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CONFIDENCES DU WEEK-END : Un panel sur le financement du secteur informel

Publié le lundi 12 octobre 2009 à 03h30min

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L’Association jeunesse du secteur informel du Burkina Faso (AJSI-BF) organise le mardi 13 octobre, à 14 heures, à la Chambre de commerce de Ouagadougou, un panel au thème évocateur : « Financement du secteur informel : opportunités et difficultés ».

Placée sous la présidence du Pr Justin Koutaba, ministre de la Jeunesse et de l’emploi, la manifestation devra permettre d’évoquer et de débattre de sujets tels que « le financement du secteur informel par les fonds d’intervention », « quels types de garanties pour le financement du secteur informel ? », « les produits et services offerts par la Chambre de commerce et d’industrie du Burkina ». L’originalité de ce panel réside dans le fait qu’il a été initié par les acteurs mêmes du secteur informel qui, à travers l’AJSI-BF, semblent décidés à prendre en mains leur destin.


L’AFD soutient le coton bio

Cet extrait du rapport 2008 de l’Agence française de développement indique que l’Agence s’intéresse à la culture du coton biologique en Afrique.

"La filière coton de la zone franc traverse une crise sévère. Le mode de production du coton africain représente pourtant un atout considérable, facilement valorisable sur le marché mondial : il est très peu consommateur de produits chimiques, d’eau et d’énergie, fait vivre des millions de familles et est donc tout à fait éligible aux critères de commerce équitable. Marché en pleine expansion, le secteur du "bio" représente une aubaine pour le coton africain. Afin d’aider les producteurs à tirer partie de cet avantage et améliorer la compétitivité de leur produit, l’AFD a octroyé une subvention de 4,7 millions d’euros à l’Association des producteurs de coton africains (APROCA). Ce financement permettra de convertir et de structurer une partie de la production en coton équitable et biologique dans cinq pays producteurs : Bénin, Burkina Faso, Cameroun, Mali et Sénégal. L’objectif est de porter la production de coton équitable de 8000 à 55 000 tonnes de fibres par an et la production de coton biologique de 400 à 8 600 tonnes. L’APROCA coordonnera, avec ses partenaires nationaux et internationaux, (Max Havelaar France, Helvetas et Geocoton), la promotion du coton biologique et équitable africain auprès des filières de tissage."


Le nouveau Bâtonnier prend fonction

Elu le 20 juin dernier à la tête du Barreau burkinabè, c’est aujourd’hui, 12 octobre que Me Issouf Baadhio, avocat à la Cour, prendra la charge de ses nouvelles fonctions. La passation aura lieu entre lui et le Bâtonnier sortant, Me Antoinette Ouédraogo, au tribunal de travail sis au palais de Justice de Ouagadougou.


Ouahigouya : que deviennent les projets 11-Décembre

Dans une lettre ouverte au gouverneur de la région du Nord, un groupe de producteurs de Ouahigouya se plaint des promesses non tenues d’un projet. Nous vous en proposons quelques extraits.

"Madame le gouverneur, que deviennent les "Projets 11- Décembre promis par le PROFIL" ? En rappel, courant mai 2009, des responsables du Projet d’appui aux filières agricoles (PROFIL) ont rencontré à Ouahigouya des organisations de producteurs (agriculteurs, éleveurs, maraîchers) pour nous parler du projet et des opportunités qu’il offre. C’est lors de ces échanges que nous avions eu vent des "Projets 11- Décembre". Effectivement, les responsables du PROFIL nous avaient informé que dans le cadre de l’organisation de la fête du 11-Décembre dans notre région, Son Excellence Monsieur le Premier ministre les a instruits spécialement de financer des microprojets de production d’oignons, de volaille, de haricot, d’embouche bovine, et tout cela sous votre supervision. Les produits de ces microprojets seraient à consommer par les étrangers qui séjourneront à Ouahigouya pendant la période de la fête.

Par la même occasion, le coordonnateur du projet dans le Nord nous a expliqué qui peut bénéficier des appuis du projet et comment faire pour en bénéficier. Les uns et les autres sont repartis satisfaits avec l’espoir que ce projet est le bienvenu pour la promotion de leurs activités, tout en priant le Bon Dieu pour qu’il donne la santé et la force aux responsables du PROFIL afin qu’ils puissent bien nous aider. Ce n’est finalement que vers fin juin que certains de nos groupements ont été choisis et des fiches de projets leur ont été envoyées pour montage de dossiers. Ce qui fut fait par ces derniers et transmis au PROFIL.

Mais, notre constat est que jusqu’à ce jour, ces groupements choisis n’ont rien reçu comme financement. A chaque fois que nous approchons les responsables pour comprendre cette lenteur du financement, on nous rétorque de faire avec nos moyens propres en attendant, et que de toute façon nous serons remboursés. Pour le cas spécifique du haricot qui devait être cultivé en hivernage, la plupart des groupements producteurs se sont endettés d’abord pour l’achat des semences. Cela, du fait qu’ils avaient agrandi leurs superficies en comptant sur l’appui du PROFIL qui, malheureusement, n’est jamais venu. Pour les engrais et les produits de traitement, vu le manque d’appui, ils n’ont pu les acheter. Cette situation malheureuse occasionnera une faiblesse de la production de ces champs dits de 11-Décembre, mais aussi une perte sèche encourue par les promoteurs qui ont payé entre 25 000 et 50 000 F CFA pour le montage du dossier de projet. Ce qui décourage, c’est qu’actuellement, aucun responsable du PROFIL n’est en mesure de donner une suite au dossier lorsque nous allons vers eux. Tout laisse croire que nous avons été purement et simplement trompés.

Madame le gouverneur, n’ignorant pas votre probité et votre quête permanente du travail toujours bien fait, c’est avec désolation que nous vous exprimons notre déception vis-à-vis de ce projet. Censé être un projet de lutte contre la pauvreté, ce projet, à notre avis, sème plutôt la pauvreté. Nous vous prions d’oeuvrer à ce que de telles promesses fallacieuses ne se reproduisent plus dans notre région. En tout état de cause, nous nous réservons le droit de combattre nous-mêmes en temps opportun ces charlatans du développement, qui ne cessent de nous duper. Dans un passé récent, le Yatenga a connu des intervenants fictifs dans le développement, surtout en milieu rural, si bien que nous ne tolérerons plus que de tels escrocs écument notre région.

Nous ne saurions terminer, Madame le gouverneur, sans vous traduire notre soutien inédit pour les efforts que vous ne cessez de ménager pour le développement de la région du Nord. Veuillez recevoir nos salutations distinguées et nos encouragements pour une réussite éclatante du 11- Décembre."

Le Pays

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