture officielle de Radio Louda

Sous le haut patronage de Tertius Zongo, Premier ministre, et le parrainage de Béatrice Damiba, présidente du Conseil supérieur de la communication (CSC), l’Association Synergie 44 procédera à l’ouverture officielle de sa Radio ainsi qu’au lancement de ses programmes. Ladite cérémonie se déroulera le samedi 26 mars à Sapouy dans la province du Ziro à partir de 10h.


Nuits du conte au village : 6e édition du festival

La compagnie théâtrale le Roseau, en partenariat avec l’association "A l’école des ancêtres" organise régulièrement depuis mars 2006, le festival "Nuits du conte au village". La manifestation connaît un succès de plus en plus grand grâce à l’adhésion de la population et au soutien des autorités administratives, coutumières et religieuses de la commune. Pour l’édition 2011, de nombreux conteurs et conteuses produiront des spectacles riches en émotions et en enseignements. Un atelier de formation à l’art du conte et des causeries avec les anciens seront également organisés. Cette manifestation culturelle, qui aura lieu du 24 au 26 mars 2011 à Sissamba, village de la commune rurale de La-Toden, est un cadre d’éducation pour les jeunes générations, une tribune d’expression pour les artistes.


Discours du Premier ministre : ce sera le 31 mars

Le discours sur la situation de la Nation que devait prononcer le Premier ministre, le 24 mars dernier, est reporté au 31 mars. L’agenda du Parlement prévoit également une séance de questions orales le 1er avril. Les députés Norbert Michel Tiendrébéogo et Bertin Ouiya interpelleront le ministre chargé de l’énergie sur la politique de son département.


Tidiania : une nouvelle mosquée à Tohibin

La Communauté Tidiania de Tohibin, secteur 15 de Ouagadougou, procédera à l’ouverture de sa mosquée de vendredi, située au nord de l’ancien cimetière de Tohibin, le vendredi 25 mars 2011 à 11 h, sous le haut parrainage du guide suprême de l’Association islamique de la Tidiania : Cheik Aboubacar Maïga II.


BLOC-NOTES

L’Association "Femmes de l’Avenir" commémore son 10e anniversaire le samedi 26 mars 2011 à son siège sis au secteur 29, situé à 600 m de l’Institut des sciences (IDS).

Le Pays

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