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Paul Ismaël Ouédraogo, SG de la Francophonie : "Le niveau des préparatifs est appréciable"

Publié le vendredi 10 octobre 2003 à 00h00min

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Le Burkina accueillera en novembre 2004, le Xe Sommet de la Francophonie. Le Comité national d’organisation qui vient d’être officiellement installé, s’active à réussir cet important rendez-vous francophone qui campera sur le thème : "Francophonie, espace solidaire pour un développement durable". Le secrétaire général national de la Francophonie, M. Paul Ismaël nous situe sur les enjeux et le point des préparatifs.

Sidwaya (S.) : Le Burkina a été désigné à Beyrouth pour abriter le prochain Sommet de la Francophonie. Pouvez-vous revenir sur l’importance du thème de ce sommet ?

Paul Ismaël Ouédraogo (P. I. O.) : Comme vous le dites bien, le Burkina Faso a été honoré à Beyrouth et responsabilisé en vue d’organiser le 10e Sommet de la Francophonie en novembre 2004. Le thème retenu pour ce sommet est : "Francophonie, espace solidaire pour un développement durable".
Vous savez qu’aujourd’hui, les enjeux sont importants. Nous évoluons dans la mondialisation et vivons souvent des situations de chocs de cultures. Pour l’ensemble de la Francophonie, il faut que nous passions à l’application concrète du respect de la diversité culturelle et de la diversité linguistique.
Et dans le domaine économique, interviennent les questions de solidarité.

Nous avons parlé en effet de développement durable, parce que cela inclut non seulement l’éducation qui constitue la clef de voûte du développement, mais aussi en passant par les nouvelles technologies de l’information et de la communication, par l’obligation de respecter la bonne gouvernance, les questions de démocratie, de droits humains, de justice, d’équité. Mais également sans oublier les questions de développement humain durable.
Voilà essentiellement le thème que nous aurons à développer à Ouagadougou. Il sera également abordé les aspects sur l’agriculture, l’élevage, la santé, etc.

S. : Et quel est l’état d’avancement des préparatifs de ce important rendez-vous ?

P. I. O. : Pour le thème, les réflexions continuent. Il a été mis en place au niveau de Paris une cellule interne à l’Agence intergouvernementale de la Francophonie (AIF) pour réfléchir sur le thème. Et nous le faisons en synergie, pour avancer.

Indépendamment du thème, il y a aussi le matériel technique nécessaire pour la tenue d’un sommet. Nous nous attelons à réunir ce matériel pour la réussite de ce sommet. C’est notamment une bonne infrastructure en hôtellerie, une possibilité de transport pour les étrangers. Il faut les héberger et les nourrir et aussi les questions de sécurité et de protocole, etc.

Nous avons mis pour cela, treize (13) commissions. Elles devraient concourir à la parfaite organisation de ce sommet en harmonie avec l’Organisation intergouvernementale de la Francophonie (OIF). Le secrétaire général de l’OIF constitue le chef d’orchestre de l’ensemble des actions. Et il est venu ici donner le départ décisif du travail que nous devrions mener en synergie.

S. : Quelles sont les conclusions de votre rencontre avec les bailleurs de fonds à Paris ?

P. I. O. : Nous sommes partis à l’AIF pour réunir les bailleurs de fonds qui envisagent nous appuyer dans l’organisation de ce sommet. Car, un sommet, c’est énormément de dépenses. Et vous connaissez les moyens limités du Burkina. Rien que pour la grande bibliothèque de la Francophonie, il nous faut près de six (6) milliards de F CFA. Voilà pourquoi une table ronde a été tenue, réunissant les partenaires francophones avec une ouverture sur d’autres personnes.

Au cours de cette rencontre, nous avons profité pour faire une présentation complète de l’ensemble des projets que nous comptons mettre en route pour le succès de Ouagadougou 2004. Il s’agit notamment du centre internationale de presse, du village de la Francophonie, de la radio du sommet, du site Internet, du logo du sommet, etc.
Et je puis vous dire que le niveau des préparatifs est appréciable.

S. : Quels sont les engagements qui ont été pris à Paris d’une part par l’AIF et d’autre part par la partie française ?

P. I. O. : L’AIF est partie prenante dans l’organisation. Elle nous a déjà adressé deux missions. Une mission en matière de secrétariat des instances et l’autre en matière de communication.

Et la France est notre partenaire francophone. La France, s’impliquera pour l’organisation de même que le Canada la Belgique, la Suisse, etc. Maintenant chacun a son domaine de spécificité. Le Canada nous assiste dans des domaines précis, la France aussi. Le Burkina Faso a ses propres responsabilités à prendre mais nous sommes disposés à faire jouer à fond la carte de la solidarité pour permettre au Burkina de réunir l’ensemble des moyens indispensables, pour une vraie réussite de ce sommet.

Comme vous le savez, il y a des charges énormes. Nous sommes tenus de prendre en charge les chefs d’Etat et leurs épouses, leurs suites souvent très nombreuses. Mais au titre du Burkina, nous n’aurons à prendre en charge que le chef de l’Etat, son épouse plus quatre personnes. Le reste étant à la charge de chaque pays participant.

Sidwaya (7/07/03)

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