Le moins que l’on puisse dire, c’est que ce week-end qui s’annonce sera strictement religieux et culturel, à en juger par la commémoration du Mouloud dans la nuit de ce vendredi à samedi et, aussi, le XXe anniversaire du règne du Larlé Naaba Tigré, ministre de Sa Majesté le Moogh-Naaba, ce dimanche 28 février. Heureux anniversaire qui sera fêté en grande pompe en son palais où, déjà, les petits plats sont mis dans les grands pour recevoir les convives, qui y déferleront aussi bien du monde culturel, politique, administratif que des affaires et pour cause.

Oui, cher cousin, depuis la révision des produits de la BRAKINA, ça grogne aussi bien dans le monde des consommateurs que dans celui des cavistes et des tenaciers de débits de boissons. Grogne liée, naturellement, à la hausse anarchique des prix. C’est le pourquoi de cette concertation multipartite qui s’est tenue ce mardi 23 février et qui fait aujourd’hui des vagues à Simonville. Car, face à l’intransigeance des cavistes, la tendance aujourd’hui est à confier la distribution exclusive des produits BRAKINA-SODIBO à un seul opérateur. Vrai ou faux ?

En attendant d’en savoir davantage, le nom du richissime burkinabè Patounêzambo, qui aurait déjà fait ses preuves sur les bords de la lagune Ebrié en la matière, serait fréquemment cité. Même qu’il aurait déjà lancé commande de la logistique appropriée pour relever le défi.

Mais pourra-t-il, à lui seul, couvrir tout le Faso ?
L’avenir nous le dira. L’essentiel pour le consommateur est de ne plus se laisser plumer sur l’autel des intérêts égoïstes de certains barons. A ce qu’on dit, si jamais la révision des prix à la baisse des boissons préconisée n’aboutissait pas, les différents acteurs pourraient s’inviter au palais de Justice. J’ose seulement espérer qu’on n’en arrivera pas à une telle extremité.

C’est vrai, cher Wambi, il passe aujourd’hui pour un « self made man » dans l’enfer des affaires au Pays des hommes intègres, qui entend se tailler une place de choix dans la cour des grands. Lui, c’est Saïdou Zangré, que je n’ose plus te présenter, puisque c’est un jeune loup aux dents longues que tu connais certainement dans le secteur informel à Simonville.

Et puisque nous y sommes, j’y reste pour t‘informer, cher cousin, que Saïdou Zangré vient d’être porté à la tête du Réseau des associations de l’économie informelle du Burkina Faso (RAEI/BF), nouvellement créé et qui a obtenu son récépissé de l’Administration territoriale le 31 décembre 2009.

En attendant de voir ce réseau à l’œuvre sur son terrain de prédilection, l’on retiendra au nombre de ses objectifs, tous aussi nobles les uns que les autres, la contribution à l’instauration d’un environnement favorable à la promotion sociale et économique des acteurs du secteur informel ; l’établissement avec les pouvoirs publics, le secteur privé et les agences d’appui, de relations partenariales afin de promouvoir des actions au bénéfice de ses membres en particulier et du secteur informel en général ;

contribuer à la mise en œuvre des axes prioritaires du cadre stratégique de lutte contre le SIDA et les IST. Dans sa nouvelle carapace, Saïdou Zangré aura pour vice-président Ousmane Guigma ; Secrétaire général, Boureima Ouédraogo ; et Trésorier, Pierre Ouédraogo. Bon vent donc aux nouveaux gouroux du secteur informel.

Cher cousin, à peine Mgr Philippe Ouédraogo a-t-il été porté à la tête de l’archidiocèse de Ouagadougou que ses actions humanitaires sont déjà saluées par l’Eglise-famille de Dieu et par tous les hommes de foi. En tout cas, il n’est point d’être qui n’ait loué son initiative « Opération tous sensibles », dont il fait ci-après le bilan : “Vous avez été très sensibles à mon cri du cœur lancé en juillet 2009 suite à ma première visite pastorale aux détenus de la Maison d’arrêt et de correction de Ouagadougou (MACO).

La somme récoltée est de 6 899 885 FCFA, et les dons en nature sont estimés à 656 000 FCFA. Ce qui donne la somme totale de 7 555 885 FCFA. L’élan de votre générosité a soutenu ma visite pastorale non seulement à la MACO, mais aussi au Centre hospitalier universitaire Yalgado-Ouédraogo, au Centre Delwendé de Tanghin et dans d’autres structures accueillant des personnes défavorisées (orphelins de Home Kisito et filles-mères de Carmen Kisito).

Nous nous excusons du retard mis avant de vous restituer le compte-rendu de l’Opération. Cela est dû en partie au sinistre des inondations du 1er septembre 2009. Cette catastrophe nous appelait tous à nous mobiliser aux fins de parer au plus urgent. Cela n’est pas sans tenir compte d’autres raisons indépendantes de notre volonté. Cela dit, par la présente, je vous exprime toute ma profonde gratitude pour l’esprit de solidarité dont vous avez fait montre et qui humanise nos relations humaines et sociales pour la gloire de Dieu et le salut de l’homme.

En vous présentant mes vœux les meilleurs pour l’année 2010, j’espère compter toujours sur votre soutien pour mes prochaines actions pastorales. Vos bonnes idées seront toujours les bienvenues afin de rendre plus pertinents et opérationnels les projets à court et à long terme du petit comité baptisé « Opération Tous Sensibles », qui a toute ma bénédiction et mon soutien. Que Dieu vous bénisse ! « Unis dans l’Amour, annonçons Jésus-Christ ».

Philippe Ouédraogo : Archevêque Métropolitain de Ouagadougou.

Cher Wambi, te rappelles-tu Oumou Koulsouma Koala, fille de ton cousin Beognêeré ? Les parents de cette brillante collégienne n’étaient pas en mesure de payer sa scolarité.
Ce qui a nécessité un SOS lancé dans L’Observateur paalga du 2 octobre 2008. Le Lions Club Ouaga Etoile, qui y avait répondu favorablement, a permis à la jeune fille de passer une année scolaire 2008-2009 dans la quiétude en restant à la tête de sa classe avec une moyenne de 14,90. Fidèle à ses engagements, ce Club-service, qui a promis d’accompagner sa protégée jusqu’à l’université, a, par l’intermédiaire de son président, Issaka Kargougou, remis le vendredi 19 février une enveloppe de 110 000 FCFA pour la scolarité 2009-2010.

Cette année, l’élève fait la 3e au collège Wend-Manegda, où elle a encore été première de sa classe au premier trimestre avec une moyenne de 14,63. Oumou qui rêve de devenir médecin n’entend pas, si les conditions sont toujours favorables, s’arrêter en si bon chemin. La balle reste dans le camp des bonnes volontés.

C’est sur cette note d’espoir, cher cousin, que je m’en vais t’ouvrir le carnet secret de Tipoko l’Intrigante, qui te souhaite une bonne fête du Mouloud.

 “Quand des amis se fâchent”. Ainsi pourrait-on titrer le film qui relaterait les relations entre ces quatre individus, dont l’acteur principal serait un cadre de banque chargé d’audit interne et de lutte antiblanchiment. Hier amis, ils sont aujourd’hui presque à couteaux tirés pour une histoire, vous l’aurez imaginé, de sous. En voici la trame : lors d’un contrôle, le cadre décèle un détournement de plus d’une dizaine de briques dans sa société. L’auteur du délit, qui est alors en congé, sera sûrement appréhendé à l’issue de l’opération.

D’où cette idée ingénieuse du contrôleur : l’en informer par tierce personne, en l’occurrence l’un de ses amis, pour qu’il envisage la conduite à tenir, contre bien sûr une forte somme pour services rendus. Malgré son insistance, aucun ne se porte volontaire pour mener la démarche. Fou de rage, il enclenche des poursuites contre ses trois copains indociles pour escroquerie.

Il leur reproche de lui avoir pris presque deux millions en échange de parcelles dont il n’a jamais vu les références, a fortiori connu les emplacements. Depuis, l’affaire a pris une tournure telle que l’issue promet bien de révélations, surtout du côté des trois amis qui, après un séjour dans des locaux de la gendarmerie, ont pris des engagements de rembourser des sommes qu’ils disent ne pas reconnaître. Comme on dit, une affaire dans l’affaire !

Hélas, une sale affaire qui n’est pas sans rappeler l’épidémie qui frappe depuis quelque temps nombre de banques de la place, et qui nous plonge dans cette autre qui vient d’atteindre Allianz Burkina au cœur. Les enquêtes ne sont pas encore bouclées que le nom de Joseph Barro, l’un des tout-premiers cadres nationaux de cette société d’assurances, est sur toutes les lèvres. Ce qui confirme l’adage selon lequel le poisson pourrit toujours par la tête.

 Si l’adjudant de compagnie Boukaré Drabo de la brigade de gendarmerie de Boulmiougou et ses hommes ont permis, au mois de décembre 2009, à bien de citoyens de récupérer leurs bouteilles à gaz volées, du côté de Dassasgho on est toujours dans l’attente d’une nouvelle du genre après les nombreux cas de disparitions de ces précieux objets ménagers.

En effet, nombreux sont les foyers qui ont été délestés de leurs bouteilles de gaz par un “gentleman” qui opérerait avec un véhicule. Le même mode opératoire que ceux cités plus haut qui, eux, utilisaient une camionnette KYA. Espérons qu’un jour le friand de bouteilles de Dassasgho sera pris.

 Le pèlerinage à la Mecque 2009 est bien derrière nous, mais il continue d’animer les débats dans certains milieux. C’est ainsi que les pèlerins, réunis au sein d’un comité de réflexion, font entendre leur voix pour, disent-ils, ne pas laisser souiller ce que leur prophète leur a légué comme héritage.

Ainsi, ils souhaitent une meilleure organisation de ce cuiquième pilier de l’islam à travers la tenue d’un forum, la démonopolisation des transactions y afférentes, et un choix judicieux des représentants pour accompagner les futurs hadj. D’où cet appel qu’ils lancent à tous les fidèles musulmans, au ministre de l’Administration territoriale et surtout au président de la Fédération des associations islamiques du Burkina pour que, de concert avec les partenaires, il y ait de moins en moins de couacs dans cette mission religieuse.

 La campagne d’information sur la loi de finances pour l’exécution du budget de l’Etat, gestion 2010 a connu son épilogue dans la région des Hauts-Bassins à travers la rencontre avec les élèves des lycées et collèges de la ville de Bobo-Dioulasso. En effet, après la rencontre de l’équipe technique du ministère de l’Economie et des Finances avec les structures déconcentrées, les collectivités territoriales, les EPE, le secteur privé et la société civile, ce fut le tour des élèves d’être à l’école du budget de l’Etat.

L’affluence cette après-midi du jeudi 18 février 2010 de 15 h 30 à 19 h était telle que la salle de conférences de la Chambre de commerce et d’industrie, qui abritait cette rencontre, a refusé du monde. Près de 300 élèves de la ville de Bobo-Dioulasso ont pris part à cette rencontre.

Visiblement intéressés par ce thème, les élèves n’ont pas tari de questions pour exprimer leurs préoccupations après la communication de l’équipe technique. Une cinquantaine d’intervenants ont été enregistrés, preuve que les élèves accordent un intérêt certain aux questions de développement économique et social de leur pays, à travers notamment le budget de l’Etat.

Tipoko l’Intrigante n’apprend rien d’elle-même, elle n’invente jamais rien. Tipoko l’Intrigante est un non-être. Elle n’est ni bonne en elle-même, ni mauvaise en elle-même. Elle fonctionne par intuition, car "l’intuition c’est la faculté qu’a une femme d’être sûre d’une chose sans en avoir la certitude..."

Ainsi va la vie. Au revoir. Ton cousin, Passek Taalé.

L’Observateur Paalga