Quelles sont les hauteurs d’eau enregistrées ce jour-là à travers nos différentes stations ?
Voici ce que nous révèle la représentation de l’ASECNA au Burkina : Ouagadougou-aéro = 3,6 mm ; Bobo-Dioulasso = 0,1 mm ; Boromo = traces ; Pô = 0,5 mm ; Gaoua = 14,9 mm ; Bogandé = 1,3 mm.

Comme tu peux le constater, cher cousin, ce n’est que le début du commencement, comme qui dirait, et j’adhère à l’optimisme des sages de la contrée qui nous promettent déjà une campagne agricole d’abondance.

En attendant, et tu le sais plus que quiconque, l’actualité à Simonville porte sur la réouverture de Rood Woko rénové, ce jeudi 16 avril, après les six années de purgatoire infligé par cet incendie du 27 mai 2003. Je n’ose pas y revenir, puisque chacun en aura tiré leçon. Et maintenant que nous avons, tous, les yeux ouverts, il reste à espérer que l’ordre et la discipline y régneront, afin que l’activité économique puisse reprendre de plus belle au cœur de la capitale burkinabè.

A l’hôtel de Ville, sans doute, on n’en demande pas mieux, puisqu’il faudra bien, un jour ou l’autre, rembourser aux partenaires au développement le pactole consenti pour que Rood Woko renaisse de ses cendres. En tout cas, le bourgmestre ne dit pas autre chose quand il martèle, chaque fois que de besoin, que Rood Woko sera ce que les usagers voudraient qu’il soit. Sera-t-il seulement entendu et compris ?
Je n’ose pas en douter.

Cher cousin, à peine sommes-nous entrés dans la seconde moitié de la présente législature que des fissures se font jour dans certains groupes parlementaires, au nombre desquels, celui de la Convention des forces républicaines (CFR), qui pourrait s’inviter sur le ring. Et tu me demandes pourquoi ? Eh bien, les parlementaires membres de la Convention des forces républicaines sont à couteaux tirés à propos de la gestion du groupe depuis l’élection de son président au début de la législature.

A ce que l’on dit, ce groupe parlementaire, formé lors de la troisième législature avec à sa tête le président de l’UPR et composé, à l’époque, des élus de ce parti, du PAI, de l’UPD, du RDF, du RPC, du CFD et du PARIS, qui avait terminé la législature passée comme 2e groupe du Parlement avec 17 députés, a perdu tout crédit pour devenir de nos jours, un véritable panier à crabes qui menace dangereusement de ternir l’image de l’Assemblée nationale et de nos honorables députés.

Selon des sources proches de cette institution, la majorité des parlementaires de la CFR auraient adressé une lettre officielle au président de l’Assemblée nationale, demandant la mise en demeure du président de leur groupe en attendant l’organisation d’une nouvelle élection. Toujours selon nos sources, et au regard de la situation délétère qui prévaut actuellement, cette solution pourrait éviter des empoignades au sein de ce groupe parlementaire.

Non loin de l’hémicycle, cher Wambi, tous les regards semblent aujourd’hui tournés vers l’ancienne bâtisse de la présidence du Faso. Tu te rappelles, en effet, que depuis que Manitou a migré à Kosyam, ses bureaux avaient été promis au Premier ministre, même que l’imminence de son déménagement ne faisait plus l’ombre du moindre doute.

On n’avait point lésiné sur les moyens pour sa réhabilitation avant que Tertius Zongo y installe ses pénates. Mais depuis, les travaux progressent à reculons, à telle enseigne que les mauvaises langues n’hésitent pas à avancer leur arrêt. Que s’y passe-t-il exactement ? Question dont j’attends toujours une éventuelle réponse, puisque s’agissant d’un édifice public.

Mais vaine pourrait être mon attente, car ils sont nombreux qui m’affirment sans sourciller que la délicatesse du dossier retient les langues les plus autorisées à éclairer ma lanterne. Cependant, je te le promets, cher cousin, tout finira par se savoir. Wait and see donc !

Depuis le sit-in observé le 27 mars dernier par les travailleurs de Total Burkina pour réclamer plus de beurre dans leurs épinards, l’épée de Damocles plane sur leurs délégués du personnel. Au motif que ledit sit-in souffre d’illégalité, le grand chef blanc a purement et simplement déposé auprès de la Direction régionale du travail une demande d’autorisation de leur licenciement.

Qu’en dira-t-on vu que les travailleurs de Total Burkina ne demandent que des miettes par rapport à la fortune servie aux expatriés ?
En attendant la réponse de la Direction régionale du travail, cher Wambi, il me revient que le Directeur général de Total Burkina, actuellement en Belgique pour des soins, et qui devrait regagner Ouagadougou le 19 avril, aurait en tout cas promis de s’offrir le scalp des six délégués, quel qu’en soit le prix.

Qu’est-ce à dire donc ?
Pour leur part, à en croire leur déclaration parue dans la presse ce jeudi 16 avril 2009, les travailleurs sont plus que jamais déterminés à ne point baisser les bras. Seule la lutte paie, dit-on, et, plus que quiconque, ils savent qu’après les six délégués, balayer le menu fretin ne sera qu’un jeu d’enfant. Aussi, j’espère vivement que monsieur le Directeur général n’osera pas emprunter ce chemin du non-retour.

Les partis politiques affûtent leurs armes pour l’échéance présidentielle qui pointe à l’horizon. L’Alliance pour la démocratie et la Fédération/Rassemblement démocratique africain (ADF/RDA), le parti de Maître Gilbert Noël Ouédraogo, n’est pas en reste. En attendant la mise en place de sa machine de combat, son Secrétariat exécutif national (SEN) est convoqué au siège du parti le samedi 18 avril 2009 à 09 heures autour de l’ordre du jour suivant :
1. adoption du procès-verbal de la réunion précédente ; 2. adoption du programme d’activités du parti ; 3. présentation du Bureau politique national ; 4. réformes politiques ; 5. subvention de l’Etat aux partis politiques ;

Divers.
Le Secrétariat exécutif national entend publier très prochainement les délibérations inscrites à son ordre du jour. Cela dit, la question que tout le monde se pose est la suivante : l’ADF-RDA, qui vient pour ainsi de perdre son statut de chef de file de l’opposition, qui a soutenu Blaise Compaoré à la présidentielle de 2005 et qui est représentée au gouvernement depuis de nombreuses années, va-t-elle présenter un candidat en 2010 ou aller attacher l’Eléphant au parc animalier de Ziniaré pour qu’il puisse brouter en paix ? Pour beaucoup d’observateurs de la scène politique burkinabè, la question n’a même pas lieu d’être posée, mais on imagine que ce n’est pas à l’issue de cette réunion du SEN qu’on aura la réponse.

Au moment de refermer cette lettre, cher cousin, notre bonne vieille Tipoko l’Intrigante t’invite à l’accompagner ce week-end en terre conquise de Yaba dans la province du Nayala où la convie la tradition. C’est ce samedi 18 avril, en effet, que sera intronisé le chef du village de Siélé à partir de 11h00. Koutou Dieudonné, le nouveau chef, c’est de lui qu’il s’agit, montera sur le trône, mettant fin à cinq années de vacance depuis le décès de son père. Alors, qu’attends-tu, cher Wambi, pour faire ton baluchon en vue d’y aller passer ton troupeau de chameaux en revue ?

 Le président de l’Amicale des anciens enfants de troupe (AAET) convie l’ensemble des AET à l’assemblée générale ordinaire de l’Amicale le samedi 18 mai 2009 à 09h00mn dans la salle de reunions du Mess des sous-officiers de Ouagadougou.

Ordre du jour :
1- lecture et adoption du procès-verbal de l’assemblée générale extraodinaire du 12 mai 2007 ; 2- présentation et adoption du rapport d’activités (moral et financier) de la période du 11 novembre 2006 au 30 avril 2009 ; 3- autorisation de demande de reconnaissance d’utilité publique de l’AAET-BF ; 4- divers ; 5- renouvellement du Bureau exécutif national de l’AAET-BF.

Tipoko l’Intrigante n’apprend rien d’elle-même, elle n’invente jamais rien. Tipoko l’Intrigante est un non-être. Elle n’est ni bonne en elle-même, ni mauvaise en elle-même. Elle fonctionne par intuition, car "l’intuition c’est la faculté qu’a une femme d’être sûre d’une chose sans en avoir la certitude..."

Ainsi va la vie. Au revoir. Ton cousin, Passek Taalé.

L’Observateur Paalga