Aussi le coordonateur national, Salif Sawadogo, s’apprête-t-il à
entreprendre une tournée dans la Boucle du Mouhoun. Comme
il l’a laissé entendre au cours de son entretien télévisé le 5 août
dernier, Blaise Compaoré est à l’écoute de ces mouvements
d’adhésion qui naissent comme des champignons à travers
tout le pays.

Comme on le voit, même si le président estime
prématurée l’annonce de sa candidature, l’on peut se demander
s’il pourra résister à la tentation de semer tôt dans un champ
très fertile et qui n’a même plus besoin de premières pluies.
Bien entendu, face à une opposition empêtrée dans ses
contradictions, le président n’a pas forcément besoin de se
presser et faire de son credo, le postulat selon lequel, rien ne
sert de courir, il faut partir à point.

Des voleurs narguent leur victime

Un vol de véhicule de transport aurait été commis dans l’une de
nos villes. Après identification des suspects, la victime aurait
déposé une plainte auprès de la Brigade de Gendarmerie de la
ville concernée. A l’issue de ce dépôt, la victime aurait reçu une
convocation lui suggérant de rechercher ses suspects.

Ces
derniers, après réception de leur convocation, se seraient
présentés à ladite brigade. Ceux-ci auraient reconnu les faits qui
leur étaient reprochés et auraient consenti à ramener les objets
volés. La somme de 6000 F CFA comme frais de carburant
aurait été exigée de la victime pour tracter le véhicule à la
brigade.
Le 27 décembre 1993, soit 17 mois après le dépôt de la plainte,
la victime aurait déccouvert que son dossier était enregistré au
Secrétariat du parquet.

La procédure engagée par la victime
aurait traîné jusqu’au mois de décembre 2003 sans une suite
favorable. Jusqu’à présent, rein n’aurait pas bougé Cette
information qui nous a été rapportée par la victime elle-même, si
elle est avérée, est inquiétante. Parce que synonyme de prime à
l’impunité. Ce sont les petites rivières qui font les grands
fleuves, dit-on. Dans ces conditions, il est certain que ces
voleurs dont on vient d’aiguiser l’appétit se montreront plus
gourmands la prochaine fois, tout en narguant leurs victimes.

Des étudiants de l’ENAREF au bord du Djoliba

Ils veulent participer à la promotion de leur école dans une
perpective de sous-régionalisation et aussi mettre à la
disposition des autorités administratives des documents
pouvant influencer leurs actions. Ils, ce sont les étudiants de
l’Ecole nationale de régie financière (ENAREF) qui veulent se
donner les moyens d’enrichir leur formation et leur culture
personnelle.

C’est dans ce registre qu’ils quitteront
Ouagadougou ce 16 août 2004 pour le Mali. Là-bas, ils iront à la
découverte du pays et de son administration financière à travers
des visites guidées des services financiers, des sites
touristiques et s’adonneront à des conférences. Pour la
deuxième fois, après 2000, les bords du Djoliba accueillent ces
étudiants de l’ENAREF.

Etudiants congolais au Burkina : grève illimitée de la faim

On se rappelle le sit-in qu’avait observé récemment les
étudiants congolais du Burkina, privés de bourse depuis 6 ans,
pour interpeller les autorités de leur pays sur leur sort. A cette
occasion, ils annonçaient une grève illimitée de la faim à
compter de ce 13 août, si rien n’est fait pour résoudre leurs
problèmes.

De l’aveu du porte-parole des étudiants,
Jean-Clément Pandi, cette grève sera effective si, passé minuit
le 12 août, aucun signe ne vient de Brazzaville. Et c’est à l’église
Saint Camille, située aux 1200 logements, qu’aura lieu cette
grève de la faim. Les fidèles qui prennent part à la messe de 5h
45 du matin pourraient se retrouver avec des hôtes particuliers,
au sortir de la célébration.

Selon toujours leur porte-parole, le sit -in leur a permis de faire
connaître leur drame et cela, grâce à la presse nationale et
internationale qui a relayé l’événement. Il paraît même que les
députés congolais se sont saisis de ce problème qui pourrait
faire l’objet d’une question orale au gouvernement. Reste à
souhaiter que Dieu entende leur voix en ce haut lieu de
spiritualité.

Bac E : un candidat dans le désarroi

Un candidat libre à la session 2004 du Bac E est aujourd’hui
dans le désarroi. Recalé pour une note (7/20) dont il dit être
certain qu’elle ne reflète pas son niveau dans la matière
construction mécanique ou dessin industriel où il se dit
exceller, le candidat court après une recorrection de l’épreuve.

Depuis le 16 juillet, date où il a pris son relevé de notes au
lendemain de la proclamation des résultats, il est ballotté entre
le Lycée technique de Ouaga (jury 30 où il a composé) et l’Office
du baccalauréat pour savoir à qui adresser la demande de
recorrection qu’il compte rédiger. Le problème auquel est
confronté ce jeune candidat, recalé pour la 3e fois au Bac E, est
d’arriver à mettre la main sur le président du jury, à qui il doit
forcément adresser la demande comme on le lui a fait savoir à
l’Office, qui reste introuvable après la fin de la session.

Mali : les élus gonflent leurs indemnités

Selon une dépêche d’Altercom, comparant leurs salaires à ceux
d’autres députés de la sous-région, de même qu’aux salaires
perçus par différents agents au Mali, les députés maliens
viennent de revoir à la hausse leurs avantages liés à la session
et au logement. Leurs indemnités de session passent de 18
000 F CFA à 20 000 F CFA, tandis que les primes de logement
grimpent de 50 000 F CFA à 75 000 F CFA. Les élus se sont
octroyés ces avantages, en adoptant une proposition de loi à cet
effet, contre le gré du gouvernement, qui lui, avait entrepris
d’améliorer les conditions de vie des membres de certaines
Institutions de la République.

L’idée des Elus ne date pas d’aujourd’hui, puisque le 28
décembre 2002, l’ancien ministre de l’Economie et des
Finances, Bassari Touré, avait déjà inclus dans le projet de Loi
de Finances de l’époque, une augmentation des primes et
indemnités des Députés.
Au Mali, les députés perçoivent une indemnité parlementaire
mensuelle de 351 000 F CFA ; ils bénéficient en outre d’une
indemnité forfaitaire mensuelle de représentation de 300 000 F
CFA.

L’indemnité parlementaire était complétée jusque là, par
une indemnité dite de session, fixée à 18 000 F CFA par jour.
L’Assemblée Nationale du Mali siège deux fois par an, en
session ordinaire ; la première session s’ouvre le 1er lundi du
mois d’octobre pour une durée maximale de 90 jours ; la
deuxième session commence le premier lundi du mois d’avril et
ne peut excéder 75 jours. L’Assemblée Nationale peut
également se réunir en session extraordinaire. En plus des
indemnités qu’ils perçoivent, les députés maliens bénéficient de
la gratuité des soins médicaux ; enfin, les élus nationaux
perçoivent une prime de logement de 50 000 F CFA par mois.

Inutile de dire que dans un pays aux ressources financières
limitées, les honorables représentants du peuple malien,
même s’ils ne sont pas mieux lotis que leurs collègues d’autres
pays, auraient pu être moins gourmands, eux qui sont censés,
sur la base de l’engagement (nous osons le croire), travailler à
réduire l’état de pauvreté de leurs électeurs. Malheureusement
en Afrique, une fois les élections terminées, on demande aux
électeurs d’avoir une taille de guêpe pendant que les élus
s’emploient à se desserrer les bretelles.

Fête de l’Assomption : lundi 16 août ferié

Le dimanche 15 août 2004 sera célébrée la montée de la vierge
Marie au ciel ou fête de l’Assomption. A cette occasion, la
journée du lundi 16 août est fériée. En effet, lorsque une fête
légale tombe un dimanche, le lendemain est férié, chômé et
payé.

Arabie Saoudite : on a prié pour les Etalons

Sitôt sa coupe des leaders de basket ball jouée, le député
Mahamadi Kouanda s’est envolé pour les lieux saint de l’Islam.
Il vient d’y effectuer la Oumrah (petit pèlerinage). Le virus du
sport, bien sûr, l’a suivi jusqu’en Arabie Saoudite. Ainsi, dans
ses prières, il a invoqué la bénédiction divine pour les Etalons
du Burkina dans le cadre des différents compétitions
continentales.

Bloc-notes :

* Il se tient les 13 et 14 août à l’Université de Ouagadougou le
Conseil syndical de l’Union général des Etudiants du Burkina
(UGEB)

* Ce 14 août, la direction du CENASA organise la clôture des
vacances artistiques à 16h à l’INAFAC

Le Pays