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Commune de Diébougou : des morts siègent au conseil municipal

Publié le jeudi 2 avril 2009 à 01h36min

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Kantigui a ouï dire qu’il y aurait toujours des problèmes dans la commune urbaine de Diébougou dans la Bougouriba. Selon un conseiller du village de Moutori, des morts siègent au conseil municipal de Diébougou. Suite au décès de deux conseillers municipaux ADF/RDA, déclare-t-il, le parti continue à faire des procurations à leur nom. En plus, pour ce conseiller, le député-maire de Diébougou en faisant son bilan sur le plan socio-politique, a évoqué la construction de 30 boutiques, la rénovation de l’abattoir, la construction d’une maternité à Konsabla, la réhabilitation du marché central,...

A ce sujet, poursuit-il, les citoyens de Diébougou savent que toutes ces infrastructures citées par le maire sont l’œuvre du conseil municipal précédent, donc le CDP. Il pose au maire un certain nombres de questions : où sont passés les fonds provenant du jumelage Diébougou-Florac ?
Quand et où avez-vous déposé la demande d’autorisation de construire et d’ouverture du CEG de Bamako ? Car, selon lui, si ce collège a vu le jour aujourd’hui, c’est grâce à Michel Dabiré, conseiller CDP de Bamako, avec le soutien de la population.
Kantigui s’inquiète de la situation dans la commune de Diébougou, car en plus de ces divergences, les conseillers CDP continuent de boycotter le conseil municipal.


Les diplômes du Centre de formation de l’ANPE rejetés par les sociétés de la place

Kantigui a ouï dire que les diplômés qui sortent du Centre de formation professionnelle de l’ANPE avec le certificat de qualification professionnelle (CQP), éprouvent des difficultés sur le marché du travail. Parce que leur diplôme n’est pas reconnu par les entreprises de la place. En effet, après trois années de formation sanctionnée par le CQP, les élèves du Centre effectuent des stages dans les différentes sociétés du pays. Et certains d’entre eux après quelques mois de stage devraient être embauchés. Leurs employeurs leur ont naturellement demandé d’envoyer leur diplôme pour compléter leur dossier. Mais leur surprise fut grande lorsque les employeurs ont tous rejeté les diplômes qu’ils ont envoyés. Plusieurs d’entre eux ont ainsi raté l’occasion d’intégrer la vie professionnelle, poussant d’autres à se réinscrire dans des établissements d’enseignement général.

Kantigui estime que c’est du gâchis, et espère que le ministère de la Jeunesse et de l’Emploi prendra des mesures pour venir en aide à ces jeunes désespérés. Car il ne sert à rien de former des jeunes pendant 3 ans alors que leur diplôme n’est même pas reconnu par les employeurs.


Du rififi dans la commune de Komsilga

Il est parvenu à Kantigui que les propriétaires terriens des villages de Gargrin et de Tengandogo dans la commune de Komsilga ne sont pas contents. Ils menaceraient de marcher sur la mairie en attendant d’ester en justice pour se faire rétablir dans leur droit. De sources proches de ces paysans, ils auraient été dépossédés de leurs terres cultivables par la Société nationale d’aménagement des terrains urbains (SONATUR) et attendent vainement la commission d’attribution de la mairie de Komsilga d’être recasés dans des parcelles aménagées. Kantigui espère qu’une solution heureuse sera trouvée pour cette affaire. Comme le dit l’adage, un bon arrangement vaut mieux qu’un mauvais procès.

Affaire donc à suivre


Larlé Naaba Tigré répond à Gervais Koela dit Lamoussa

Suite à une lettre ouverte de Gervais Koela dit Lamoussa au Larlé Naaba Tigré sur la célébration du "Nabasga", Son excellence répond pour apporter des éclairages sur cette fête coutumière en pays moaga. Voilà les précisions.

Je voudrais, cher Monsieur, commencer par vous exprimer ma profonde gratitude pour l’intérêt que vous portez à mon engagement pour la pérennité et la valorisation de notre riche patrimoine culturel, et pour vos félicitations qui constituent pour moi un encouragement à assumer mes fonctions historiques avec plus de fierté et d’enthousiasme.
Aujourd’hui, notre pays s’intègre dans un vaste village planétaire où les civilisations se croisent, s’entremêlent, muent, se transforment et bien souvent se dévorent. Chaque peuple a donc intérêt à œuvrer à la préservation, à la valorisation et à la prise en compte de ses valeurs culturelles positives.
C’est du reste, un rôle de nous autres, chefs coutumiers et traditionnels, de travailler à ce que notre peuple ne perde pas ses repères et ce faisant, son identité, son essence et ses spécificité. Je suis heureux de constater que dans ce monde en perpétuelle mutation où beaucoup d’hommes courent vers toutes sortes de modernités et s’acculturent souvent, il y ait des gens comme vous qui défendez courageusement avec nous nos rites, nos coutumes et nos valeurs culturelles positives.

Vos positions sont bien évidemment rassurantes. Je me réjouis évidemment de vos observations qui, j’en suis convaincu, traduisent tout votre intérêt sur cette question même si dans la forme, la diffusion par voie de presse de votre lettre et du détail futil relatif à « l’intrusion indécente de coupes de champagne qui altéreraient le caractère hautement culturel de la cérémonie » n’est pas non plus une méthode traditionnelle. En tant que chef et malgré mes différentes activités, ma porte reste grande ouverte et j’aurai souhaité vous rencontrer afin que nous échangions de vive voix sur ce point et probablement sur bien d’autres préoccupations d’intérêt commun.

A ce sujet et en réponse, je voudrais porter à votre connaissance que la célébration de la Nabasga, qui s’étale sur plusieurs jours, renferme plusieurs cérémonies : une partie rituelle sacrée et secrète, et une partie festive ouverte et populaire. La Nabasga, c’est d’abord la conduite d’un rituel sacré, strict et immuable que nous exécutons avec rigueur depuis des temps immémoriaux. Le dicton qui dit que le chef règne et la coutume gouverne illustre éloquemment nos obligations en la matière. C’est clair, l’on n’immolera jamais un dindon sur l’hôtel de nos ancêtres et le champagne ne servira jamais de libation pour nos vénérables aïeux. La partie festive a lieu à la fin des rituels et se fait très faste quand les ancêtres ont accepté les offrandes. Là, tout chef peut donner à sa communauté et à ses amis ce dont il dispose. La fête est grande et belle et le dolo peut couler à flots quand la saison a été bonne. Elle est simple et parfois même symbolique quand la saison a été mauvaise. Elle peut être supprimée quand sévit la famine, la maladie ou tout autre calamité. Nos traditions commandent également que nous partagions avec nos invités, les dons que nous recevons en ces circonstances.

Et si nous recevons du dolo, de la bière et du champagne, il sied que nous partageons. Cette partie festive n’est ni sacrée ni secrète. Elle est ouverte et populaire. Elle peut être une tribune de valorisation de nos mets et boissons locales et il en a été ainsi lors des Nabaasga. Elle n’exclut aucune ouverture à des mets et boissons d’ailleurs. C’est bien pour cela que tout en respectant votre point de vue, je reste persuadé qu’il nous faut, aujourd’hui, réussir un heureux mariage de la tradition et de la modernité : il nous faut savoir rester nous-mêmes en assurant la pérennité de nos valeurs culturelles, et aller de l’avant en acceptant d’évoluer avec le monde et dans ce monde que nous partageons avec d’autres Hommes et d’autres cultures.

Je sais que ce que nous partageons et défendons dépassent et de loin, les divergences que nous pouvons avoir. Et c’est bien pour cela que je souhaite que nous puissions nous rencontrer pour échanger. En attendant de vous recevoir, je vous renouvelle ma gratitude pour votre engagement à nos côtés et vous prie d’accepter ma très fraternelle considération.

Larlé Naaba Tigré


Les anciens juvenistes de Saaba créent une amicale

Kantigui a appris que conformément aux recommandations des journées de réflexion initiées dans le cadre de la commémoration du jubilé d’or du juvénat de Saaba le 24 janvier 2009, les anciens juvenistes se sont regroupés au sein d’une amicale. La création de ce cadre permanent d’échange et de conciliation est intervenue le samedi 14 février 2009. Il est dénommé “Amicale des anciens juvenistes de Saaba” (AAJS). Le bureau exécutif compte une vingtaine de membres. Il est présidé par Paul Sondo, commissaire de police, directeur de la sécurité publique avec Jean Pierre Missom Sawadogo conseiller de presse et chargé de communication à la LONAB comme vice-président.

Le secrétariat général est confié à M. Johanny Compaoré, professeur d’éducation sportive et directeur régional de la Jeunesse du Centre. La présidence d’honneur revient à François Compaoré, conseiller à la présidence du Faso. L’AAJS entend œuvrer pour l’auto-prise en charge de leur maison commune qu’est le juvénat. Kantigui a remarqué que le bureau exécutif s’active déjà à établir un programme d’activités. Une assemblée générale est prévue pour le 12 mai 2009 dans la salle de conférences de la Caisse générale de péréquation (CGP) afin d’apporter tout le soutien nécessaire à l’épanouissement du juvénat Saint Joseph de Saaba.

KANTIGUI

Sidwaya

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