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Une lettre pour Laye : Rendez-vous à la cité des morts

Publié le vendredi 13 novembre 2009 à 00h57min

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Cher Wambi,
Dès l’entame de la présente, qu’il me plaise de tirer ma révérence à l’Association Namanagd-Zanga de Nagrin, dans l’arrondissement de Boulmiougou, auprès de qui ma dernière complainte a rencontré un écho des plus favorables. Ainsi a-t-elle décidé de faire du respect dû aux morts son violon d’ingres, donnant rendez-vous à ses militants, sympathisants et à toutes les populations environnantes ce dimanche 15 novembre pour donner un autre visage au cimetière situé sur la route de Léo ou de Saponé, c’est selon. Une journée de salubrité et de nettoyage de la cité des morts, donc, qui devrait faire tache d’huile.

Car les cimetières, Simonville en regorge, mais pitoyablement transformés en hôtels par les mauvais garçons qui ne croient ni en Dieu ni au diable. Je ne t’en dirai pas plus, de peur de te choquer davantage, mais sache seulement que nos cimetières ne constituent ni plus ni moins que des zones de haute insécurité.

Cela dit, cher cousin, après son congrès ordinaire tenu du 23 au 25 juillet 2009 avec les mutations majeures que l’on sait, le bureau politique national du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP) se réunira le 21 novembre 2009 au Conseil burkinabè des chargeurs (CBC) pour faire, entre autres, le bilan des résolutions et recommandations prises, et baliser la voie qui mène au scrutin présidentiel de 2010. Plus que l’objet de ce rendez-vous statutaire des cadres du parti majoritaire, ce sont les conditions d’accès à la cour des grands ce 21 novembre qui retiennent l’attention de l’observateur de la scène politique.

Faisant, en effet, foi au communiqué paru dans la presse en début de semaine, chacun des heureux élus devrait montrer patte blanche, en présentant la nouvelle carte de membre du bureau politique national du CDP avant que ne lui soit ouvert le saint des saints. Si c’est faire une fausse querelle au parti de Roch Marc Christian Kaboré que de lui contester une telle précaution, l’on peut néanmoins se demander si elle n’a pas pour but que de rappeler les éternels retardataires et les radins à l’ordre ou, comme le disent les mauvaises langues, de fermer à jamais les portes aux bannis du BPN.

Peut-être, dira-t-on, que je cherche des poux sur une tête rasée, mais à l’approche des échéances électorales et des guerres de positionnement, nulle hypothèse ne peut être exclue, surtout que le séisme de juin est toujours frais dans les mémoires. En attendant, cher Wambi, la Gauche africaine, elle, sonne son rassemblement ce week-end dans notre capitale.

C’est une initiative du Parti africain de l’indépendance (PAI) de Philippe Ouédraogo, et du Parti pour la démocratie sociale (PDS) de Youssouf Sambo Ba, à travers cette rencontre historique des 14 et 15 novembre de partis frères issus de la sous-région ouest-africaine, qui discutera de la construction de l’unité africaine. A l’hôtel Somkéta, où les organisateurs installeront leurs quartiers généraux, bien d’autres thèmes s’inviteront aux débats, dont les conditions politiques et économiques déterminantes pour le succès de l’unité africaine.

J’aimerais bien t’y voir, cher cousin, bénéficier des rayons de toutes ces lumières qui répondront à l’invitation du couple PAI-PDS. Et parlant de lumières, justement, je m’en voudrais de ne point te répercuter le énième honneur qui vient d’être fait à ton oncle, Me Titinga Frédéric Pacéré. Pour la petite histoire, le 14 mai 2009, l’Académie des arts, des lettres et des sciences de Languedoc (France) attribuait à l’éminent avocat-écrivain, homme de culture, commandeur de l’Ordre national, son prestigieux prix de poésie de l’année 2009, le Prix Pierre Gandouli, pour son ouvrage “De Madaillar de Rouge en Quercy”.

Distinction dont il recevra les insignes le 12 juin au palais du Luxembourg à Paris. Bien plus tard, cher cousin, le mardi 13 octobre, Me Titinga Frédéric Pacéré sera admis au sein de cette même Académie comme membre, mais, aussi, “membre honoris causa” avec le titre d’ambassadeur à travers le monde. Décidément, un mois d’octobre des plus fertiles pour le phare de Manéga, qui sera encore admis au sein de l’Académie des sciences d’Outre-Mer, reçu par l’unanimité de ses membres.

Tu imagines, certainement, cher cousin, la joie qui est celle de Me Pacéré depuis le Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR), à Arusha en Tanzanie, où il officie, et nul doute que son admission au sein des deux Académies les plus illustres de France sera vivement saluée au village.

Et maintenant que je m’en vais t’ouvrir le carnet secret de Tipoko l’Intrigante voici, cher Wambi, une nouvelle qui te réjouira.

- Une Fondation de financement du développement va ouvrir officiellement ses portes dans notre pays et y contribuer fortement à la réduction de la pauvreté. Demain samedi 14 novembre en effet, la Fondation des Etats-Unis pour le développement en Afrique (USADF), qui est une agence publique du gouvernement des Etats-Unis d’Amérique, va officiellement procéder au lancement de ses activités dans notre pays.

Ce sera à partir de 9 heures, au 160 avenue Bila Charles-Kaboré, Ouaga 2000. Cette organisation, dont le coordonnateur est un de nos compatriotes, en la personne d’Ousséni Yéyé, qui a fait ses preuves au PAPME et dont la compétence est avérée en matière économique et financière, a été créée depuis 1980 et est financée par le Congrès américain.

Depuis le 12 septembre où cette Fondation a signé avec le gouvernement burkinabè un accord d’établissement pour le financement des projets de développement des communautés à la base, elle a déjà approuvé le financement de onze projets pour un montant cumulé de 667 471 073 FCFA. Espérons que les Burkinabè vont largement profiter de cette nouvelle opportunité qui s’offre à eux.

- Ambiance festive en perspective ce week-end à Dapoya, où les fidèles catholiques célèbrent le jubilé d’or de la paroisse Sacré-Cœur. Une brochette d’activités pour joindre l’utile à l’agréable. Ainsi, dès ce vendredi 13 novembre à partir de 20 h 00, rendez-vous au concert de chants religieux des chorales de la paroisse et des chorales sœurs de la capitale. Samedi 14 novembre à partir de 8 h 00 : dassandaaga sur la place de l’église, suivi de la clôture de la Neuvaine à 18 h 30. Enfin, la célébration solennelle de la messe d’action de grâce le dimanche 15 novembre à partir de 8 h 00.

- Le tribunal de Grande instance de Banfora, siégeant le 10 novembre 2009, a rendu son verdict dans l’affaire de vol de tuyaux à Banfora. Chacun des deux prévenus a écopé de six mois de prison avec sursis. En tout cas, après les débats, ce sont là les peines rendues par cette juridiction à l’encontre de ces deux agents de l’ONEA, agence de Banfora. Le procureur du Faso près le tribunal de Grande instance de Banfora, qui demandait 150 heures de travaux forcés dans son réquisitoire, n’a pas été suivi par le président du tribunal.

Epinglés le 20 octobre dernier par la gendarmerie de Banfora, qui enquêtait sur une curieuse présence de tuyaux sur le marché, ils avaient été déférés à la maison d’arrêt et de correction de Banfora. Ces agents s’étaient rendus coupables du vol de 42 gros tuyaux destinés à l’extension d’adduction d’eau dans la ville.

- Ce week-end, rendez-vous chez le Zoungrantinga, le Dima de Tenkodogo Naaba Saaga organise sa fête coutumière annuelle. Aujourd’hui 13, demain 14 et dimanche 15 novembre, cérémonies rituelles, danses et autres réjouissances sont au programme. Bonne fête chef !

- A l’Université de Ouagadougou, les enseignants auraient le sourire aux lèvres ces jours-ci. Le différend né des coupures de salaires consécutives à la grève observée en milieu d’année serait, en effet, aujourd’hui aplani après que les enseignants ont bouclé leur volume de cours, dit-on. Conséquence, après moult correspondances et conciliabules, ordre aurait été donné de leur restituer leur gombo. Ce qui ne saurait se refuser alors que pointent à l’horizon les festivités de fin d’année.

Tipoko l’Intrigante n’apprend rien d’elle-même, elle n’invente jamais rien. Tipoko l’Intrigante est un non-être. Elle n’est ni bonne en elle-même, ni mauvaise en elle-même. Elle fonctionne par intuition, car "l’intuition c’est la faculté qu’a une femme d’être sûre d’une chose sans en avoir la certitude..."

Ainsi va la vie. Au revoir. Ton cousin : Passek Taalé.

L’Observateur Paalga

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