Nouvelles du Sanmatenga : Les bêtes n’ont pas droit au fourrage
En cette période hivernale, vous verrez des gens à bicyclette, à moto ou avec des charrettes transporter des bottes de foin frais pour les vendre. Certains même les transporte sur la tête. Renseignement pris, il s’avère que les éleveurs ne peuvent pas avoir accès à ces bas-fonds et cours d’eau qui sont entourés par des champs. Alors, après avoir labouré, les propriétaires fauchent cette herbe tendre et nourrissante et vient la vendre.
Les animaux se contentent de l’herbe dure qui pousse sur les collines. Si ce n’est pas de la méchanceté ça y ressemble. On aurait pu dégager des pistes à bétail, ce qui n’existe pas. Voilà pourquoi jusqu’à l’heure où nous écrivons ces lignes, des bêtes squelettiques sont conduites à l’abattoir pour être égorgées
Les services assaillis
Le mois d’août est par excellence le mois de soudure. Nous sommes au 23 du mois et le maïs des bas-fonds n’est pas sur le marché. Néanmoins, il se trouve que certaines autorités communales ont réussi sur fonds propre ou avec l’apport extérieur, à distribuer des céréales aux plus démunis. Il ne fallait pas plus pour que certaines personnes qui sont à la commune ou pas, surtout les vieilles personnes, se présentent avec des ustensiles ou des sacs pour solliciter des céréales.
Mais hélas ! Il n’en reste plus. Avec le mois béni du Ramadan qui commence, si chaque El hadj ou Adja, sans oublier ces nombreux opérateurs économiques mettaient la main dans la poche, cela soulagerait les plus démunis.
Jacques NONGUIERMA : AIB/Kaya
Sidwaya