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CEB DE GUIBA : Une inauguration sur fond de deuil

Publié le mercredi 3 mars 2010 à 02h17min

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Le samedi 13 février 2010 à Garancé, village de la commune rurale de Guiba, a eu lieu l’inauguration d’un bâtiment de trois classes. La cérémonie, parrainée par Tiga Ouédraogo, a connu la présence d’acteurs de l’éducation et d’autorités politiques. Mais elle a failli être reportée de peu : le village venait de perdre son chef.

L’école de Garancé a ouvert ses portes en 2004, sous une paillotte et sans équipement. C’est dire combien ce joyau (3 salles de classes + 1 bureau + 1 magasin + latrines) construit sur financement du PDDEB (Plan décennal de développement de l’éducation de base), vient mettre fin au calvaire des enseignants, des élèves, mais aussi des parents. Les représentants de la population et des élèves l’ont relevé l’un après l’autre. Le directeur de l’école, Boureima Kaboré, tout en remerciant les autorités, s’est engagé à mettre en œuvre les principes d’obligation et de gratuité scolaires.

Comme le représentant de la population, il a souhaité la dotation de l’école en logements, forage, tables–bancs … Le maire Victor K. Guigma et le parrain se sont livrés à un véritable exercice de sensibilisation et de plaidoyer. Le maire a prôné une synergie d’action entre parents et enseignants, et les a invités à l’établissement à temps des actes de naissance des enfants. Le parrain Tiga Ouédraogo a demandé aux parents de faire vivre leur école en scolarisant massivement les enfants, en soutenant et suivant rigoureusement leur travail, en collaborant franchement avec les enseignants et en entretenant le bâtiment et le matériel. Il a souhaité la construction d’un CEG dans un rayon de 5 km. Sanata Sawadogo/Congo, directrice régionale de l’Enseignement de base et de l’Alphabétisation du Centre-Sud, s’est réjouie de la mobilisation de la population.

Selon elle, les difficultés du secteur de l’éducation n’échappent pas aux autorités, mais l’Etat, qui fait de l’éducation de tous les enfants une priorité, s’attèle à trouver progressivement les solutions idoines. Elle a invité chacun des acteurs à jouer sa partition. Récitals, sketchs, chants, danses et coups de fusils, ont donné du goût à la cérémonie qui a failli ne pas avoir lieu. En effet le village avait perdu son chef deux jours plus tôt c’est-à-dire, le 11 février. Pour les uns, le bon sens recommandait un report pur et simple, par respect pour le chef défunt même si, comme le soutiennent les autres, ce dernier, lorsqu’il était malade, a recommandé le maintien de la fête au cas où il venait à mourir. Dans l’après-midi vers 16 h, la cour de l’école connaissait toujours une animation particulière, bien que la cérémonie ait très timidement démarré.

Par Dominique DIPAMA (Collaborateur)

Le Pays

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