CONSEIL MUNICIPAL DE KAYA : Débat houleux autour de l’aide aux sinistrés de Ouaga
Le 12 septembre 2009 a eu lieu à la Maison des jeunes et de la culture de Kaya une rencontre d’information sur les sinistrés du 1er septembre. Cette réunion a regroupé les conseillers municipaux et a été élargie aux conseillers villageois de développement (CVD). Les débats ont achoppé sur l’aide financière à apporter aux sinistrés de la pluie diluvienne du 1er septembre à Ouaga.
Outre le volet information, l’assemblée extraordinaire du 12 septembre dernier avait pour but de définir la Contribution des conseillers municipaux (CVD) aux sinistrés de Ouagadougou.
Pour le maire de Kaya, Mahama Belemviré, il s’agit de réagir rapidement au lieu de croiser les bras et attendre l’aide internationale. M. Belemviré a souligné à l’attention des participants que l’Etat burkinabè devrait débourser 70 milliards de F CFA pour faire face aux dégâts causés par les pluies torrentielles du 1er septembre. Le bourgmestre de la ville a également porté à la connaissance des conseillers municipaux et des CVD que sa commune a enregistré 700 sinistrés. Devant l’urgence de la situation au niveau national et particulièrement celle de Ouagadougou, le présidium a proposé qu’à l’image des conseillers de Bobo, ceux de Sanmatenga acceptent de sacrifier leurs indemnités de session au profit des victimes des inondations. Cette proposition a été mal interprétée par certains conseillers qui ont trouvé qu’elle était plutôt une imposition. Du coup s’est engagé un bras de fer entre les autorités municipales et des conseillers municipaux hostiles à la proposition.
Deux heures durant les conseillers municipaux étaient divisés sur la question. Plusieurs propositions émanant des mêmes conseillers municipaux ont été faites. Parmi elles, céder 5 000 F CFA sur les 7 000 perçus comme indemnités de session. Le dénouement est venu d’une dame qui a estimé que l’honneur de la province devrait primer sur les intérêts individuels. Elle a déploré que le conseil ne puisse pas parler le même langage surtout en situation d’urgence. Cette intervention a été soutenue par celles d’autres personnes qui ont abondé dans le même sens . Il a été demandé aux uns et aux autres de se départir de leur égoïsme et aider les personnes touchées à sortir de leur détresse. Ces différents appels ont fini par convaincre les opposants à la proposition de la mairie. Certes, le débat a été houleux mais l’essentiel est le fait d’avoir pu faire l’union sacrée autour des sinistrés de Ouagadougou.
Par Gontran ZOUNGRANA
Le Pays