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Une lettre pour Laye : Nos poulets voyagent au Bénin

Publié le vendredi 9 juillet 2010 à 02h13min

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Cher Wambi,
Ainsi étais-je allé trop vite en besogne ! Car, à travers monts et vallées, à ce qu’on me dit, les braves paysans n’avaient plus d’yeux que pour le ciel, qui se faisait si avare ces derniers jours, compromettant la campagne agricole, déjà pas très avancée. Même dans les zones traditionnellement bien arrosées à pareille période de la saison, telles Bobo-Dioulasso, Gaoua ou encore Léo et Pô, les jeunes pousses avaient commencé à succomber.

Mais ne voila-t-il pas qu’après quelques semaines d’attente une grosse pluie s’est enfin abattue sur la majeure partie du Burkina la soirée du mercredi 07 juillet et ce, jusqu’au petit matin du 08 juillet ? Au moment où je traçais ces lignes en tout cas, des nuages tout aussi bien sombres que lourds pesaient sur la capitale, signe précurseur de fortes précipitations qui pourraient se déclencher d’un moment à l’autre.

Mais en attendant, retour sur les relevés pluviométriques du jeudi 1er au mercredi 07 dans nos différentes stations. Dori a enregistré = 11,9 mm ; Ouahigouya = 6,1 mm ; Ouagadougou-aéro = 0,3 mm ; Dédougou = 39,4 mm ; Fada- N’Gourma = 30,9 mm ; Bobo-Dioulasso = 17,2 mm ; Boromo = 34,7 mm ; Pô = 46 mm ; Gaoua = 30,2 mm ; Bogandé = 8,0 mm. Ce faisant, cher Wambi, les dernières pluies sont venues mettre à nu les grosses plaies de Simonville.

Le bourgmestre de la capitale ne dira pas le contraire, qui découvre comme bien de ses administrés qu’on ne peut faire un pas à Ouagadougou sans rencontrer de nids-de-poule, si ce n’est d’éléphants. De quoi le bitume qui habille nos artères est-il donc fait pour qu’en si peu de temps tout fonde sous le soleil ?
Les techniciens des routes y répondront, certes, à l’instar des entreprises, qui peinent à pondre leurs mémoires en défense, mais l’état des routes de la capitale est tel qu’il serait risqué de s’y aventurer sous une pluie battante.

Combien sont-ils, en effet, qui y ont échoué lamentablement et qui traîneront à jamais des cicatrices indélébiles ? “L’homme court” de l’hôtel de Ville gagnerait donc à panser ses plaies, car le citoyen a bien des devoirs mais aussi des droits. C’est l’occasion ou jamais de souligner le bien-fondé de la Taxe de développement communal (TDC), jadis vivement contestée par la rue. Sinon, les riverains de Ouagainter qui nagent dans la boue n’auraient point tort de sonner la résistance.

Après la perche ainsi tendue à Simon Compaoré, cher cousin, j’aurais failli à mon devoir en fermant l’œil sur le sport favori des habitants de certains quartiers de la capitale, surtout en saison pluvieuse : non contents, en effet, de transformer leurs habitations en fermes où cohabitent bœufs, moutons, chiens, porcs et volaille, ne voilà-t-il pas qu’ils n’hésitent pas à vider les fosses septiques dans la rue, exposant leurs semblables aux pires nuisances et maladies ?

Quand on se rappelle que, le mardi 29 juin seulement, le président du Faso est allé, en personne, prêcher l’évangile de l’assainissement à Boussé, et que ce mardi 06 juillet était célébrée la Journée mondiale des toilettes et du lavage des mains, on se convainc que les nôtres demeureront des cancres à l’école du développement. Mais à qui la faute si ce bordel est quotidiennement entretenu sous la barbe de l’autorité ?

Mais passons, cher Wambi, et pour le civisme et le patriotisme, revenons plus tard au « Pays dit des hommes intègres ». Pour la première fois que je te promène à l’autre bout du continent, rendez-vous en Afrique du Sud, où, dans moins de 72 heures, les rideaux tomberont sur la XIXe édition de la Coupe du monde de football. Que les Etalons du Burkina n’y soient pas ne saurait constituer un événement, tant nous semblons résolument avoir pris fait et cause pour la médiocrité.

D’où l’éternel recommencement à la maternelle du ballon rond. En tous les cas, en cette 19e Coupe du monde, l’excellence s’appelle tout simplement Les Pays-Bas et l’Espagne, qui disputeront la finale ce dimanche 11 juillet à partir de 18 h 30 à Pretoria. A la suite de Tipoko l’Intrigante, qui se refuse à jouer les charlatans de Mandela, disons simplement : que le meilleur gagne ! A la tribune de ce choc inédit Rouge ?Orange, bien des Burkinabè pourront être recrutés au nombre des spectateurs de luxe.

A commencer par le Grand Sachem, qui cheminera ensuite vers Paris, et… les invités spéciaux du Groupe Bolloré et coéquipiers du Lions Club que sont Lassiné Diawara, François Compaoré, Yacouba Barry, Salif Kaboré… Dimanche donc, nous tournerons la page de ce mondial africain, et retour au Faso où les coupes des maires, des ministres et des coordonnateurs régionaux étaient en hibernation. Mais que nous réserve le carnet secret de Tipoko l’Intrigante cette semaine ?

- Les 17% des gendarmes et des militaires de l’Armée de l’Air. Vous souvenez-vous de cette affaire qui a défrayé la chronique ? Dans le cadre de leurs activités, les pandores bénéficiaient d’une indemnité spéciale de police de 17%. Il en était de même pour le personnel de l’Armée de l’Air (prime à l’air). Mais en 1986, ces avantages avaient été suspendus au grand dam des intéressés, qui se sont associés par la suite pour réclamer à cor et à cris qu’on leur reverse ce “gombo” sous forme de rappel.

Au niveau du ministère de la Défense, les premiers responsables n’ont pas fait la sourde oreille. Bien au contraire, ils ont accordé un traitement diligent au dossier, qui vient de connaître une issue heureuse : en effet, l’Etat a décidé de payer à ces militaires et gendarmes, au nombre de 4 661 sauf erreur, les 17% d’indemnités qui leur reviennent de droit. Ils pourront passer à la caisse pour toucher la première tranche en 2011. Et courant 2012, la 2e tranche leur sera définitivement octroyée. Ainsi s’achève le feuilleton des 17%, à la grande satisfaction de tous. Dans les prochains jours, les intéressés seront invités au sujet des détails du dossier. Il faut noter que depuis 2010, cette indemnité a été rétablie dans la grille salariale.

- Une délégation d’élèves policiers (élèves commissaires de la 2e année) de l’Ecole nationale de police du Burkina Faso séjournera du 10 au 17 juillet 2010 à Cotonou. Ce voyage d’études, qui est à sa première édition, s’inscrit dans le cadre de l’exécution du programme d’activités de l’année académique en cours. Il vise à créer et à entretenir un partenariat entre les services de police de la sous-région et principalement de l’espace UEMOA et CEDEAO à travers les écoles de police, à créer un brassage entre policiers en vue de lutter efficacement contre la criminalité transfrontalière, à faciliter la mise en œuvre des protocoles de la CEDEAO sur la libre circulation des personnes et des biens, à échanger les expériences en matière d’enseignement dans les écoles de police.

Déjà, les premiers responsables de l’école sont à pied d’œuvre pour la réussite de cette activité. Depuis sa prise de fonction le 8 octobre 2009, le directeur de l’Ecole nationale de police, le commissaire Paul Sondo, un homme au grand cœur, multiplie des actions d’envergure qui marquent durablement la vie de l’institution, dont la politique est de mettre en phase le policier avec sa société. Souhaitons que cette délégation issue de la promotion “repentir” se rassure au pays du docteur Thomas Yayi Bony. D’où son slogan : “Bien apprendre pour mieux protéger”.

- Le candidat indépendant à la présidentielle de novembre 2010, Maxime Kaboré, résidant à Bruxelles, est de nouveau à Ouagadougou. Arrivé depuis le 27 juin dernier pour un séjour d’un mois, il s’attelle, selon lui, à la mise en place de son état-major de campagne. Dans le même temps, il multiplie les concertations relatives à la question du parrainage de sa candidature et à l’organisation de sa campagne. A l’en croire, il réunira le nombre de signatures requises, mais regrette cependant la non-disponibilité des fiches de parrainage, qui sont du ressort du Conseil constitutionnel. Il envisage en outre de sillonner les treize (13) régions du Burkina pour l’installation de ses porte-parole. Maxime Kaboré a promis qu’il dévoilerait incessamment son programme de campagne au peuple burkinabè.

- La Paroisse de Yako, dans le Diocèse de Koudougou, sera en fête ce week-end. Pour cause, sept (07) de ses fils seront ordonnés prêtres ce samedi, 10 juillet 2010, à l’église Saint-Jean-Marie-Vianney de Yako : il s’agit des abbés Thomas Ouédraogo ; Tounda Sylla Mathias Ouédraogo ; Kiswendsida Maxime Kientéga ; Nicolas Ouédraogo, tous trois du Centre Rumtenga ; Nebsongda Olivier Ouédraogo du Centre d’Arbollé ; Olivier Bamago, du Centre de Zambélé et Théodore Dianda, du Centre de Kirsi. Pour l’heure, la mobilisation de tous les fils et filles du Passoré, des amis, parents et connaissances est totale.

Depuis le mois de janvier, un Comité d’organisation est à pied d’œuvre pour réussir ce grand événement, premier du genre vu le nombre de prêtres et la délocalisation de la célébration. La grand-messe d’organisation sacerdotale sera officiée par Son Excellence Monseigneur Basile Tabsoba, évêque du diocèse de Koudougou, le samedi 10 juillet à 9 heures à l’église Saint-Jean-Marie-Vianney de Yako. Le dimanche 11 juillet 2010, les jeunes prêtres célébreront leurs messes d’action de grâce dans leurs centres respectifs, comme pour dire merci au Seigneur de les avoir choisis. Ce sera à :
- Roumtenga à 9 heures ;
- Zambélé à 9 heures ;
- Kirsi à 9 heures.

- Du beau monde en perspective ce samedi 10 juillet 2010 à l’hôtel de Ville de Ouagadougou à partir de 9h00, et à l’Eglise de l’Alliance chrétienne du secteur 29 de la capitale à partir de 10h30. La cause : l’ancien président Son Excellence Saye Zerbo marie son fils Nouhoun à Mademoiselle Karine de la famille de Jean Y. Joseph Saaba.

Tipoko l’Intrigante n’apprend rien d’elle-même, elle n’invente jamais rien. Tipoko l’Intrigante est un non-être. Elle n’est ni bonne en elle-même, ni mauvaise en elle-même. Elle fonctionne par intuition, car "l’intuition c’est la faculté qu’a une femme d’être sûre d’une chose sans en avoir la certitude..."

Ainsi va la vie. Au revoir. Ton cousin, Passek Taalé.

L’Observateur Paalga

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