La province de la Komondjari est une province qui compte trois communes avec une population totale de 79 507 habitants selon le recensement de 2006. Elle compte quatre établissements secondaires dont un lycée provincial implanté à Gayéri, chef lieu de la province. Durant l’année scolaire 2008 – 2009, l’effectif total des élèves était de 891 élèves dont 302 filles.

Le lycée provincial de Gayéri, comptait 554 élèves dont 191 filles. La recrudescence du phénomène des grossesses non désirées des jeunes élèves a fait l’objet de requête d’une étude par le CCTP pour déterminer les causes, les conséquences et tenter de proposer des solutions pour éradiquer ledit phénomène.

Il a été révélé que 12 filles ont été victimes pendant l’année scolaire 2007 – 2008 et 14 filles de 2008 – 2009. Les auteurs sont pour la majorité des fonctionnaires de l’administration publique. Les causes sont entre autres économiques, sociales et psychologiques. Au plan économique, la pauvreté serait la principale cause.

Laissées à elles-mêmes, certaines filles font recours aux hommes pour trouver la solution à leurs problèmes quotidiens. Au plan social, il y a la faiblesse de l’éducation sur la sexualité. En effet, la sexualité reste toujours un sujet tabou dans la plupart des ménages. Le manque de tuteur pour certaines filles est une cause non négligeable de ce phénomène, ainsi que la fuite de responsabilité de certains parents d’enfants dans l’éducation de leurs rejetons.

Au plan psychologique et individuel, l’ignorance, le complexe de certaines filles et la perte de certaines valeurs expliqueraient ce phénomène. Les filles victimes sont pour la plupart des cas, obligées d’abandonner les études pour se retrouver au chômage. Elles se retrouvent, pour certaines dans la prostitution. Pour éradiquer le phénomène, M. Andama K. Nikiéma, directeur provincial de l’action sociale de la Komondjari, souhaite qu’il y ait une prise en charge des élèves filles, des centres d’accueil, des centres de loisirs et de sport et que les parents soient plus responsables dans l’éducation des enfants.

Il souhaite que les chefs d’établissement puissent informer, sensibiliser et encourager surtout les filles dans leur vie de sexualité. Le phénomène de grossesses non-désirée constitue une préoccupation majeure pour les autorités provinciales.

Issa Sépama

Sidwaya