Tout est parti de la construction d’une école en paillote dans le village en début octobre 2009. Le chef de village de Largogo Sourou, Nankounkiemdé Daniel Tontpambo s’y opposa sous prétexte que le site est sur les terres qu’il occupe. Il est alors sommé de quitter le village. Son champ a même été débroussaillé par la partie Nayala. Pour le chef de village, Bourouma Päré, ils n’ont aucun problème avec les autres voisins. C’est seulement avec leur chef qu’ils vivent le calvaire.

Dans le souci d’apaiser les esprits, les autorités administratives et politiques, appuyées du procureur et des forces de sécurité des deux provinces concernées se sont rendues sur le terrain le 7 mai 2009. Ils veulent ainsi tenter de résoudre le problème par le dialogue. Les deux parties ont été écoutées. A l’issue des interventions, le mandataire des autorités, le haut commissaire de la province du Nayala, M. Halidou Zamtako, leur a fait savoir qu’ils ne sont pas venus pour trancher l’affaire. Il a prôné la cohésion sociale et la paix tout comme son collègue de Tougan. M. Abdoulaye Bassinga, le procureur et le commandant de brigade de Tougan. Il a invité les populations au calme.

Il leur a demandé de ne pas se faire justice, toute chose qui compliquerait le travail. « Nous vous demandons une fois de plus la sagesse. Que les gens se calment, on est venu pour ne léser personne et personne ne sera lésée. C’est la vérité qui va triompher », leur a-t-il dit. Par ailleurs, il leur a promis qu’un rapport y afférent sera fait et sera transmis à qui de droit.
Notons que le lendemain 8 mai 2009, le même mandataire a rencontré une dizaine de personnes de Largogo, y compris le chef de canton de Yaba, Drissa Paré, dans son bureau. Les intéressés ont promis amener les uns et les autres à la raison afin d’éviter le pire.

Oumar KY

Sidwaya