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La cybercriminalité : Les failles des NTIC

Publié le lundi 10 août 2009 à 01h46min

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Avec l’avènement des Technologies de l’information et de la communication (TIC) des multiples formes de crimes sont apparus et qualifiés de cybercriminalité. Le cabinet « Intrapole Burkina » se penche sur l’ampleur du fléau, les cibles potentielles et les enjeux. Au Burkina, le phénomène existe mais hélas, les victimes se résignent d’en parler pour diverses raisons.

De nos jours, l’ampleur de la cybercriminalité est effroyable, car on estime globalement l’incidente financière de la criminalité mondiale à 100 milliards de dollars par an. Comment organiser la riposte ?

Les Technologies de l’information et de la communication (TIC) nous apportent bienfaits et méfaits à la fois. Nous sommes tellement obsédés par les opportunités offertes que nous avons souvent tendance à oublier les risques encourues et les crimes qui utilisent ces technologies comme canal de transmission pour nous atteindre. La cybercriminalité est un fléau qui n’épargne personne : l’individu, l’entreprise, la cible politique, la cible par faille…

Que retenir de la cybercriminalité ?

La cybercriminalité a plusieurs facettes. Mais d’une manière générale, le terme « cybercriminalité » regroupe l’ensemble des infractions commises sur, ou, par un système informatique généralement connecté à un réseau. Parfois, il concerne les infractions pénales susceptibles de se commettre sur les réseaux de télécommunication en général et plus particulièrement sur le réseau internet. Cependant, il y a lieu de noter que la cybercriminalité recouvre deux types d’infractions pénales :

- celles directement liées aux TIC dans lesquelles l’informatique est l’objet même du délit ;

- et les infractions dont la commission est liée ou facilitée par les TIC et pour lesquelles l’informatique n’est qu’un moyen. Selon le concept retenu par l’Organisation pour la coopération et le développement économique (OCDE), la cybercriminalité est « tout comportement illégal ou contraire à l’éthique ou non autorisé, qui concerne un traitement automatique de données et, ou de transmissions de données ». Pour l’Organisation des Nations unies (ONU), la cybercriminalité est de fait « tout fait illégal commis au moyen d’un système ou d’un réseau informatique ou en relation avec un système informatique ». Les causes qui engendrent la cybercriminalité sont aussi multiples : le défi, l’appât du gain facile, la politique, le pouvoir, etc. Raison pour laquelle on aperçoit des contrefaçons de produits sur l’internet (médicaments, cigarettes) des hébergeurs malhonnêtes et les ventes de services criminels en ligne.

Plus de vigilance

De nombreux utilisateurs d’outils informatiques sont encore inconscients ou ignorants des risques qu’ils font courir aux systèmes qu’ils utilisent et, introduisent souvent des programmes malveillants sans le savoir. Des manipulations inconsidérées (autant avec des logiciels que physiques) sont aussi courantes. Aujourd’hui, il serait quasiment inconcevable de prétexter l’ignorance des risques suscités, tant les médias ont pu parler des différents problèmes de virus et de vers ces dernières années (même s’ils ont tendance, en vulgarisant, à se tromper sur les causes et les problèmes). Ainsi, certains utilisateurs, pour des raisons très diverses, peuvent volontairement mettre en péril le système d’information, en y introduisant en connaissance de cause des virus (en connectant par exemple un ordinateur portable sur un réseau d’entreprise), ou en introduisant volontairement de mauvaises informations dans une base de données.

Incontestablement, les TIC ont, en effet, permis à de nombreuses entreprises d’élargir considérablement leur champ d’action, de gagner du temps dans leurs opérations et de réduire le coût de leurs activités. De leur côté, les différents réseaux de crime organisé se sont aussi rendu compte de l’impact énorme que pouvaient avoir les TIC sur la marche de leurs affaires. Par essence à vocation internationale, des groupes tels que les mafias italiennes, colombienne, japonaise, chinoise ou russes se sont très vite appropriées ces nouveaux types d’outils. Le moins que l’on puisse dire est que les enjeux sont devenus colossaux, les acteurs de plus en plus « professionnels ». Si la drogue était l’activité criminelle classique la plus rentable (500 milliards de dollars par an), de nos jours c’est la cybercriminalité qui est encore plus rentable. Alors seule la vigilance des internautes, et la dénonciation peuvent faire échec aux criminels des TIC.

Théodore ZOUNGRANA tzoungrana@yahoo.fr Source : Doc : intrapole

L’Hebdomadaire du Burkina

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Vos commentaires

  • Le 10 août 2009 à 10:38, par Saramany En réponse à : La cybercriminalité : Les failles des NTIC

    Arrêter de prendre les vieux ordinateurs des pays venant de l’outre mer. L’AFRIQUE N EST PAS UN DEPOTOIRE

  • Le 11 août 2009 à 00:18 En réponse à : La cybercriminalité : Les failles des NTIC

    Bel article Monsieur mais un manque de professionalisme dans le rendu. l’Expert en cyberciminalité que vous avez eu la chance d’entendre était l’invité de la Commission de l’Informatique et des Libertés que vous avez royalement oublié de mentionné dans l’écrit. Sans rancune - DETC -

    • Le 11 août 2009 à 13:54, par guibs En réponse à : La cybercriminalité : Les failles des NTIC

      Au cas on est victime, quel comportement adopter ? Et à qui peut on se referer pour aider à gerer votre problème ? Merci pour vos conseils

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