Deux heures trente minutes. C’est le temps mis par les syndicats de Ouahigouya pour parcourir les principales artères de la ville pour protester contre la taxe de développement communal (TDC), le 24 février 2010. A cette marche, les organisations syndicales des différents services de Ouahigouya ont pris part. Partis de l’EDP (Ecole démocratique populaire) au secteur 1, les syndicats ont traversé les carrefours pour se faire entendre. Sur leurs pancartes, on pouvait lire des messages tels : "non au double payement de la TVA" ; "non aux taxes injustes" ; "trop, c’est trop", "la vie chère est "là." D’autres entonnaient des chants pour fustiger certaines mesures prises par le gouvernement. Et les femmes, sorties nombreuses, assuraient l’animation.

Pour le président de la section du MBDHP-Yatenga, Moulaye Saba, "le gouvernement exige trop tant aux travailleurs qu’aux populations". Selon lui, il y a double imposition et cela va à l’encontre des droits économiques et sociaux des populations et des travailleurs. "C’est une taxe inique et injuste qui frappe doublement les travailleurs", a-t-il laissé entendre. Cette marche, a-t-il dit, a pour objectif d’appeler les dirigeants à se rendre compte de la difficile condition de vie des populations qui sont durement frappées par la pauvreté.

Dans le message des manifestants lu par Lassané Badini, coordonnateur régional du Réseau national de lutte anti-corruption (REN-LAC) du Nord, il a été rappelé l’objet du mot d’ordre de grève lancé par les centrales syndicales et syndicats autonomes sur les raisons du rejet de la taxe de développement communal (TDC). L’une d’elle est que la TDC fait doublon avec la taxe sur les produits pétroliers perçue depuis longtemps.

Par Adama SINARE

Le Pays