"L’évaluation environnementale : un outil pour l’évaluation du développement durable" c’est sur ce thème que s’est ouvert le colloque initié dans le cadre du Xe Sommet des chefs d’Etat de la francophonie prévu en fin novembre prochain à Ouagadougou. Quatre jours durant, les participants venus des quatre coins du monde francophone vont échanger leurs expériences, leurs savoir-faire à travers 65 communications sur des thématiques à portée technique et scientifique, un atelier sur le NEPAD, un symposium sur le renforcement des capacités des différents pays à faire face aux problèmes environnementaux.

Pendant longtemps, l’évaluation environnementale a été perçue comme une conditionnalité suscitée par les partenaires de coopération dans le cadre de la mise en œuvre des projets et programmes. Mais de plus en plus, beaucoup de pays adoptent des plans d’actions qu’ils s’efforcent de mettre en œuvre en dépit du manque de moyens techniques et financiers. C’est que, comme l’a dit M. Habib Bebessarahoui, directeur de l’Institut de l’Energie et de l’environnement de la Francophonie à l’ouverture du colloque, "beaucoup ont compris que l’évaluation environnementale se trouve à l’interface de tout ce qui fonde le développement durable". Ce développement durable prônée par toute la communauté internationale a toujours été au centre des préoccupations de l’Agence intergouvernementale de la Francophonie.

M. Robert Joly, président du secrétariat francophone de l’Association internationale pour l’évaluation d’impacts a ainsi évoqué les actions d’engagements de l’AIF depuis le Sommet sur la Terre de Rio (1992) jusqu’au colloque sur le développement durable tenu en juin dernier à Ouagadougou. Cet engagement, selon lui, se fonde sur une approche nouvelle du développement qui intègre des projets relatifs à l’éco-citoyenneté, l’écosystème ou encore la bio-diversité. Le ministre Laurent Sedogo de l’Environnement et du Cadre de vie qui présidait la cérémonie d’ouverture a livré aux participants l’expérience du Burkina Faso en matière d’évaluation d’impacts.

Il a fait le vœu que le présent colloque formule des recommandations pertinentes à l’attention des chefs d’Etat de la Francophone qui se réuniront en novembre prochain à Ouagadougou . Ces recommandations viseront entre autres : le renforcement du rôle des évaluations d’impacts dans la mise en œuvre du NEPAD et la lutte contre la pauvreté et le renforcement de l’action du secrétariat francophone de l’Association internationale des évaluations d’impacts.

Gabriel SAMA
Yacouba Hermann NACAMBO(Stagiaire)

Sidwaya