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Bouraman Sannan, directeur de Bassy FM de Ziniaré : "Notre ambition est d’être parmi les radios les plus dynamiques du Burkina"

Publié le vendredi 31 juillet 2009 à 01h57min

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Bouraman Sannan

La radio Bassy FM de Ziniaré (située à une trentaine de km de Ouagadougou) lance officiellement ses programmes, demain 1er août 2009. A la faveur de cet événement, le directeur de ce média, Bouraman Sannon, donne dans cet entretien, des détails sur les missions et les ambitions de la 105.6. Il commence par présenter le media audiovisuel qu’il dirige depuis seulement une année.

Bouraman Sannan (B.S) : Bassy FM est une radio privée commerciale dont l’action est essentiellement orientée vers le développement local. Il y a en effet, le souci de pouvoir contribuer et participer au développement local à travers les différents programmes d’information, de sensibilisation et d’éducation, que nous déroulons à l’endroit des vaillantes populations. Bassy FM a une capacité de couverture d’une centaine de kilomètres. Il est situé au secteur n°3 de Ziniaré. Elle a commencé à émettre le 1er août 2008 et un a après, nous avons choisi le 1er août 2009 pour le lancement officiel de nos programmes.

Nous nous sommes fixés comme objectif d’accompagner les initiatives de développement local et régional parce que nous couvrons une bonne partie de la région du Plateau central.
Car aujourd’hui, l’importance des médias dans le processus de développement n’est plus à démontrer ; c’est notre objectif général. Mais de façon spécifique, il s’agit de promouvoir la culture en générale et celle du terroir en particulier à travers les contes et légendes et tout ce qui symbolise l’Oubritenga.
Il s’agit aussi de pouvoir, divertir la population à travers les plages musicales, les jeux radiophoniques, etc. Nous diffusons principalement en français, en mooré, en fulfuldé.

Nous avons une émission anglophone qui se consacre au raggae. A travers cette émission, il arrive que l’animateur s’exprime en anglais. Je peux me réjouir de la qualité et de la performance de notre matériel technique. En témoigne l’émetteur qui est le cerveau d’une radio. Nous avons un émetteur performant de 1000 kilowatts qui nous permet de couvrir au-delà de 80 kms. Nous avons deux studios qui fonctionnent normalement : un studio pour le direct et un autre pour le montage. Nous avons un matériel qui répond au normes en matière de technologie.

S. : Au regard de la jeunesse de votre média, est-ce que vous avez les moyens humains et financiers qui puissent permettre d’atteindre vos objectifs ?

B.S. : Dans toute œuvre humaine, à côté des réalisations, il y a forcément des difficultés et surtout pour toute œuvre qui est à ses débuts. Les difficultés ne manquent pas. Celles-ci peuvent être liées à notre jeunesse, au manque de maturité. Mais en réalité on peut parler d’insuffisances à combler.

Et cela se situe au niveau de l’action commerciale. Un média, en plus de sa mission de service public, il y a cette réalité de s’autogérer. Notre première difficulté se situe à ce niveau : arriver un jour à pouvoir se prendre en charge. Et cela passe par une action commerciale,plus développée.

Il s’agit aussi d’arriver à avoir le maximum de partenaires, de mériter la confiance de personnes qui vont accepter de nous confier leur programme de communication.
Sinon, au niveau du personnel, il n’y a pas une grande difficulté. Nous avons un personnel dynamique dont je salue au passage le dynamisme. Nous avons trois techniciens confirmés, et quatre journalistes. A côté de ces derniers il y a des pigistes. Avec ce nombre, nous arrivons à assurer notre travail sans grands problèmes.

S. : En attendant de s’autogerer, comment la radio arrive à "tenir " financièrement ?

B.S. : Comme la plupart des médias qui nous ressemblent, nous sommes pour le moment subventionné par le promoteur. Et c’est vraiment un geste d’accompagnement. Nous souhaitons, à côté de cette œuvre déjà salutaire, mettre à la disposition de notre région, une radio de référence.
Nous réalisons un bon travail qui nous vaut la confiance de pas mal d’organisateurs d’événements etc. Les recettes issues de cela, ajoutées à la subvention nous permetent de "vivre".

S. : Quelles sont vos autres ambitions ?

B. S. : Pour aller dans le sens de l’ambition, c’est d’être une radio de référence dans notre région et être un média qui va faire parler de lui au plan national. Parce que nous arrivons déjà à couvrir des grandes rencontres au niveau national. Nous expérimentons avec succès, beaucoup de genres radiophoniques.
Il y a par exemple, la retransmission en direct de grands événements au niveau de Ziniaré et de Ouagadougou. Je peux citer la retransmission direct au 40e anniversaire du FESPACO.

Donc, notre ambition est d’être parmi les radios les plus dynamiques de notre pays. C’est vrai que nous sommes une équipe jeune, mais la valeur n’attend point le nombre d’années, dit-on. C’est surtout au niveau du professionnalisme qu’il faut qu’on nous juge. Nous existons il y a à peine une année et je pense que nous faisons des choses appréciables.

S. : Pourquoi vouloir donner un éclat particulier au lancement officiel de vos programme un an après les débuts de la radio et quelles sont les activités prévues à cet effet ?

B. S. : Nous avons jugé le moment opportun (un an après) d’ouvrir officiellement nos portes. Et inviter des responsables au haut niveau de la communication, à être témoins de la naissance d’une radio dans la province de l’Oubritenga.

Nous avons développé des actions de communication, qui ne sont pas extraordinaires dans le cadre du lancement des programmes de notre radio. Même si l’on dit que le coordonnier est toujours mal chaussé, nous, nous n’allons pas vous priver de mettre à contribution nos relations avec les autres confrères, pour rendre le plus visible possible ce témoignage, qui est de venir pour la coupure du ruban qui marque l’ouverture officielle de nos programmes.
Je pense que c’est plutôt une activité modeste. C’est vrai que l’action médiatique est assez développée, mais nous avons voulu tout simplement communiquer.

A côté de cette cérémonie officielle, se sont greffées d’autres activités. Nous commençons la journée par une opération de don de sang, par des agents de la radio et des membres des clubs d’auditeurs. Je profite pour dire au passage que la radio compte une vingtaine de clubs d’auditeurs dynamiques, qui nous accompagnent et qui nous soutiennent.
Il est également prévu des émissions spéciales : antenne libre, appels en direct qui permettront aux auditeurs d’exprimer leurs sentiments, après un an d’écoute et leurs souhaits pour les années à venir.

Nous aurons aussi la diffusion des points de vue des différentes autorités de la localité (gouverneur, haut-commissaire, maire de Ziniaré, etc), par rapport aux prestations de la radio. A côté de cela, il y a des jeux radiophoniques qui permettront de récompenser les auditeurs. Il est aussi prévu une émission table ronde, sur le thème du lancement "Contribution de Bassy FM au développement local : enjeux et défis".

S. : Que veut dire Bassy ?

B. S. : Bassy, c’est le nom du chef de terre de Ziniaré. Il y a un lycée à Ziniaré qui porte le même nom. Dans le souci d’ancrer la radio au niveau local, nous avons voulu par ce symbole, faire porter le nom d’un ancêtre de Ziniaré et précisément, du quartier dans lequel nous sommes. Quant au slogan de la radio, "Le rythme du développement", nous voulons que tous les rythmes (en termes de sonorités) de la région, accompagnent le
développement.

Je voudrais faire une mention spéciale à Sidwaya, pour sa collaboration confraternelle et profiter de votre canal, pour témoigner notre gratitude à ceux qui ont pensé à cet outil de communication et salué leur disponibilité à nous soutenir. C’est l’occasion de remercier les autorités locales, nos collaborateurs et l’ensemble des auditeurs qui nous font confiance.
Nous réaffirmons notre disponibilité à améliorer ce que nous faisons déjà, pour leur faire davantage plaisir.

Nous traduisons enfin, notre gratitude au parrain des activités de lancement de nos programmes, Baba Hama, directeur de la communication et des relations publiques de la Présidence du Faso, pour avoir accepté nous accompagner. En le choisissant, nous avons voulu qu’il imprime son professionnalisme, en tant qu’homme de médias, à ce que nous faisons au quotidien.

Propos recueillis par Gabriel SAMA

Sidwaya

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