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CONFIDENCES DU WEEK - END : Bobo : les militaires et gendarmes retraités en colère

Publié le lundi 13 juillet 2009 à 03h35min

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Les militaires et gendarmes retraités de Bobo-Dioulasso ont sonné le rassemblement le samedi 11 juillet dernier à Sya. Réunis en assemblée générale ce jour-là à la Maison du combattant de ladite ville, ils se sont fixé pour objectif d’interpeller une fois de plus l’autorité sur leur situation. Au centre des débats, leurs "traditionnelles revendications" dont l’application du décret présidentiel de 2004 portant sur les primes de départ à la retraite, les 17% de retenues jugées injustes opérées sur les revenus des gendarmes, l’injustice causée par le mode de calcul du temps de service des militaires basé sur la "formule inique" des 3 ans, etc. Ils disent avoir saisi la justice depuis un certain temps pour trancher et n’attendent que sa réaction. Le blocage constaté au niveau de l’application de la mesure gouvernementale de redéploiement du fait de leur incapacité, en tant que retraités, à pouvoir fournir leurs apports personnels au cofinancement de leur projet avec le PAFASP, et autres ont été autant de points abordés.

A ce sujet, les témoignages ne manquent pour montrer combien la maigre pension ne permet pas au militaire retraité d’apporter une contribution de 20% pour le financement d’un projet de 2 millions. L’ensemble des projets serait dans les tiroirs du PAFASP, faute de cet apport personnel. En sonnant la mobilisation ce samedi à Bobo, l’objectif des militaires, à en croire leurs responsables, n’est nullement de troubler l’ordre social par des mouvements de rue. Un des responsables des retraités a eu ces mots : "Le militaire burkinabè est très discipliné, il n’aime pas se faire voir dans la rue. Si cela arrive, ce sont nos responsables hiérarchiques qui nous y contraignent. Tout ce que nous demandons aujourd’hui, c’est que la justice se penche sur ce dossier pour trancher une fois pour toutes. Si nous n’avons pas raison, le problème sera résolu et on n’entendra plus parler de revendications de militaires retraités. Dans le cas contraire, si nous avons raison, qu’on puisse nous dédommager…"


Le port de Téma toujours engorgé

Depuis quelque temps, le Ghana expérimente le contrôle de la charge à l’essieu. Il s’agit d’une mesure préconisée par l’UEMOA, pour mettre fin aux surcharges des camions sur nos routes. Mais on a l’impression que le Ghana a confondu vitesse et précipitation, de telle sorte que depuis l’entrée en vigueur de la mesure, les transporteurs rencontrent d’énormes difficultés au port de Téma. Des centaines de camions y sont bloqués à cause de la lenteur excessive des contrôles. La situation est si préoccupante qu’une mission burkinabè composée du CBC, de la Chambre de commerce et de l’OTRAF s’est rendue sur les lieux il y a quelques jours. Elle a pu rencontrer les différents acteurs du transport et les autorités ghanéennes. Une solution sera-t-elle bientôt trouvée pour permettre le retour de la fluidité au port de Téma ? On attend de voir. Pour certains observateurs, le Ghana n’a pas mûri sa décision en prenant toutes les dispositions techniques nécessaires, d’où les nombreux dysfonctionnements constatés. Ils estiment que cette mesure ressemble à des représailles, suite à des difficultés expérimentées par des transporteurs ghanéens à la frontière du Niger, ce pays ayant aussi décidé de passer au contrôle des camions de marchandises.


Micmacs dans la haute finance burkinabè

Dans une de nos éditions précédentes, il était question de feu qui couvait dans une institution financière de la place, qui devait faire face à une importante créance pourrie. Au cœur de la polémique, un crédit de plusieurs milliards de FCFA accordé à un privé qui n’arrive plus à rembourser. Le bénéficiaire de ce financement rencontre des difficultés qui l’auraient du reste amené à se séparer de plusieurs dizaines de travailleurs. De sources bien informées, l’affaire a connu un nouveau développement. Des agents accusés d’être impliqués dans l’octroi de ce prêt ont été sanctionnés et une enquête serait en cours. Mais l’inquiétude est grandissante au sein du personnel de l’institution financière en question. Il s’inquiète de l’avenir de son instrument de travail. Pour nombre d’agents, les personnes sanctionnées ne sont pas les seules coupables.


Coupe du Faso 2009 : les demi-finalistes sont connus

Il n’y a pas eu de surprise au stade des quarts de finale de la Coupe du Faso 2009 joué le samedi 11 juillet dernier. En effet, les clubs de 1re division n’ont laissé aucune chance aux clubs de seconde zone qui étaient parvenus à ce niveau de la compétition. Ainsi, le RCK n’a laissé aucune chance à l’AS Bittou en lui infligeant une cinglante défaite par le score de 5 buts à 0. Pendant ce temps, l’USFA prenait le dessus sur l’Espoir de Zempasgo par 4 buts à 1 et l’USCO dominait le Canon du Sud par 2 buts à 0. Le choc entre les clubs de D1 a tourné à l’avantage du champion national 2008-2009, l’ASFA-Y, sur le RCB, par 4 buts à 2. Les demi-finales donneront les oppositions entre l’ASFA-Y et l’USCO et le RCK face à l’USFA. Si la finale de la coupe du Faso est en principe prévue le 5 août 2009, la date des demi-finales n’est pas encore connue.


Bobo-Dioulasso : des prières pour demander la pluie

Dans toutes les mosquées de vendredi de Bobo-Dioulasso, a eu lieu le vendredi 10 juillet, une prière pour implorer le ciel afin qu’il ouvre ses vannes. A l’origine de cette initiative, le Groupement des transformateurs des produits oléagineux du Burkina (GTPOB). Face à la rareté des pluies constatée depuis le début de la saison pluvieuse du côté de Sya, les membres de ce groupement dont l’activité dépend fortement des pluies s’inquiètent. Et c’est ce qui a motivé cette demande de prière pour conjurer cette situation. Osons croire qu’après cette prière, les données changeront et Bobo et ses environnants seront arrosées à la hauteur des attentes des membres de la GTPOB et pour le bonheur de tous.


SN-GMB : le ministère du Commerce à Banfora

Les Grands moulins du Burkina ont reçu une délégation du ministère du Commerce vendredi à Banfora. C’était au cours d’une réunion technique entre les responsables de la société et les autorités, consacrée aux difficultés que vivent les grands moulins depuis quelque temps. Dans le même temps, on apprend que la SONABEL avait coupé d’électricité dans l’usine. Mais cette coupure n’aurait pas excédé une demi-journée. Impayés de facture ou problème technique ?


Intemperies : 2 morts

La foudre a frappé une fillette de 14 ans dans la Cité du paysan noir le jeudi 9 juillet dernier. A Manga, c’est un arbre qui a écrasé un petit garçon de 5 ans suite à un grand vent qui a secoué la ville.

Lancement de la campagne nationale de reforestation à Saaba : un retour à pieds pour certains participants

Le jeudi 9 juillet dernier, les journées mondiales de l’environnement ont été conjointement commémorées avec la campagne nationale de reforestation dans la forêt classée de Gonsé, précisément dans la commune rurale de Saaba. Pour la cause, de nombreux participants, venus de la capitale, ont été convoyés par trois cars du ministère de la Jeunesse et de l’Emploi affrétés par le ministère de l’Environnement et du Cadre de vie qui a présidé ladite commémoration. Mais si à l’aller les choses se sont bien passées, le retour a cependant été pénible pour les passagers de deux des trois cars chartérisés. En effet, sur la route de retour, juste à côté du musée national, le moteur de l’un des cars a arrêté de tourner. Malgré les efforts du chauffeur, pour le remettre en marche, rien n’y fit. " Qu’est-ce qui se passe, chauffeur ?", demanda un passager exaspéré. Le chauffeur qui a fait semblant de ne rien entendre finit par lâcher : "Il y a de l’air dans la pompe à gasoil !" Après quelques manoeuvres, le moteur recommença à tourner normalement ; mais la joie qui était revenue sur les visages changea en tristesse quelques minutes après, car quelques dizaines de mètres après, le car s’immobilisa pour de bon. C’est alors qu’un passager eut la brillante idée d’appeler un ami qui se trouvait à bord d’un autre car, histoire de savoir si le chauffeur de ce car pouvait venir les chercher. Coup de théâtre : ce dernier car était également en panne, et chose curieuse, la même panne. C’est-à-dire de l’air dans le pompe à gasoil. Dans le langage familier, on dira une panne sèche. Décidément, la vie chère frappe aussi les ministères.


RDB : l’âge de la majorité

Le Bureau politique national (BPN) du Rassemblement pour le développement du Burkina (RDB) s’est réuni le 11 juillet 2009 à Bobo Dioulasso. Avant le début de ses travaux, les responsables du parti ont animé un point de presse. Présenté comme l’un des premiers partis créés dès le retour du Burkina à une vie constitutionnelle normale, en 1991, le RDB a 18 ans, ce qui correspond à l’âge de la majorité. La célébration de cet anniversaire survient, aux dires du président du parti, Célestin Compaoré, avec des résultats assez encourageants et flatteurs (550 conseillers municipaux, gestion de 3 communes, 2 députés à l’Assemblée nationale). En ouvrant les travaux de la réunion du bureau politique national à Bobo Dioulasso ce 11 juillet, c’est un bilan des 18 années de combat que les responsables du parti ont tenu à dresser en présence de la presse. Des grands moments de la vie du parti, aux principes d’actions, en passant par les objectifs et les perspectives, tout a été passé en revue par le président Compaoré. Après une période de léthargie des activités, voire une quasi extinction en 2003, la dynamisation de l’ensemble de ses organes, la recherche de financement, la relecture des textes fondamentaux du parti, s’avèrent les principaux défis du moment.

Ce 18e anniversaire qui survient dans un contexte de pré- campagne électorale de la présidentielle de 2010, se présente aux yeux de Célestin Compaoré comme un nouveau départ. Interrogé justement sur cette échéance, le président du RDB dira qu’à moins que Blaise Compaoré ne se présente, son parti n’a d’autre candidat que lui. Quant à la présumée crise qui règnerait au sein du parti suite au départ de certains militants, les responsables du RDB disent n’en avoir connaissance, le parti ne se préoccupant pas de ceux qui sont partis, mais plutôt étant résolument tourné vers l’avenir.

Le Pays

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